Martin Steinegger, vous êtes Biennois. Que signifie cette qualification en finale pour le club?
Chaque hockeyeur rêve de finales et de remporter des titres. Malgré tout, il faut rester réaliste. Du point de vue du budget, nous ne faisons pas partie du top 4 ou même du top 6. Dans notre situation, il faut être prêt quand une opportunité arrive. C'est exactement ce qui s'est passé. Nous avons une bonne équipe, nous avons acquis beaucoup de confiance tout au long de la saison et tout le monde a remarqué que cette fenêtre s'est ouverte pour nous. Pour le HC Bienne, c'est bien sûr une belle histoire.
Personnellement, y avez-vous toujours cru ou avez-vous eu des doutes?
J'y ai toujours cru. Mais cette foi a toujours été mêlée d'espoir et de désir. Je dois toutefois avouer que la défaite en quarts de finale contre Zurich l'année dernière m'a beaucoup fait grincer des dents. J'avais le sentiment que nous avions joué de manière exceptionnelle et je ne savais pas ce que nous aurions pu faire de mieux. J'ai eu des doutes. Mais en tant que sportif, on se relève.
Ce que votre équipe a réalisé dans cette demi-finale contre Zurich, alors qu'un nouveau cancer de l'entraîneur Antti Törmänen avait été annoncé juste avant, doit être incroyable pour vous.
La réaction des gars a été excellente. Je ne veux pas dire qu'ils se sont rapprochés les uns des autres. Mais je pense que cela a déclenché quelque chose sur le plan mental, lorsque tous ont été confrontés au fait qu'il y a des choses plus importantes que de gagner ou de perdre un match de hockey. Mais, aussi dur que cela puisse paraître, il fallait quand même continuer. Nous aurions pu nous contenter d'être tristes et de laisser tomber cette demi-finale. Mais l'équipe en a décidé autrement, nous en avons décidé autrement et surtout Antti en a décidé autrement. C'était le signal le plus important pour l'équipe.
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Le HC Bienne a connu de grands moments, il a été champion en 1978, 1981 et 1983. Quels souvenirs en gardez-vous?
Je commence à être vieux, mais pas au point de m'en souvenir vraiment (rires). Je me souviens que j'avais onze ans lors du dernier titre en 1983 et que j'aurais normalement dû être au lit à cette heure-là. Mais mon père, qui s'occupait de la glace à l'époque, m'a permis de venir et lorsque le titre a été fêté, j'étais sur la glace.
Est-ce vraiment le seul souvenir?
Les autres souvenirs se sont sans doute perdus au fil des années à cause de l'une ou l'autre commotion cérébrale que j'ai eue en tant que joueur (rires).
Vous avez dû remplacer Antti Törmänen lors de la série de demi-finales, lorsque celui-ci a dû s'absenter après une opération, pour coacher les attaquants. Vous avez dû remplacer Oliver David, l'entraîneur-assistant qui était malade, pour coacher les défenseurs. Est-ce que vous allez vous occuper aussi des gardiens en finale?
Non (rires). Je n'ai aucune idée de ce dont ont besoin les gardiens. Je suis donc content que nous ayons Marco Streit pour ça.
Mais comment s'est passé pour vous le fait de vous retrouver à nouveau dans un autre rôle à la bande?
C'est un peu surprenant. L'après-midi, nous avons reçu un appel soudain nous annonçant qu'Oliver était malade. Nous nous sommes alors brièvement concertés et avons décidé que je prendrais sa place. De manière générale, il est facile de coacher les défenseurs.
Il y a eu rapidement trois buts pour les Zurich Lions. Vous êtes-vous demandé si c'était vraiment une bonne idée de vous retrouver à cette place?
Oliver est aussi responsable du box play, qui a bien fonctionné. Et lorsque nous avons encaissé deux buts en infériorité numérique, ils m'ont dit que je n'étais plus le bienvenu (rires). Je suis content que les coaches soient de retour et qu'ils s'occupent ensemble de la finale.
Sinon, tout va bien en ce moment. Damien Brunner, le dernier joueur blessé, a fait son retour lors du dernier match de la demi-finale. La situation ne pourrait pas être meilleure avant la finale.
Il y a certainement de pires scénarios.
La différence qui existe peut-être encore par rapport aux meilleures équipes n'a-t-elle plus d'importance?
Nous avons eu une, deux ou trois absences. Nous avons toujours réussi à les compenser. Mais il est clair que lorsqu'il y en a plus, il nous manque l'un ou l'autre et ça devient plus difficile. C'est pour ça que je suis extrêmement heureux que nous puissions aujourd'hui préparer la finale avec sérénité.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | ZSC Lions | 19 | 20 | 40 | |
2 | Lausanne HC | 21 | 11 | 40 | |
3 | HC Davos | 20 | 21 | 39 | |
4 | SC Berne | 21 | 15 | 34 | |
5 | EHC Bienne | 20 | 4 | 33 | |
6 | EV Zoug | 20 | 12 | 32 | |
7 | EHC Kloten | 20 | -1 | 31 | |
8 | Rapperswil-Jona Lakers | 20 | -9 | 26 | |
9 | SCL Tigers | 18 | -2 | 24 | |
10 | HC Ambri-Piotta | 18 | -10 | 24 | |
11 | HC Lugano | 18 | -13 | 23 | |
12 | HC Fribourg-Gottéron | 20 | -11 | 23 | |
13 | Genève-Servette HC | 16 | -2 | 21 | |
14 | HC Ajoie | 19 | -35 | 12 |