«Bichsel connaissait les risques»
L'équipe de Suisse décide de bannir l'un de ses plus sûrs talents pour deux ans

Pour avoir décliné deux «ordres de marche» d'une sélection nationale, Lian Bichsel a été banni de l'équipe de Suisse par le coach national, Patrick Fischer. La sanction durera au minimum jusqu'au Mondial 2026 en Suisse.
Publié: 24.04.2024 à 14:25 heures
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Dernière mise à jour: 24.04.2024 à 17:02 heures
Lian Bichsel dispute actuellement la finale du championnat de Suède
Photo: TOTO MARTI
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Grégory BeaudJournaliste Blick

Depuis qu'il a pris en main la sélection nationale, Patrick Fischer a eu une règle claire: Si une sélection tombe, on ne la refuse pas sous peine de se voir sanctionné. Plusieurs joueurs ont d'ailleurs été bannis temporairement de l'équipe nationale par le passé. C'est au tour de Lian Bichsel de se faire sanctionner. Il manquera ainsi trois championnats du monde dont celui de 2026 en Suisse et les Jeux olympiques la même année.

«Ce ne serait pas correct vis-à-vis des joueurs qui répondent favorablement», a précisé Patrick Fischer pour justifier son choix de se passer d'un des plus sûrs talents du hockey suisse. Car le Soleurois de 20 ans n'est pas forcément un joueur comme un autre, lui qui a été drafté au 1er tour (18e position) en 2022 et qui dispute actuellement la finale du championnat de Suède avec Rögle. «Il connaissait les risques qu'il encourait en cas de refus», a appuyé Lars Weibel, directeur des équipes nationales. Patrick Fischer a précisé qu'il s'agissait de la deuxième fois que Lian Bichsel refusait une sélection. «Il a laissé tomber à deux reprises la sélection M20», a poursuivi le Zougois. 

Déjà plusieurs cas

Le timing est particulièrement ironique. Lundi, Lian Bichsel a gagné quasi tout seul l'acte II de la finale du championnat de Suède remporté 1-0 par Rögle. Seul buteur de la rencontre, le solide défenseur a patiné durant plus de 24 minutes dans le très relevé championnat scandinave. Questionné sur une éventuelle rébellion du vestiaire concernant cette sanction, Patrick Fischer a coupé court: «Personne n'est venu se plaindre.»

Ces dernières années, Fabrice Herzog, Dean Kukan, Denis Malgin, Simon Bodenmann, Dominik Schlumpf ou encore Théo Rochette avaient été momentanément mis de côté pour avoir, eux aussi, refusé un ordre de marche du sélectionneur national. «Les sélections ne sont pas à la carte», avait justifié Lars Weibel pour le cas de Théo Rochette qui avait refusé de se rendre sous les drapeaux lors d'une préparation en vue d'un championnat du monde M20.

Le cas des autres joueurs de NHL

Par ailleurs, le cas de Janis Moser a également été évoqué. Éliminé en NHL, le Seelandais pourrait théoriquement venir rejoindre la sélection suisse. Problème? Sa situation contractuelle n'est pas réglée. «Nous espérions qu'il signe un contrat pour pouvoir être à disposition, a précisé Lars Weibel. Ce n'est hélas pas le cas.» Il faudrait donc assurer le défenseur. Problème? Il devrait parapher un solide contrat en NHL. «Ce n'est quasi pas possible de trouver un moyen de l'assurer.»

Il n'en va pas de même pour Akira Schmid, gardien pourtant lui aussi sans contrat mais présent sous les drapeaux. «Mais le montant dont on parle est largement plus faible, précise Lars Weibel. Dans son cas, il est possible de conclure une assurance.» Les autres joueurs suisses de NHL (Niederreiter, Suter, Josi et Fiala) encore engagés sont tous à disposition du sélectionneur national. «Il y a toutefois une petite incertitude concernant Kevin Fiala qui devrait devenir papa le 21 mai prochain», tempère Lars Weibel.

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