Dean Kukan vivra un match spécial
«Mon père est tchèque, mais il soutiendra quand même la Suisse»

Dean Kukan dispute déjà son septième championnat du monde. Le deuxième en République tchèque, le pays de son père. Vendredi, il a même joué sous le regard de son idole, Jaromir Jagr. Et ce lundi (20h20), il défiera le pays hôte, celui où vit une partie de sa famille.
Publié: 13.05.2024 à 11:30 heures
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Dean Kukan dispute son septième Mondial, le deuxième en République tchèque après 2015.
Photo: Getty Images
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Grégory BeaudJournaliste Blick

Les origines tchèques de Kevin Fiala sont plus connues que celles de Dean Kukan. Pourtant, le défenseur des Zurich Lions est presque autant lié à la République de l'Est que l'autre international. Là où l'attaquant a la double nationalité, l'arrière, lui, ne l'a pas. «Je suis né en Suisse, mais c'est mon père qui vient d'ici, précise-t-il. Il est venu en Suisse lorsqu'il avait une année. Il est donc à tchèque et non Suisse. À 100 %. De nombreux membres de ma famille de son côté vivent encore ici.»

Même s'il n'a pas la nationalité, Dean Kukan décrit tout de même cette rencontre comme étant spéciale. «Après la Suède et la Suisse, c'est mon troisième pays de cœur», poursuit-il faisant référence à la nation scandinave d'où est originaire sa femme. Son père ne sera toutefois pas présent ce lundi pour la rencontre entre la Suisse et la République tchèque. «Il ne viendra que le week-end prochain», précise le No 14 de la sélection suisse. Plusieurs membres de sa famille seront par contre présents. «Ils vivent à Podebrody. Cela se situe à 30 ou 40 minutes de voiture de Prague.»

Deuxième mondial à Prague

Ce Mondial est le deuxième que Dean Kukan vit dans le pays de son père après 2015. «C'était d'ailleurs la dernière fois que je suis venu ici, précise-t-il. Depuis, j'ai eu de la peine à trouver du temps entre ma carrière et la famille que j'ai fondée. Lorsque j'étais plus jeune, nous venions très régulièrement rendre visite à nos proches.» Et ce lundi, pour qui va tenir le père de Dean Kukan? La réponse fuse: «Pour la Suisse! Aucun doute.»

Ce tournoi est également spécial pour Dean Kukan en raison de la présence de Jaromir Jagr dans la patinoire, vendredi. «Je l'ai vu sur l'écran géant, sourit-il. Je ne lui ai jamais parlé, mais l'ai évidemment souvent vu. C'est un modèle, quand tu es bercé dans le hockey tchèque. Et forcément, comme je suivais ce sport avec mon père, on le regardait fréquemment jouer. Quand j'étais enfant, je soutenais souvent la République tchèque lors des Mondiaux.»

«Les Tchèques sont fous de hockey»

Depuis son arrivée à Prague en début de semaine passée, Dean Kukan n'a pas encore eu l'occasion de se promener dans les rues de la capitale tchèque. En raison du titre des Zurich Lions, il a rejoint la sélection nationale sur le tard. «Mais nous allons trouver un peu de temps pour visiter, remarque-t-il. Et cela me permettra de passer un peu de temps avec mes proches.» Servira-t-il de guide touristique à ses coéquipiers? «Je ne connais pas aussi bien la ville», rigole-t-il. 

Ce qu'il connaît bien, par contre, c'est l'engouement sans bornes de ce pays pour le hockey sur glace. «C'est fou de voir qu'il y avait plus de 16'000 spectateurs pour notre premier match contre la Norvège. J'espère qu'il y aura tout de même quelques fans suisses pour nous soutenir. Mais qu'importe, c'est toujours génial d'avoir la chance de jouer dans une telle atmosphère. Les gens sont fous de hockey et nous avons beaucoup de chance d'être ici.»

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