C’est la 5e minute du match international entre la Suisse et la Lettonie, samedi dernier. Le gardien de l’équipe nationale Sandro Aeschlimann dévie un tir sur le côté, un Letton et le défenseur de Lausanne Andrea Glauser se lancent à la poursuite du puck. Lors du duel, l’arbitre Michael Tscherrig est malencontreusement touché au visage par la canne de Glauser.
«Je ne savais pas si je devais aller à gauche ou à droite. J’ai opté pour la droite. Puis Glauser et le Letton sont arrivés et une canne est montée, qui m’a touchée aux dents», explique l'arbitre à Blick. Le match est interrompu, Michael Tscherrig présente sa dent cassée à un physio suisse.
Siffler est devenu difficile
Il disparaît brièvement dans les catacombes avec le médecin de l’équipe suisse, avant de revenir une dizaine de minutes plus tard. «Il m’a agrafé la blessure à la lèvre. Puis il m’a donné du Dafalgan», raconte l'arbitre de 35 ans.
Pendant le temps mort, les arbitres restants ont dirigé le match à trois. Mais Michael Tscherrig est revenu et a continué à siffler. Au sens propre comme au figuré, même si siffler au sens propre s'est révélé difficile, tout comme parler avec les joueurs et les collègues arbitres.
«Cela fait partie des risques du métier»
Après un tel incident, a-t-on peur de revenir sur le terrain? La réponse de Michael Tscherrig est claire: non, car dès le lendemain, il a également sifflé le deuxième match international contre la Lettonie (3-1). «Dimanche, ce n’était plus un problème. C’est seulement lorsqu’ils ont tiré de la ligne bleue que j’ai levé le coude un peu plus haut pour protéger mon visage.»
Non seulement les joueurs, mais aussi les arbitres savent que ce genre de choses peut toujours arriver. «Nous avons un plexiglas et pas de visière intégrale, sinon nous ne pourrions pas siffler», dit l'arbitre en souriant. Sa conclusion: «Cela fait partie des risques du métier!»