Une saison extraordinaire
Ludvig Johnson: «C'est un joli clin d'œil que je signe à Fribourg»

Le futur défenseur de Fribourg Gottéron a disputé ses premiers matches avec l’équipe de Suisse «des grands». Ludvig Johnson en a profité pour terminer une première saison professionnelle hors norme.
Publié: 10:50 heures
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Dernière mise à jour: 10:52 heures
Ludvig Johnson a effectué ses débuts en équipe nationale cette saison.
Photo: keystone-sda.ch
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Grégory BeaudJournaliste Blick

Sur la glace, il peut sembler être un routinier. Pourtant, Ludvig Johnson n’a que 18 ans. Difficile à le croire lorsqu’on l’a vu évoluer cette saison tant avec Zoug que lors des Mondiaux M20. Mais lorsqu’il s’assied à table pour une interview, c’est peut-être là qu’il paraît le moins expérimenté. Réponses courtes et précises, l’Helvético-Suédois se décrit comme quelqu’un qui doit encore beaucoup apprendre. «Je dois mieux gérer le puck et la gestion du risque, précise-t-il. C'est quelque chose qui s'acquiert avec l'expérience et la maturité.»

Cela tombe bien, il a été convoqué pour la première fois en équipe de Suisse par Patrick Fischer. «Théoriquement, j’aurais pu également jouer pour la Suède, précise-t-il. Mes deux parents ont cette nationalité. Mais moi, je suis né en Suisse et je ne me suis jamais vraiment posé la question. Je suis un Suisse avec des racines suédoises et non l'inverse. C’était clair que j’allais jouer pour ce pays. Je profite de chaque minute qui m'est donnée pour progresser.»

«Tout est allé très vite»

Le retrouver à Marseille en deuxième semaine de préparation a de quoi surprendre. L’été passé, il était encore un membre à part entière des M20 de Zoug, club avec lequel il a finalement fait ses débuts chez les adultes en octobre seulement. «C’est vrai que tout est allé très vite, remarque-t-il. Je m’étais préparé à me montrer patient pour avoir ma chance avec la première équipe.»

Et puis les blessures ont fait dérailler le train de Zoug, lui permettant d’intégrer le maillot du EVZ. Paradoxalement, il avait déjà signé un contrat avec Fribourg Gottéron au moment où sa chance est venue. Ce départ de son club formateur pour les Dragons est, en un sens, un joli clin d’œil du destin. «Mes parents ont étudié là-bas, raconte-t-il. C’est à Fribourg qu’ils se sont rencontrés.»

Connexion suédoise

Mais ce n’est bien entendu pas la raison qui l’a fait s’entendre avec l’équipe de la BCF Arena. «C’est évidemment une période durant laquelle je me suis posé bien des questions, enchaîne-t-il. Mais j’ai eu beaucoup de contacts avec Roger Rönnberg, le futur entraîneur et cela m’a convaincu qu’il s’agissait de la bonne décision.» En quelle langue ont-ils parlé? «En suédois, rigole-t-il. Même si je n’y ai jamais vécu, je le parle couramment et je retourne fréquemment là-bas trouver ma famille.» Cela tombe bien, la cohorte suédoise est bien présente à Fribourg avec Marcus Sörensen, Jacob De La Rose ou encore Lucas Wallmark.

Cette saison, Ludvig Johnson a déjà disputé près de 70 matches à tous les niveaux que ce soit juniors ou seniors, national ou international. «C'est vrai que c'est assez fou de se dire que j'ai vécu tout ça en moins d'une année.» Lundi, le sélectionneur national l'a renvoyé à la maison au moment de l'arrivée des demi-finalistes. Mais cela ne signifie pas que sa saison serait totalement terminée. Il fait partie des joueurs éligibles pour la draft qui se déroulera le 27 juin prochain. Une pression? «Pas du tout! Je sais que je ne peux rien contrôler d’autre que mon jeu et c’est ce sur quoi je me concentre. Si une équipe me drafte, c’est super et sinon ce ne sera pas bien grave.»


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