Déjà battu vendredi à domicile par Fribourg Gottéron, le CP Berne a courbé une nouvelle fois l'échine à la BCF Arena. Les Dragons mènent ainsi 2-0 dans ce quart de finale de play-off. Mais plus que le score encore, c'est la manière qui a impressionné. L'équipe de Lars Leuenberger a livré une prestation très solide face au SCB. De quoi accumuler les frustrations sous les casques adverses.
Frustration tactique
Après l'acte I, Jussi Tapola avait déjà décidé de changer des choses dans son alignement. Exit Philip Wüthrich au profit d'Adam Reideborn. Cette rocade a forcé le Finlandais a changé sa première ligne. Tristan Scherwey a remplacé Victor Ejdsell qui est devenu surnuméraire. Après 13 minutes de jeu, le coach nordique avait déjà tout changé pour faire une sacrée ligne autour de Miro Aaltonen. Le Finlandais s'est vu être entouré d'Austin Czarnik et Waltteri Merelä.
Résultats? Rien de bien probant. Le SCB a vu ses triplettes No 2, 3 et 4 être affaiblies par ses différents changements, tandis que la ligne de parade n'a pas eu d'impact sur le jeu. «Bien sûr que je suis cela de prêt depuis mon banc, rigole Lars Leuenberger. C'est normal qu'il tente des choses. C'est ce que font tous les entraîneurs lorsqu'ils sont menés au score non?» Bien entendu. Mais depuis son strapontin, «LL» n'a-t-il pas l'impression d'avoir déjà frustré son vis-à-vis? «Ce sont deux victoires. Rien de plus et rien de moins. Nous devons continuer de nous concentrer sur nous et rien d'autre.»
Frustration mentale
Après deux tiers-temps, Fribourg Gottéron avait totalement éteint les Ours. Une prestation de haut vol qui a eu le don d'agacer les Bernois. En fin de match, les coups ont plu. On pense notamment à la vilaine crosse entre les omoplates signée Marc Marchon contre Christoph Bertschy en toute fin de match ou au à celle de Simon Kindschi sur Maximilian Streule à six secondes de la sirène finale. Mais il y en a eu d'autre. «À nous d'être malins et d'éviter les sales coups adverses», a remarqué Nathan Marchon (qui n'a rien à voir avec Marc).
Raphael Diaz, haut de ses 39 ans, en a vu d'autres et ne fait pas grand cas des charges bernoises à la limite. «Ce sont les play-off, détaille le vétéran. C'est normal que lorsque tu es mené au score, tu appuies un peu plus tes charges pour tenter de revenir au score. Il y a un peu plus de désespoir.» N'a-t-il pas l'impression que les Ours ont voulu marquer les esprits en vue de l'acte III de mardi? «Je ne suis pas dans leur vestiaire, rigole-t-il. Mais je ne crois pas trop à cette théorie de l'équipe qui prépare le match suivant.»
Frustration physique
Les Bernois ont écopé de quatre pénalités mineures pour dureté excessive lors de la dernière période contre trois aux Dragons. Mais sur l'impression dégagée, la présence physique de Berne n'a pas eu l'air de trop déranger Fribourg Gottéron qui a pu dérouler son jeu de transition rapide durant 40 minutes avant de se regrouper autour de Reto Berra en fin de soirée. Mais attention, la série peut encore durer et qui sait sur le long terme quel impact la débauche d'énergie du moment aura.
Une chose est sûre, Fribourg Gottéron est entré dans la tête des Ours. Mais pour reprendre les termes de Lars Leuenberger: Ce sont deux victoires. Rien de plus et rien de moins.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
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1 | Lausanne HC | 52 | 25 | 97 | |
2 | ZSC Lions | 52 | 35 | 93 | |
3 | SC Berne | 52 | 26 | 91 | |
4 | EV Zoug | 52 | 37 | 88 | |
5 | HC Davos | 52 | 18 | 86 | |
6 | HC Fribourg-Gottéron | 52 | 4 | 83 | |
7 | EHC Kloten | 52 | -15 | 79 | |
8 | SCL Tigers | 52 | 7 | 75 | |
9 | Rapperswil-Jona Lakers | 52 | -13 | 73 | |
10 | HC Ambri-Piotta | 52 | -12 | 73 | |
11 | EHC Bienne | 52 | -3 | 71 | |
12 | Genève-Servette HC | 52 | -12 | 71 | |
13 | HC Lugano | 52 | -23 | 66 | |
14 | HC Ajoie | 52 | -74 | 46 |