Lorsqu'il était à la baguette, tout semblait si simple du côté du HC Lugano. La Resega avait encore l'occasion de célébrer des titres nationaux. Le dernier remporté par les Tessinois, en 2006, il était en grande partie dû à Petteri Nummelin. Le défenseur finlandais y repense avec nostalgie: «C'était une époque fantastique. J'aurais aimé qu'elle ne se termine jamais». Arno Del Curto avait fait venir le défenseur offensif, alors âgé de 25 ans, en Suisse en 1997. À Davos. «Je lui en serai éternellement reconnaissant, sourit-il. Arno m'a ouvert les portes de la Suisse et m'a permis de vivre les meilleurs moments de ma vie.»
Après trois ans au HCD, il a ensuite joué dix ans à Lugano, à l'exception de deux escapades en NHL. Sur la scène internationale, «Nummy» était également un tout grand. Il a participé à 15 championnats du monde pour la Finlande, remportant sept médailles (une d'or, quatre d'argent et deux de bronze) et décroché l'argent olympique à Turin en 2006.
Sa coiffure devient tendance à Lugano
Mais Nummelin était bien plus qu'un joueur de génie. Avec son style de coiffure inimitable, il est aussi devenu une icône de la mode. Sans le vouloir, comme il le dit aujourd'hui en racontant l'histoire: «J'ai dit à la coiffeuse de Lugano de faire ce qu'elle voulait de mes cheveux. Elle a demandé: 'Vraiment?' J'ai répondu: 'Oui, allez-y'. Et c'est ce qui en est ressorti. Mais j'ai aimé ça!» Les fans aussi - la coiffure «Nummy» est devenue tendance à Lugano.
Aujourd'hui, Nummelin est de retour en Suisse après dix ans. En tant qu'entraîneur assistant chez Ajoie. Comme lui, sa coiffure s'est également assagie. «Et en tant que vieil homme un peu grassouillet», comme il le déclare avec un sourire malicieux. Après son départ de Lugano, le Nordique est devenu un aventurier, il a même joué une saison au Japon à 44 ans. Et voulait ensuite ajouter une année en Pologne, avant de finalement tout laisser tomber et de mettre un terme à sa carrière.
«Hockey sur glace, manger et dormir»
Au lieu de cela, il a commencé à entraîner. D'abord chez les jeunes en Finlande, puis les trois dernières années comme entraîneur assistant chez Storhamar en Norvège. Au printemps, son coéquipier de longue date à Lugano et actuel directeur sportif d'Ajoie, Julien Vauclair, l'a appelé. Et Nummelin n'a pas eu à réfléchir longtemps: «Son projet avec Ajoie m'a convaincu.»
À Porrentruy, il vit seul. Nummelin est divorcé, ses trois enfants ne sont déjà plus des enfants et ont entre 17 et 23 ans. Il n'a pas encore beaucoup voyagé dans la région, avoue-t-il lorsque Blick visite avec lui le château de Porrentruy. «Ma vie ici se résume à jouer au hockey, à manger et à dormir», rigole-t-il. Dans son appartement, il est aussi très occupé. En tant que fier papa, il suit en streaming les matchs de son fils René (18 ans), qui joue dans l'équipe U20 du TPS Turku: «Je n'en rate aucun!»
Préférer encore être entraîneur que joueur
Et quelles sont les ambitions de Nummelin en tant qu'entraîneur? «Je ne pense pas trop loin et laisse venir les choses. Comme je l'ai déjà fait en tant que joueur.» Mais le travail d'entraîneur lui plaît profondément. Presque encore plus que celui de joueur, d'ailleurs: «Quand tu apprends quelque chose à un joueur et qu'il le met ensuite en pratique, c'est un sentiment formidable qui t'apporte énormément.»
Ajoie dispose d'une équipe d'entraîneurs multiculturels avec le headcoach tchèque Filip Pesan, l'assistant italo-canadien Ivano Zanatta et le Finlandais Nummelin. «C'est un super mélange qui fonctionne vraiment bien», souligne l'ex-star. On pourra s'en rendre compte par soi-même ce soir lors du match en direct sur Blick entre Ajoie et les SCL Tigers.