Comment le coach de l'équipe nationale gère-t-il une déception? Jusqu'à la prochaine rencontre officielle, il y a un sentiment d'éternité, peut-être même un peu plus. Cette question, Patrick Fischer la contourne: «L'autre jour, j'ai dit à Murat Yakin que je n'aimerais pas être à sa place. Il doit attendre quatre ans pour la prochaine Coupe du monde, moi seulement un an. Mais c'est vrai qu'en tant que sélectionneur national, je dois faire preuve de plus de patience qu'un entraîneur de club».
- Gardiens Sandro Aeschlimann (Davos), Reto Berra (Fribourg), Joren van Pottelberghe (Bienne).
- Défenseurs Tim Berni, Simon Le Coultre (Genève-Servette), Dominik Egli (Davos), Tobias Geisser (Zoug), Fabian Heldner (Lausanne), Dean Kukan, Christian Marti (Zurich Lions), Mirco Müller (Lugano).
- Attaquants Andres Ambühl, Valentin Nussbaumer (Davos), Sven Andrighetto (ZSC Lions), Christoph Bertschy, Sandro Schmid (Fribourg), André Heim (Ambri), Fabrice Herzog, Grégory Hofmann, Lino Martschini, Sven Senteler, Dario Simion (Zoug), Marco Lehmann (Berne), Damien Riat (Lausanne), Tanner Richard (Genève-Servette), Calvin Thürkauf (Lugano).
- Gardiens Sandro Aeschlimann (Davos), Reto Berra (Fribourg), Joren van Pottelberghe (Bienne).
- Défenseurs Tim Berni, Simon Le Coultre (Genève-Servette), Dominik Egli (Davos), Tobias Geisser (Zoug), Fabian Heldner (Lausanne), Dean Kukan, Christian Marti (Zurich Lions), Mirco Müller (Lugano).
- Attaquants Andres Ambühl, Valentin Nussbaumer (Davos), Sven Andrighetto (ZSC Lions), Christoph Bertschy, Sandro Schmid (Fribourg), André Heim (Ambri), Fabrice Herzog, Grégory Hofmann, Lino Martschini, Sven Senteler, Dario Simion (Zoug), Marco Lehmann (Berne), Damien Riat (Lausanne), Tanner Richard (Genève-Servette), Calvin Thürkauf (Lugano).
Mais comment le vice-champion du monde 2018 a-t-il digéré les derniers échecs en quart de finale? «La question essentielle est: allons-nous nous améliorer? Tout est un processus. Au cours des dernières années, l'accent a toujours changé: La forme physique des joueurs, l'équilibre tactique, l'intensité des duels, la gestion de l'avance. Actuellement, nous nous penchons sur l'importance du rôle de favori et ses conséquences.»
Le jugement selon lequel la sélection suisse s'améliore reflète une perception majoritaire. Aujourd'hui, les phases de groupe sans défaite sont presque devenues la norme, alors qu'il y a dix ans encore, il s'agissait à chaque fois de résultats sensationnels. Seule la dernière étape, celle qui consiste à confirmer lors de la phase à élimination directe, n'a pas encore été franchie.
«Ces deux dernières années, nous avons gagné 13 des 14 matches de groupe, mais perdu les deux quarts de finale». Si Fischer fait appel aux résultats, c'est parce qu'il met en lumière le problème actuel de son équipe. Celle qui peut battre n'importe qui en phase de groupe devrait également être capable de le faire lors d'un match couperet. «Nous avons un blocage à ce niveau, dans ces matches, la facilité a soudain disparu».
Les meilleures nations réagissent différemment aux projecteurs de la phase à élimination directe. Pour elles, c'est là que tout commence vraiment. Pas pour la sélection à croix blanche. «C'est cette étape, et c'est la plus difficile à gérer. Nous maîtrisons les victoires obligatoires, nous nous montrons dominants dans la phase de groupe et nous imposons notre style. Mais lorsque les choses sérieuses commencent, nous pensons à ce qui pourrait arriver dans le pire des cas».
Le plus grand défi
Et comment s'y prend-on en tant qu'entraîneur pour y remédier? «Nous en faisons un sujet de discussion. Nous avons des joueurs individuels qui en sont déjà capables, mais en tant qu'équipe, nous n'en sommes manifestement pas encore là. Nous ne voulons pas revenir au rôle d'outsider, simplement parce que c'est plus facile. Le monde du hockey sur glace nous considère comme l'un des favoris et nous l'avons mérité. Maintenant, nous devons trouver un moyen de nous en sortir. Le plus grand pas est de réaliser la performance lorsque le défi est le plus grand».
Au cours des trois dernières années, la Suisse a perdu deux fois sur trois en quart de finale contre l'Allemagne. Sont-ils plus forts? Existe-t-il un complexe? «Nous voyons l'histoire derrière l'adversaire, au lieu de simplement voir l'adversaire. Le défenseur allemand de NHL Moritz Seider m'a dit que c'était 'terrible facile pour eux' parce que toute la Suisse se sentait clairement favorite contre l'Allemagne». Cela s'est peut-être un peu relativisé avec le titre de vice-champion du monde au printemps dernier.
Pourtant, de nombreux Suisses pensent qu'il faut être supérieur aux Allemands en hockey sur glace. «À ce moment-là, tu réfléchis trop et tu perds la légèreté, donc aussi le plaisir de jouer et finalement l'agressivité contrôlée. On se bloque déjà soi-même. Et pourtant, je leur dis avant un tel match: 'Allez-y et jouez, si nous perdons, j'en porterai la responsabilité'.»
Jeudi 9 novembre
Suisse - Finlande à Tampere (17h30)
Suède - République tchèque à Växjö (19h00)
Samedi 11 novembre
Suède - Suisse à Tampere (12h00)
Finlande - République tchèque à Tampere (16h00)
Dimanche 12 novembre
République tchèque - Suisse à Tampere (12h00)
Finlande - Suède à Tampere (16h00)
Jeudi 9 novembre
Suisse - Finlande à Tampere (17h30)
Suède - République tchèque à Växjö (19h00)
Samedi 11 novembre
Suède - Suisse à Tampere (12h00)
Finlande - République tchèque à Tampere (16h00)
Dimanche 12 novembre
République tchèque - Suisse à Tampere (12h00)
Finlande - Suède à Tampere (16h00)
Comme mesure d'accompagnement, Fischer n'a pratiquement convoqué pour la Karjala Cup que des participants possibles au prochain Mondial en République tchèque. Il manque - à part les stars de la NHL - quelques blessés ou des éléments qui ont encore un peu de retard de préparation. «Nous mettons les joueurs à l'épreuve et allons intégrer dès l'entraînement des situations où les erreurs sont interdites. Cela signifie de la pression, et nous devons nous en occuper et nous en accommoder. Nous voulons savoir qui est capable de performer dans des circonstances parfois défavorables».