Le bar et restaurant Stridacka en plein de cœur de la ville de Prague représente à lui seul à quel point cette ville vit pour le hockey. Le logo? Un puck. Les propriétaires? Petr Nedved et Martin Rucinsky, deux légendes du hockey tchèque. Les jours de match, ils sont nombreux à se masser devant les écrans pour ne pas manquer une miette du Mondial… ni de leur burger.
Après deux semaines de compétition, on peut se poser une question: Y a-t-il un meilleur endroit que Prague pour y disputer un championnat du monde? La réponse ne peut être que non. Ou du moins, aucun autre endroit n'a pour l'heure pu rivaliser avec cette ville.
D'une part, les Tchèques n'ont rien à envier à personne en matière de culture du hockey sur glace. Lorsque l'on voit l'éternellement jeune Jaromir Jagr (52 ans) sur l'écrant géant de la patinoire, sirotant un verre et tout sourire, les fans sont aux anges. Le sport, et en particulier le hockey sur glace, ont une grande importance en République tchèque. Ainsi, Roman Cervenka (38 ans), le capitaine de Rapperswil et de l'équipe nationale tchèque, jouit lui aussi du statut de héros.
16'665 fans pour Autriche-Norvège
La O2 Arena ne se remplit pas seulement lorsque l'hôte joue, mais aussi lorsque, par exemple, l'Autriche et la Norvège se croisent sur la glace. Ils étaient 16'665 dans les gradins. Et parmi eux, une vaste majorité de supporters locaux. C'est notamment le public tchèque qui fera de ce tournoi un événement XXL. Ce Mondial devrait dépasser son propre record de spectateurs établi en 2015, lorsque 741 690 fans avaient envahi les patinoires de Prague et d'Ostrava. Il y aura ainsi presque deux fois plus de spectateurs que l'année dernière à Helsinki et Riga (442'160).
Ensuite, Prague a encore plus à offrir que la culture du hockey en abondance. La ville sur la Vltava attire déjà des touristes du monde entier avec ses nombreuses curiosités, sa vieille ville pimpante, ses cafés, ses bars, ses brasseries, ses restaurants et ses prix modérés par rapport à la Suisse.
L'alcool coule à flots
Ainsi, cette année, les joueurs de la NHL sont de nouveau plus nombreux à s'être rendus au championnat du monde avec leurs familles. Et bien sûr les nombreux fans venus de l'étranger les ont imités. Le dimanche de Pentecôte contre le Canada, il y avait sans aucun doute plus de 10'000 supporters suisses dans l'arène. Un chiffre jamais atteint auparavant. «On devrait faire le tournoi ici chaque année», sourit Gaëtan, un supporter de Fribourg qui s'est rendu à Prague à la dernière minute. Il aime l'ambiance de fête qui règne autour et dans le stade.
L'alcool coule à flots. Rien d'étonnant dans un pays qui, avec 144 litres par an et par habitant, est de loin le plus gros consommateur de bière au monde. L'alcool est également célébré dans le stade par des jeux à boire. Mais l'atmosphère reste toutefois très pacifique. On peut espérer que l'équipe de Patrick Fischer survivra au quart de finale contre l'Allemagne à Ostrava et qu'elle offrira encore une fois à ses fans un beau week-end à Prague. Car Prague vaut toujours le détour.