Christian Wohlwend licencié
«La plupart ont pleuré, c'était touchant»

Christian Wohlwend a été licencié ce lundi par le HC Ajoie. Dans l'interview qu'il nous a accordée, le Grison prend position – et n'en veut pas du tout à son désormais ancien club.
Publié: 21.10.2024 à 13:28 heures
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Dernière mise à jour: 21.10.2024 à 13:29 heures
Christian Wohlwend a été licencié lundi de son poste d'entraîneur d'Ajoie.
Photo: keystone-sda.ch
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Marcel Allemann

Christian Wohlwend n'est plus l'entraîneur du HC Ajoie! Le technicien s'est fait remercier lundi matin et cette décision peut sembler logique, en tout cas aux yeux de notre journaliste Grégory Beaud, qui juge son bilan «peu reluisant». Mais qu'en pense le principal intéressé? Blick l'a appelé ce lundi pour connaître le fond de sa pensée.


Christian Wohlwend, que pensez-vous de votre licenciement?
C'est tout à fait légitime. Je comprends le club, c'est le cours naturel des mécanismes qui se mettent en place et, dans ce cas, c'est l'entraîneur principal qui prend. Mais je n'ai que des pensées et des sentiments positifs envers toute l'organisation, le directeur sportif, le CEO et le conseil d'administration. Et bien sûr aussi envers tout le coaching staff. La plupart d'entre eux ont pleuré et m'ont remercié, c'était très touchant.

Vous ne regrettez donc pas d'avoir été l'entraîneur d'Ajoie?
Pas une seconde. J'ai toujours été quelqu'un d'intrépide et un mot important pour moi a toujours été la persévérance. Cette année et demie passée à Ajoie m'a rendu encore plus persévérant et inébranlable. J'ai souvent lu que l'on devient plus fort dans les défaites. Je peux maintenant le confirmer pleinement, après le temps passé ici.

Mais n'était-ce pas aussi une «mission impossible» que vous vous êtes donnée?
Si vous me posez la question, je dois répondre par l'affirmative. Mais malgré tout, le directeur sportif Julien Vauclair a mis en place le meilleur avec les ressources dont il disposait. Le cœur et l'engagement de certains membres du conseil d'administration sont également incroyables. Le travail de titan que ces personnes accomplissent ensemble au quotidien est admirable. Mais c'est vrai, comme vous le dites. Avec de telles conditions, c'est extrêmement difficile dans cette ligue équilibrée, où tout le monde a plus de moyens et de ressources.

Avez-vous été informé de votre licenciement dimanche?
Pour être honnête, je m'y attendais déjà après la défaite de samedi contre Genève. Dimanche, la direction du club s'est réunie et a pris cette décision. Julien Vauclair m'a informé ce matin. Mais j'ai vu et senti qu'il avait du mal à me licencier. Car nous nous entendions vraiment bien tous ensemble et nous tirions toujours à la même corde.

Vous n'êtes donc pas tombé des nues?
Non, pas du tout. Vous m'avez déjà interviewé après les sept premières défaites, dans laquelle il était question de licenciement. Et si vous continuez à perdre, ce n'est plus qu'une question de temps.

Feriez-vous quelque chose de différent?
Non, nous avons vraiment tout essayé et je peux me regarder dans le miroir la tête haute. Je souhaite à l'organisation et à tout le coaching staff d'avoir à l'avenir un peu plus de chance avec le puck qu'avec moi et que le HC Ajoie puisse marquer des points.

Que va-t-il se passer pour vous maintenant?
C'est une bonne question à laquelle je ne peux pas répondre pour le moment. Je me laisse guider et j'attends avec impatience la suite des événements.

Mais pour l'instant, vous restez à Porrentruy?
Oui, car mes fils que j'aime par-dessus tout sont aussi ici, vont à l'école ici et jouent au hockey sur glace ici. C'est pourquoi je ne peux pas lever le camp du jour au lendemain. Nous devons voir ensemble comment les choses vont évoluer.

Ce n'est un secret pour personne qu'en tant qu'entraîneur suisse, on doit souvent manger du pain dur et qu'on n'a pas sept vies. Avez-vous peur que votre carrière en National League soit maintenant terminée?
Je pense que j'ai prouvé ces cinq dernières années et demie que je pouvais diriger une équipe dans cette ligue avec un coaching staff. Si une organisation sent qu'elle veut partir avec moi, ce serait une bonne décision. Mais si ce n'est pas le cas, tant pis. C'est comme vous le dites, c'est très dur d'être un entraîneur suisse. Mais j'ai quand même décidé de suivre cette voie en connaissance de cause. Ce que j'ai toujours fait avec plaisir – même avec toutes les conséquences que l'on doit assumer.

National League 24/25
Équipe
J.
DB.
PT.
1
ZSC Lions
ZSC Lions
19
19
40
2
HC Davos
HC Davos
21
21
40
3
Lausanne HC
Lausanne HC
21
8
40
4
SC Berne
SC Berne
22
15
36
5
EV Zoug
EV Zoug
22
17
36
6
EHC Kloten
EHC Kloten
21
2
33
7
EHC Bienne
EHC Bienne
21
0
32
8
Rapperswil-Jona Lakers
Rapperswil-Jona Lakers
22
-7
31
9
HC Fribourg-Gottéron
HC Fribourg-Gottéron
21
-9
27
10
SCL Tigers
SCL Tigers
19
-3
25
11
HC Lugano
HC Lugano
19
-13
25
12
HC Ambri-Piotta
HC Ambri-Piotta
19
-12
24
13
Genève-Servette HC
Genève-Servette HC
17
-3
22
14
HC Ajoie
HC Ajoie
20
-35
15
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