Après Genève, l'équipe de Suisse
Jan Cadieux: «Après la déception, je suis content de passer à autre chose»

Un mois après son licenciement par Genève-Servette, Jan Cadieux a déjà trouvé comment rebondir. Il va passer une semaine sous les drapeaux en qualité d'assistant du sélectionneur national, Patrick Fischer.
Publié: 29.01.2025 à 19:39 heures
Jan Cadieux va rechausser les patins avec l'équipe de Suisse
Photo: keystone-sda.ch
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Grégory BeaudJournaliste Blick

La dernière image de Jan Cadieux était celle d'un entraîneur licencié par Genève-Servette. Après avoir mené le GSHC au titre national et au titre européen, le technicien a fait les frais du début de saison raté des Aigles. Entre Noël et Nouvel an, il a reçu sa lettre de remerciement. Un mois plus tard, c'est une convocation à rejoindre l'équipe de Suisse qui lui est parvenue. Celui qui avait déjà assisté Patrick Fischer en 2017 n'a pas hésité un instant à reprendre du service. Logique lorsque l'on connaît son hyperactivité.

Jan, je suis obligé de commencer par cette question. Comment cela va depuis le départ soudain de Genève?
Je vais très bien désormais. Cela fait quelques semaines que ça va bien. J’ai réussi à passer à autre chose en me concentrant sur d’autres aspects de ma vie. Mais je ne vais pas te dire que les premiers jours ont été faciles. Ce n'était pas le cas. Il y avait beaucoup de frustration et de la déception également. Mais avec le soutien de ma famille et le temps qui passe, ça s’est apaisé.

Te connaissant, j'étais sûr que tu ne resterais pas inactif bien longtemps...
(il rigole) C'est vrai que je me suis très vite remis à faire plein de choses et à aller de l’avant. J’ai eu des échanges avec des coachs d’autres équipes qui m’ont appelé, j’en ai profité pour leur rendre visite et faire du brainstorming avec eux. Cela fait du bien d’avoir l’opinion d’autres personnes et de pouvoir réfléchir différemment sur le hockey sur glace. J’ai aussi voyagé un peu et regardé plus de matches, mais avec un œil différent. Les premiers temps après mon départ de Genève, j'étais presque comme un boxeur qui vient de prendre un KO. J’ai eu besoin de quelques jours, puis je me suis remis au travail.

Tu as principalement suivi le championnat de Suisse?
Non. J’ai évidemment regardé quelques matches en Suisse, mais aussi ailleurs. J’étais en Suède l’été dernier pendant dix jours, donc j’ai pris le temps d’analyser avec plus d’attention les équipes que j’avais pu observer à ce moment-là.

Comment s’est présentée cette opportunité de pige avec l’équipe nationale?
C’est une belle chance pour moi. C’est ma deuxième sélection en tant qu’assistant, sept ans après la première. Je me souviendrai toujours de cette première expérience. C'était en 2017, Patrick Fischer m’avait appelé pour la Karjala Cup, durant une saison olympique. J’étais encore le «petit» coach de deuxième division avec Biasca. J’ai passé une très bonne semaine avec Patrick et Tommy Albelin, et depuis, nous sommes restés en contact. Patrick a toujours été intéressé par l’idée que je revienne. Il aime donner la chance aux entraîneurs suisses de faire des piges avec lui et de voir comment travaille la sélection nationale. On en avait déjà discuté, mais jusque-là, je voulais profiter des pauses pour rester avec mon équipe de Genève. Vu les circonstances, j’ai plus de temps, et lorsqu'il m’a proposé cette pige, c'était clair que j'allais accepter.

Ce rythme de la saison t'a-t-il manqué durant ce mois?
Oui et non. Après mon départ, j’avais besoin d’une coupure mentale et physique, donc j’ai laissé le sport de côté pendant deux semaines. Mais récemment, j’ai recommencé. J’ai retrouvé mon rythme habituel. Je me lève très tôt et je me mets au travail. Même si ce n’est pas du concret actuellement, je garde une rigueur et une discipline dans ma manière de fonctionner.

Cette pige avec l’équipe nationale est limitée à une semaine?
Oui, c’est une pige d’une semaine. C’est trop tôt pour en tirer des conclusions sur l’avenir. Patrick sait exactement ce qu’il attend de moi. Nous avons toujours eu un bon dialogue et nous échangeons régulièrement. Tout est clair entre nous sur mon rôle et ce qu’il veut que j’apporte à l’équipe.

Redevenir l'assistant, ce n'est pas quelque chose de compliqué?
Pas du tout! Cette expérience m’aide à avancer. C’est une super opportunité et une belle expérience. Pour l’avenir, on ne sait jamais ce qui peut arriver. Ce qui est sûr, c’est que je suis excité et heureux de passer cette semaine avec la Suisse. Je vais tout donner pour être le meilleur assistant possible et apporter mes connaissances à l’équipe.

Retrouver les Genevois Giancarlo Chanton et Tim Berni dans le vestiaire ne te fera pas bizarre?
Non. Il y a un cadre bien précis derrière tout cela. Moi, je suis là pour travailler avec Patrick et l’équipe nationale. Le reste, honnêtement, je n’y pense même pas.

National League 24/25
Équipe
J.
DB.
PT.
1
Lausanne HC
Lausanne HC
43
26
84
2
ZSC Lions
ZSC Lions
40
35
78
3
SC Berne
SC Berne
44
18
75
4
EV Zoug
EV Zoug
43
31
74
5
HC Davos
HC Davos
41
21
69
6
EHC Kloten
EHC Kloten
44
-11
68
7
HC Fribourg-Gottéron
HC Fribourg-Gottéron
43
-2
66
8
Rapperswil-Jona Lakers
Rapperswil-Jona Lakers
43
-9
60
9
SCL Tigers
SCL Tigers
44
0
60
10
EHC Bienne
EHC Bienne
42
-4
57
11
HC Ambri-Piotta
HC Ambri-Piotta
43
-17
57
12
HC Lugano
HC Lugano
42
-17
55
13
Genève-Servette HC
Genève-Servette HC
41
-13
51
14
HC Ajoie
HC Ajoie
43
-58
40
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