Cinq épisodes pour un sacre
Une série digne de Netflix va retracer l'épopée de Genève-Servette

Le GSHC a été suivi durant toute la saison dernière par des caméras pour une série documentaire de cinq épisodes de trente minutes. Les deux premiers ont été présentés mardi soir. Diffusion prévue sur la RTS.
Publié: 06.09.2023 à 10:06 heures
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Dernière mise à jour: 07.09.2023 à 09:35 heures
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Au menu: des images exclusives de la saison 2022/2023 au cœur du vestiaire du GSHC
Photo: Getty Images
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Grégory BeaudJournaliste Blick

Mardi soir, le Cinéma Cinérama Empire à la rue Carouge ressemblait davantage à l'espace VIP des Vernets qu'à une salle obscure. Et pour cause, Genève-Servette avait invité ses partenaires, sponsors et joueurs pour la diffusion des deux premiers épisodes de la série «Breakaway» réalisée par Converge Productions et le producteur Samuel Grandchamp. «Il y a tout de même une petite pression, rigolait Gauthier Descloux, gardien des Aigles, avant la diffusion. Il y a eu tellement d'images tournées que tu te demandes comment cela va paraître dans le produit fini.»

Les deux premiers épisodes de la série documentaire ont été projetés en présence des joueurs et du staff du GSHC. Les «Let's kick some asses» (Allons botter des culs) de Jan Cadieux dans le vestiaire, le sourire de «Jimmy» le chef matériel ou les confessions de Gauthier Descloux ont été projetés pour la première fois devant une assemblée avide de se remémorer ce titre d'avril dernier.

De Gaël Monfils à Teemu Hartikainen

Samuel Grandchamp, grand fan de tennis, n'en est pas à son coup d'essai dans cette spécialité qu'est le documentaire sportif. Il travaille sur un documentaire autour de Gaël Monfils. Comment en est-il arrivé à cette idée de suivre les Grenat durant une saison complète? «Tout petit, j'ai des souvenirs d'être allé à la patinoire avec mon père. En Suisse, si l'on met de côté Roger Federer, le hockey génère un engouement de dingue. Pour moi, c'était clair que si je devais choisir un sport pour y amener mes caméras, c'était celui-ci.»

Les challenges ont été nombreux. Le plus important? Entrer dans le vestiaire et s'y faire accepter. «Nous avons essayé de nous adapter, mais nous avons aussi dû mettre des conditions, précise le producteur. Si l'on veut un rendu et des émotions dignes des autres documentaires sportifs que l'on peut voir sur Netflix ou autre, c'était nécessaire.» Lors des deux premiers épisodes, plusieurs scènes fortes sont déjà présentes. Et nul doute que les trois autres retraçant demi-finale et finale ne seront pas avares en moments forts. Ces parties sont actuellement en cours de montage.

La concurrence en matière de documentaires sportifs est rude avec le niveau proposé par l'incroyable «Sunderland 'til I die» (football) ou «Drive to survive» (Formule 1). Problème? «Breakaway» ne boxe pas dans la même catégorie en termes de moyens financiers. «Pour moi, la principale question, c'était de trouver un moyen de maximiser le budget à disposition en allouant les ressources aux bons endroits. J'ai pu m'appuyer sur une petite équipe hyper motivée. Et il le fallait, car cela pouvait durer longtemps. Et ça a duré longtemps (rires).»

Les larmes en Grèce

Jusqu'au titre et la soirée magique du 27 avril. Ce soir-là, Samuel Grandchamp était en Grèce, occupé sur un autre projet. Il a été contraint de suivre le titre à distance. «Avec mon associé, nous avons trouvé un petit bar avec un peu de wifi et un VPN pour regarder le match. Personne ne pouvait nous parler (rires). Mais c'est vrai qu'il y avait beaucoup de pression. Je savais que même en cas de défaite, nous aurions un super docu. Mais la victoire change beaucoup de choses.»

Alors au moment où la sirène retentit, la victoire a été célébrée jusqu'en Grèce. «J'ai chialé, rigole le producteur. Personne ne comprenait pourquoi. C'était un joli moment. Il y avait beaucoup d'émotions. C'était l'accumulation de beaucoup de choses. Pour moi personnellement, mais aussi pour ma petite structure. C'était un gros pari et énormément d'implication.»

Diffusion sur la RTS

Après la victoire, la suite du travail a été de récolter toutes les images captées durant la saison et d'en faire une histoire. L'histoire du titre de Genève-Servette. «Cela ressemble à un travail journalistique, poursuit-il. Il faut essayer de prendre du recul et d'écrire les épisodes pour que le documentaire prenne la direction souhaitée. C'est là où le rôle de producteur est hyper important. J'ai également été bien aidé par Eli Preminger, qui m'a fourni énormément de bon matériel visuel.»

S'il est probable que les fans du GSHC ne vont pas en manquer une miette, Samuel Grandchamp espère que son travail trouvera un écho au-delà de la Versoix. «Ce serait bien de pouvoir fédérer un peu les fans de hockey en Romandie. Car oui, c'était une victoire pour Genève, mais c'est également une victoire pour un club romand face aux alémaniques.»

Une victoire qui sera immortalisée en 5 x 30 minutes. Les supporters grenat - et peut-être les autres? - pourront voir cette série documentaire en fin d'années sur la RTS.

National League 24/25
Équipe
J.
DB.
PT.
1
HC Davos
HC Davos
30
28
57
2
ZSC Lions
ZSC Lions
26
31
55
3
Lausanne HC
Lausanne HC
29
7
53
4
EHC Kloten
EHC Kloten
30
-2
50
5
SC Berne
SC Berne
29
16
49
6
EV Zoug
EV Zoug
28
19
46
7
SCL Tigers
SCL Tigers
28
4
41
8
EHC Bienne
EHC Bienne
28
4
40
9
HC Fribourg-Gottéron
HC Fribourg-Gottéron
29
-6
39
10
HC Ambri-Piotta
HC Ambri-Piotta
29
-16
39
11
Genève-Servette HC
Genève-Servette HC
26
1
36
12
Rapperswil-Jona Lakers
Rapperswil-Jona Lakers
30
-18
36
13
HC Lugano
HC Lugano
28
-25
33
14
HC Ajoie
HC Ajoie
28
-43
23
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