Le «Kevin Fiala» des supporters
L'improbable destin de ces fans romands à Prague ce week-end

Le dernier week-end du championnat du monde à Prague a été l'occasion pour des Romands de faire (ou de prolonger) le voyage jusqu'en République tchèque. Blick en a rencontré certains autour de la patinoire samedi et dimanche.
Publié: 27.05.2024 à 07:25 heures
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Dernière mise à jour: 27.05.2024 à 10:04 heures
Les Suisses ont mis l'ambiance à Prague.
Photo: Urs Lindt/freshfocus
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Matthias DavetJournaliste Blick

Greg, le «Kevin Fiala» des supporters

La femme de Greg a accouché il y a dix jours.
Photo: MDV

Connaissez-vous l'histoire de Kevin Fiala lors de ce Mondial? Sa femme attendait leur premier enfant et il ne savait donc pas s'il pouvait rejoindre l'équipe de Suisse à Prague. Tant mieux pour lui et pour Patrick Fischer, Jessica Fiala a accouché avant le terme et le joueur de Los Angeles a pu rejoindre l'équipe.

Ce scénario est un peu le même qui est arrivé à Greg. La femme de ce Valaisan a accouché de leur deuxième enfant, Samuel, il y a dix jours. «Depuis 2009, je n'ai pas loupé un Mondial, pose-t-il en contexte. Cette année, je voulais aller mais ma femme m'annonce qu'elle est enceinte.» Le terme est prévu pour le 15 mai, jour de Suisse-Canada en phases de poules.

«Elle me dit: 'Tu oublies ce match'», développe Greg. Loin d'être abattu, il prend alors un billet pour la finale et parvient à négocier avec sa femme pour venir à Prague. «Je l'ai rassurée en lui disant que la Suisse en finale, c'était quasi impossible. Et samedi, elle a un peu prié pour que le Canada gagne.» Sauf que la Suisse s'est qualifiée et Greg était donc dans la patinoire dimanche pour la finale. «Mais au final, elle était quand même contente que je puisse venir», rigole-t-il en précisant avoir pris le vol de retour lundi matin à 6h30 tapantes.

La famille Loeffel, toujours disponible

Philippe Loeffel a été disponible tout le week-end, et toujours avec le sourire.
Photo: MDV

Que dire sur eux? Philippe, le papa, est un passionné de hockey sur glace depuis 60 ans. Il a forcément transmis sa passion à ses fils – «même si j'ai parfois été un peu chiant avec eux». Surtout, le Neuchâtelois ne veut pas oublier la maman de Romain, médaillé à Prague. «On est divorcé depuis bientôt 10 ans, mais elle a aussi fait beaucoup pour la réussite de Romain», nous explique Philippe.

Le papa – plus grand fan de son fils – était déjà venu durant ce Mondial. Pour ce dernier week-end, il a débarqué avec Kilian, le mari de sa fille, Loïc, le frère de sa belle-fille, Laura, la femme de Romain, Noé et Axel, ses deux petits-enfants et Colin, son deuxième fils. «Quand j'ai appris qu'ils avaient gagné en quart, ça ne se discutait même pas. Je venais», nous a lâché Philippe.

Plein de gentillesse, la famille Loeffel nous a accueillis à bras ouverts durant tout le week-end. À chaque fois, ils ont répondu avec plaisir à nos questions, se sont laissés prendre en photo des dizaines de fois sans jamais broncher. Et surtout, Philippe s'est mué en chef de presse et nous a présenté toutes les personnes qu'il connaissait, comme Silvie.

Silvie, la gentille organisatrice

Silvie n'a manqué aucun championnat du monde depuis 2017.
Photo: MDV

Depuis 2017 et le Championnat du monde en France, cette Chaux-de-Fonnière organise les voyages pour elle et ses amis. «Depuis toute petite, j'aime le hockey. Et j'ai toujours eu un sentiment patriotique un peu plus élevé que la norme», en sourit Silvie. La bande est arrivée avant le match contre le Danemark, et ont donc fait plus d'une semaine sur place.

Présentée par Philippe Loeffel comme «la plus grande fan de l'équipe de Suisse», Silvie se veut plus modeste. Mais effectivement, sa passion est immense quand elle parle du Mondial. «Il y a une fraternité qui se dégage ici, toujours des bons moments à partager avec les autres fans.»

Également à disposition durant tout le week-end, Silvie a toujours eu un coup d'avance sur les autres supporters. Malgré un optimisme restreint samedi lorsqu'on lui parle d'éventuels billets pour le lendemain, la Neuchâteloise est parvenue à se procurer des sésames. Et a pu vivre une nouvelle finale, pour son plus grand bonheur – même si le résultat au bout n'était pas là.

Les décisions de dernière minute

Jonas et Basile sont deux amis jurassiens, qui ont pu assister à la finale.
Photo: Urs Lindt/freshfocus

Les lecteurs les plus assidus de Blick se souviennent de Thomas et Paul, ces amis valdo-valaisans qui avaient joué à pile ou face pour venir à Prague. Ce ne sont bien sûr pas les deux seuls à être venus à la der. Il y a aussi Jonas et Basile, les deux Jurassiens qui ont décidé jeudi après le match de rejoindre la capitale tchèque.

Ils ont pu assister à la demi-finale face au Canada samedi. Et pour cela, ils doivent remercier… les Suédois. «On ne savait pas si la demie des Suisses était à 14h20 ou à 18h20. On a dû prendre les billets pour le deuxième match et espérer que les Scandinaves gagnent», expliquent-ils. Ce qui s'est heureusement passé pour eux. Après 15 heures de train, les deux compères sont arrivés à Prague, ont vu la Suisse se qualifier pour la finale – mais ont malheureusement dû regarder ce dernier match depuis la fan zone.

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