Blick et la RTS y répondent
La Suisse franchira-t-elle les quarts de finale du Mondial?

Depuis 2018, l'équipe de Suisse n'a plus passé les quarts de finale d'un Championnat du monde. Est-ce qu'elle mettra fin à cette malédiction en République tchèque? Nos journalistes et le consultant de la RTS Félicien Du Bois répondent à cette question.
Publié: 06.01.2024 à 15:41 heures
Les supporters (et les joueurs) de l'équipe de Suisse vont-ils encore être déçus cette année?
Photo: Getty Images

Grégory Beaud: «Fischer a enfin le feu aux fesses»

N'a-t-on pas encore compris que la Suisse n'est pas une nation du Top 4 mondial après toutes ces éliminations en quart de finale? Non, la sélection à croix blanche ne peut pas se fixer comme objectif minimal une qualification en demi-finale et se dire que tout autre résultat est un échec cuisant, voire un motif de licenciement du sélectionneur national.

Si l'on a appris quelque chose depuis la fantastique médaille d'argent acquise en 2018 à Copenhague, c'est que l'équipe nationale vaut mieux qu'un Top 8 mondial comme en attestent ses résultats lors du tour préliminaire, mais moins bien qu'un Top 4 comme on l'a vu par la suite. Dès lors, et je sais que cela peut paraître être une mentalité de perdant, la Suisse doit se dire qu'elle doit savoir saisir les opportunités lorsqu'elles se présentent.

Ce que je veux dire par là, c'est que perdre en quart contre les États-Unis ou le Canada, c'est tolérable et ne devrait rien remettre en question de la stratégie à long terme. Par contre, lorsque la Suisse affronte l'Allemagne, une nation à sa portée, l'élimination ne doit plus devenir une option.

Ce qui me pousse à l'optimisme? Patrick Fischer semble avoir (enfin) un peu chaud aux fesses. Son contrat n'est pas encore prolongé - malgré la communication étrange autour de ce sujet - et s'il veut être le sélectionneur en 2026 pour les JO et le Mondial à domicile, il se devait de changer quelque chose dans son approche. Il l'a fait. Mais comme dirait Christian Constantin, «c'est le totomat qui décide». J'ai envie de croire que le 23 mai prochain, ce fameux totomat sera pour une fois en faveur de la Suisse.

Matthias Davet: «Il ne faut plus croire en la Suisse»

Paraît-il que la définition de la folie serait de «faire toujours la même chose et de s'attendre à un résultat différent». Donc, contrairement aux autres années, il ne faut plus croire en cette équipe de Suisse. Quitte à être déçu en bien à Prague en mai.

Comme à son habitude, la troupe de Patrick Fischer va réaliser un très bon tour préliminaire. Au vu désormais de son effectif et des joueurs de NHL qui ne rechignent jamais à l'idée de rejoindre l'équipe, la qualification pour les quarts de finale sera facilement acquise.

Mais la suite de l'histoire, on peut presque la deviner. La Suisse semble connaître toujours ce blocage mental au moment de «franchir un cap». Quand on pense que Nico Hischier, notre faire-valoir en Amérique du Nord, n'a jamais atteint une demi-finale avec l'équipe de Suisse, des questions peuvent se poser. Pour moi, cette équipe est hantée par ses démons et devra encore attendre. Ou, autre scénario possible, elle va enfin dérouler et aller remporter ce titre tant attendu. À vous de choisir. Moi, je ne suis pas assez fou pour y croire.

Félicien Du Bois: «J'ai envie d'être positif»

Fin décembre, cette question me met en difficulté. Comme toutes les années, Patrick Fischer et ses troupes ont les moyens. Mais tout dépendra de l'alignement des étoiles et de l'équipe.

J'ose espérer que la Suisse a appris de ses erreurs. Les joueurs essayent en tout cas de changer les choses, en s'améliorant au niveau mental. Après deux échecs – qui sont sans doute dus à l'approche mentale –, on se dit qu'ils ont enfin tiré les leçons et qu'ils vont enfin passer les quarts.

J'ai envie d'être positif mais on ne connait pas encore les joueurs qui viendront. Et si la Suisse finit quatrième et qu'elle tombe en quarts contre le premier d'un groupe dominant, ça sera compliqué. Mais il faut passer par les échecs pour apprendre – c'est difficile d'aller directement au succès. La troisième fois pourrait être la bonne.

National League 24/25
Équipe
J.
DB.
PT.
1
ZSC Lions
ZSC Lions
29
34
61
2
Lausanne HC
Lausanne HC
32
13
61
3
SC Berne
SC Berne
32
21
58
4
HC Davos
HC Davos
33
24
58
5
EHC Kloten
EHC Kloten
33
0
57
6
EV Zoug
EV Zoug
31
19
49
7
SCL Tigers
SCL Tigers
31
3
45
8
EHC Bienne
EHC Bienne
31
-1
42
9
HC Fribourg-Gottéron
HC Fribourg-Gottéron
32
-11
42
10
Rapperswil-Jona Lakers
Rapperswil-Jona Lakers
33
-14
42
11
HC Ambri-Piotta
HC Ambri-Piotta
32
-21
41
12
Genève-Servette HC
Genève-Servette HC
29
-1
39
13
HC Lugano
HC Lugano
31
-20
39
14
HC Ajoie
HC Ajoie
31
-46
26
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