Le joueur de Langnau Yannick Blaser est celui qui bloque le plus de tirs en National League (101). Au point qu’il s’était déjà déchiré un poumon et avait craché du sang. Mais jusqu’à présent, le défenseur a été épargné par de graves blessures au visage. On ne peut pas en dire autant d’un autre Yannick, Frehner, attaquant du HC Davos.
Le joueur de 23 ans a voulu bloquer un tir de l’Emmentalois Anthony Huguenin fin novembre et s’est donc mis à genoux. Il a reçu le puck en plein visage. «C’est aussi ma faute, avoue Yannick Frehner qui ne semble pas avoir une dent contre son adversaire. Si j’avais été positionné différemment, cela aurait été moins dangereux.» Il est presque inconcevable que le natif de Coire n’a d’abord ressenti aucune douleur.
«J’ai remarqué que quelque chose n’allait pas. Ma mâchoire inférieure n’était plus là où elle devait être. J’ai recouvert la blessure avec ma main. Quand je l’ai montrée aux médecins et que j’ai entendu un 'Oh, merde!', j’ai su que c’était grave.»
Un trou dans le menton
Une plaie béante marque le menton de Yannick Frehner. «Un trou. Ça avait l’air grave», souffle l’attaquant, qui est immédiatement transporté à l’hôpital cantonal de Coire et opéré la nuit même sous anesthésie générale. Deux dents ne peuvent pas être sauvées. Une dent est fendue. «Quand je me suis réveillé, j’ai paniqué. Je ne pouvais pas ouvrir la bouche correctement, car il y avait plein de fils. En plus, j’avais mal et je devais être nourri artificiellement à l’aide d’une sonde gastrique.» Un jour plus tard, le joueur est opéré une deuxième fois sous anesthésie générale. On lui pose deux plaques pour stabiliser la mâchoire.
Les parents du jeune homme de 23 ans se trouvaient dans la patinoire lorsque leur fils a subi cette horrible blessure. «Ma mère ne tenait pas en place. Le médecin de l’équipe Walter Kistler l’a informée plus tard par téléphone.», raconte Yannick Frehner.
Yannick Frehner se réjouit de manger des burgers et des pizzas
Il a désormais l’impression de porter un appareil dentaire. Une fois par jour, il prend un cachet contre la douleur, ne peut manger que des aliments mous pendant un mois. Le matin, Yannick Frehner se prépare des œufs brouillés. À midi, il mange de la purée. Et le soir, il lui arrive de cuisiner du risotto, de la purée de pommes de terre ou de la polenta. «Je me réjouis déjà de croquer à nouveau dans une pizza ou un hamburger», s’exclame le jeune homme de 23 ans, qui peut s’entraîner en salle de musculation, et sans contact physique sur la glace.
Malgré cette torture, Yannick Frehner n’envisage pas de jouer à l’avenir avec des grilles. «Je connais quelques personnes qui ont été touchées au visage. Mais personne n’a été touché une deuxième fois. J’espère que c’est derrière moi.»
Quant à savoir s’il pourra reprendre le jeu dans quatre semaines, cela dépendra de l’évolution de sa guérison. Mais nul doute qu’une fois de retour sur la glace, le Davosien aura les crocs.