La «derby des Lions» entre Lausanne et Zurich est devenu, avec les années, une affiche de ce championnat de National League. Pourtant, la Vaudoise aréna a sonné tristement creux pour cette rencontre du dimanche soir. Il faut dire que les spectateurs ne sont pas habitués à un tel horaire et il y a fort à parier que cette désaffection ne soit pas compensée par les téléspectateurs de cette rencontre.
À une époque, la chaîne française Canal+ avait érigé en institution son match de la semaine le dimanche soir à 21h00. Les OM - PSG et autres Lyon - Saint-Étienne réunissaient de belles audiences et les stades étaient tout de même copieusement garnis.
En nommant sa rencontre «Game of the Week», la National League a la même (noble) ambition. Instaurer un rendez-vous qui va au-delà de la base de supporters habituelle. L’idée est évidemment louable. Problème? Le hockey n’a rien à voir avec le football. Là où un fan des Girondins de Bordeaux ne ratera pas une miette des 90 minutes d’un OM - PSG, les supporters de Genève ou Fribourg vont peiner à allumer leur petit écran pour une rencontre du Lausanne HC. Surtout avec la multiplication des rencontres de leur propre équipe.
Dès lors, cet horaire de 20h00 le dimanche soir n’est-il pas la fausse bonne idée qui pourrait, au final, faire plus de mal que de bien? Et les supporters du Lausanne HC ne s’y sont pas trompés ce dimanche soir. Une banderole a fustigé un calendrier qui «vide les patinoires» et «pénalise les familles».
Car il ne faut pas se leurrer. La Vaudoise aréna ou les Vernets ne sont pas le Vélodrome ou le Parc des Princes. Le hockey ne doit pas se comporter comme le football au risque de se couper de sa base. Pourquoi ne pas privilégier un horaire plus «familial»? Une rencontre à 18h00 permettrait aux familles de venir tout en permettant aux supporters de rentrer facilement à la maison après le match. Cette différence ne ferait aucun tort au produit télévisuel qui doit de toute façon encore trouver son public.