Commençons par poser un principe de base: On ne touche pas aux arbitres. Sous aucun prétexte. C'est une règle et jamais je ne défendrai un joueur faisant consciemment un geste en direction d'un arbitre, même sans intention de lui faire mal.
Alors pourquoi «couiner» sur cette suspension de deux matches contre Toni Rajala pour avoir agrippé la visière de M. Meusy? Il y a un mot important dans ma phrase précédente: consciemment. Lors de la scène du week-end dernier - au passage, un moment pour le moins comique -, Toni Rajala a le casque sur les yeux et se bagarre avec Enzo Corvi. De petites poussettes sont échangées entre deux joueurs qui ne sont pas connus pour être des bagarreurs. Loin s'en faut. Mais le juge de ligne à décider de s'interposer et c'est son rôle.
Problème? Toni Rajala, dans le noir, tente de ne pas se prendre un pain et attrape le casque du directeur de jeu. Aucun coup n'est distribué. Encore heureux. Immédiatement, le joueur s'est excusé. Il le fera encore à deux reprises sur la glace et dans les vestiaires. Logique, Toni Rajala n'est de loin pas un méchant joueur. Il dispute sa neuvième saison en Suisse et a obtenu le droit au bénéfice du doute.
Aurait dû, en effet. Car selon la décision du juge unique, cette scène plus comique que tragique est caractérisée en catégorie II (sur III) car: «le contact physique dépasse les limites raisonnables» et «l'accusé aurait facilement pu se retenir. Le principe 'ne touchez pas à l’arbitre' doit être respecté et a été violé dans cette affaire.» C'est une lecture très stricte du règlement qui ne laisse aucune place à l'accident.
Vous savez ce qui «dépasse les limites du raisonnable»? Que Leon Muggli n'écope que d'un match de suspension (un de moins que Toni Rajala donc) pour avoir chopé délibérément le genou de Luca Cunti. Le joueur de... Bienne va manquer au minimum un mois de compétition.
Vous savez ce qui «dépasse les limites du raisonnable»? Que Harri Pesonen n'écope que de trois matches de suspension (un seul de plus que Toni Rajala, donc) pour avoir volontairement envoyé son coude à la tête de Lias Andersson, provoquant une sérieuse commotion chez le Suédois qui va manquer six semaines de compétition.
Ces deux exemples sont déraisonnables. Attraper par erreur la visière d'un arbitre dans le noir, ne l'est pas. Et si nous commencions à protéger les joueurs autant que les arbitres?
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | HC Davos | 26 | 30 | 53 | |
2 | ZSC Lions | 24 | 31 | 52 | |
3 | SC Berne | 27 | 19 | 48 | |
4 | Lausanne HC | 26 | 2 | 46 | |
5 | EHC Kloten | 27 | -1 | 44 | |
6 | EV Zoug | 27 | 17 | 43 | |
7 | EHC Bienne | 26 | 0 | 37 | |
8 | SCL Tigers | 25 | 0 | 35 | |
9 | HC Fribourg-Gottéron | 27 | -12 | 34 | |
10 | Genève-Servette HC | 23 | 2 | 33 | |
11 | HC Ambri-Piotta | 26 | -15 | 33 | |
12 | HC Lugano | 25 | -18 | 32 | |
13 | Rapperswil-Jona Lakers | 27 | -16 | 32 | |
14 | HC Ajoie | 26 | -39 | 21 |