L'image n'est évidemment pas anodine. Après un simple hors-jeu et alors que Davos venait d'inscrire trois buts dans ce tiers, le portier de Genève Robert Mayer explose sa canne contre ses montants (39e). Le dernier rempart des Aigles n'en peut plus. À la sirène finale, c'est Sakari Manninen qui frappe sa crosse contre la glace, d'énervement.
C'est pourtant un Yorick Treille très calme qui se présente à nous dans les couloirs de l'enceinte davosienne. D'ailleurs, durant l'interview il dira qu'il faut «être énervé mais ne pas perdre le contrôle de nos émotions». Un discours qui va de pair avec celui de Vincent Praplan. «Il faut utiliser cette frustration, mais pas bêtement, prévient le Valaisan. Pas comme on le fait après un but encaissé.»
Car si Genève s'est incliné ce jeudi à Davos, il le doit principalement à son passage à vide à la mi-match. En l'espace de 52 secondes, le score est passé de 0-1 à 2-1. Puis, le 3-1 est tombé cinq minutes plus tard. De quoi mettre fin au suspense dans cette partie. «Je ne sais pas comment expliquer ce trou d'air, souffle le No 11 du GSHC. On parle de ça depuis des semaines et on ne trouve pas de solution.»
Proche, ce n'est pas assez
Selon l'attaquant, auteur de deux buts ce jeudi, la solution est un doux mélange entre le mental et la tactique: «Dès qu'on prend un but, on commence à avoir peur et on arrête de jouer. On s'éloigne du plan de jeu et on va mettre la pression quand il ne faut pas, chacun de son côté.»
Questionné sur ces trous d'air, Yorick Treille semble démuni. «Je n'ai pas d'explication, avoue l'entraîneur du GSHC. Pour l'instant, il faut juste continuer à travailler sur le prochain shift et être fort dans la tête.» Le Genevois sait que même si son équipe n'a pas fait un mauvais match dans son ensemble, il y a encore beaucoup de choses à améliorer. «On est proche à chaque fois mais proche ne récompense personne dans notre business, peste-t-il. Cette urgence est toujours là et on doit continuer à se battre.»
«On ne peut pas annuler ce match»
Une occasion que les Aigles auront moins de 24 heures après leur défaite dans les Grisons. Ce vendredi soir, ils sont en effet de retour sur la glace pour y affronter Zurich, champion en titre. Cet enchaînement si rapide est-il plutôt une bonne ou une mauvaise nouvelle? «On n'a pas le choix – on ne peut de toute façon pas annuler ce match, ironise Yorick Treille. On prend plutôt le côté positif.»
De son côté, Vincent Praplan espère que lui et ses coéquipiers vont «jouer simple et mettre des vieux goals. Il faut trouver un moyen d'aller chercher une victoire pour faire tourner les choses.» La première chance de réaliser cela est donc face à Zurich ce vendredi – ville dans laquelle les Genevois ont passé la nuit après la défaite à Davos.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
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1 | Lausanne HC | 43 | 26 | 84 | |
2 | ZSC Lions | 40 | 35 | 78 | |
3 | SC Berne | 44 | 18 | 75 | |
4 | EV Zoug | 43 | 31 | 74 | |
5 | HC Davos | 42 | 22 | 72 | |
6 | EHC Kloten | 44 | -11 | 68 | |
7 | HC Fribourg-Gottéron | 43 | -2 | 66 | |
8 | Rapperswil-Jona Lakers | 43 | -9 | 60 | |
9 | SCL Tigers | 44 | 0 | 60 | |
10 | EHC Bienne | 42 | -4 | 57 | |
11 | HC Ambri-Piotta | 43 | -17 | 57 | |
12 | HC Lugano | 42 | -17 | 55 | |
13 | Genève-Servette HC | 42 | -14 | 51 | |
14 | HC Ajoie | 43 | -58 | 40 |