Des points et des poings avec Zoug
Daniel Vozenilek: «Les fans adverses me détestent»

Ce vendredi soir, Zoug attendra Genève pour un match qui s'annonce chaud. Pourquoi? Parce que Daniel Vozenilek devrait être sur la glace. L'Aigle Michael Spacek, un de ses amis, parle du rugueux joueur et de sa trajectoire fulgurante.
Publié: 25.10.2024 à 10:34 heures
Daniel Vozenilek a vu sa carrière exploser sur le tard
Photo: keystone-sda.ch
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Grégory BeaudJournaliste Blick
Daniel Vozenilek connait une trajectoire fulgurante.
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«Il a toujours donné beaucoup de coups. La différence? Aujourd'hui, en plus d'être un joueur désagréable à affronter pour son jeu physique, il marque des buts.» La remarque vient de Michael Spacek, attaquant de Genève. «Il», c'est Daniel Vozenilek, le rugueux ailier qui vient de débarquer à Zoug en provenance de République tchèque. Et c'est peu dire qu'il n'est pas arrivé sur la pointe des pieds en Suisse.

Le massif attaquant joue des coudes et paraît en mission à chaque shift. Son but? Faire mal à l'adversaire. Tantôt en marquant un but ou en distribuant une passe décisive et tantôt en mettant un coup d'épaule, de canne ou de poing. Parfois, il peut aussi tout faire sur la même action. «Disons que tu préfères l'avoir dans ton équipe qu'en face», rigole Michael Spacek. Le principal intéressé abonde: «C'est pareil pour les fans, je crois. Dans mon pays, les fans adverses me détestent. Mais je crois que les supporters de mon équipe ont tendance à bien m'apprécier.»

Les deux hommes se connaissent sur le bout des doigts. «Michael, c'est un joueur élégant qui va davantage jouer en périphérie. Moi? Je suis plutôt présent autour du but (rires) à batailler.» Vendredi dernier, Daniel Vozenilek a réalisé un chantier monstrueux contre Fribourg Gottéron. Deux points, trois pénalités pour dureté excessive et un nombre incalculable de charges. Un match comme un autre, pour lui. «C'est ce que je fais de mieux, a-t-il souri après le match. Lorsqu'il y a de l'intensité et des émotions, je joue mon meilleur hockey.» Est-il conscient que c'est principalement grâce à lui que les émotions débarquant sur la glace? Il pouffe: «Oui, oui. Je me rends compte.»

«Ma tante est sa voisine»

Comment les deux hommes se connaissent-ils si bien? «Nous avons beaucoup joué ensemble, se remémore Michael Spacek. Nous étions dans la même équipe dans les juniors déjà du côté de Pardubice.» Mais ils n'ont pas un lien uniquement sur la glace. «Ma tante habite à côté de la famille de Daniel», rigole l'attaquant de Genève-Servette. Le Tchèque des Vernets est donc bien placé pour parler de la trajectoire de son ami d'enfance. «Si j'avais dû parier voici trois ou quatre ans sur une telle explosion, je ne pense pas que je l'aurais fait, admet-il. Il a toujours été un joueur solide physiquement. Mais soudainement, tout a commencé à fonctionner pour lui au moment où il est arrivé à Trinec.»

Lors de la saison 2021/2022, alors âgé de 25 ans, Daniel Vozenilek ne jouait qu'un rôle marginal avec Ceske Budejovice. Huit points en une quarantaine de matches. Mais depuis, son ascension est fulgurante, si bien qu'il a même été sélectionné lors du dernier championnat du monde à Prague. Avec sa sélection nationale, il est devenu champion du monde. Même s'il n'a pas disputé la finale face à la Suisse, son visage s'illumine à l'évocation de cette épopée: «Un moment incroyable qui restera gravé longtemps dans ma mémoire. L'ambiance au pays était absolument sensationnelle.»

Kovar, le centre parfait pour lui

Depuis le début de saison, il a déjà marqué 9 buts et distribué 8 passes décisives. «Il est associé à Jan Kovar (ndlr: un autre joueur tchèque), analyse Michael Spacek. C'est un centre très intelligent qui lui donne de bons pucks. Et comme Daniel est un travailleur infatigable, c'est une association très intéressante.» Avant de venir en Suisse, Vozenilek a contacté le joueur de Genève. «Il voulait savoir comment était la vie ici, précise-t-il. Sur Zoug, il n'avait pas besoin d'informations supplémentaires puisque Kovar était là. Mais sur la Ligue, oui.»

Aujourd'hui, la Ligue a également appris à connaître l'attaquant de 190cm pour près de 100 kilos. Il n'a eu besoin que d'un tour de championnat pour faire sentir sa présence. «Je suis fier de la manière dont je joue et fier de contribuer au succès de mon équipe.» En le signant pour deux saisons, le directeur sportif Reto Kläy ne s'y est pas trompé. «Il faut encore qu'il apprenne à canaliser un peu ses émotions, précise son coach, Dan Tangnes. Nous avons surtout besoin de lui sur la glace. Mais il nous apporte énormément de positif depuis son arrivée en Suisse.» Genève-Servette est averti.

National League 24/25
Équipe
J.
DB.
PT.
1
Lausanne HC
Lausanne HC
31
12
59
2
ZSC Lions
ZSC Lions
28
31
58
3
HC Davos
HC Davos
32
25
58
4
SC Berne
SC Berne
31
18
55
5
EHC Kloten
EHC Kloten
32
-1
54
6
EV Zoug
EV Zoug
30
20
49
7
SCL Tigers
SCL Tigers
30
4
44
8
EHC Bienne
EHC Bienne
30
2
42
9
Rapperswil-Jona Lakers
Rapperswil-Jona Lakers
32
-11
42
10
HC Ambri-Piotta
HC Ambri-Piotta
31
-18
41
11
HC Fribourg-Gottéron
HC Fribourg-Gottéron
31
-12
39
12
Genève-Servette HC
Genève-Servette HC
28
-3
36
13
HC Lugano
HC Lugano
30
-23
36
14
HC Ajoie
HC Ajoie
30
-44
26
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