Quand ça ne veut pas... Une glissade de Ken Jäger en prolongation qui laisse Michal Kempny en bonne position face à Genoni et voilà la Suisse à nouveau défaite. Rageant pour Patrick Fischer et son staff, mais les Helvètes auraient dû s'imposer avant.
Si la Suisse possédait 20 Tristan Scherwey, elle aurait probablement passé plus de quarts de finale en Championnat du monde ces dernières années. Voir la rage du Fribourgeois sur son 2-2 égalisateur rappelle pourquoi le joueur de Berne est une denrée rare.
Moins de deux minutes après la réduction du score de Tyler Moy (42e), Scherwey a profité d'un excellent travail de Fabrice Herzog pour niveler la marque. Et c'est après ce but, synonyme de momentum, que le Fribourgeois a laissé éclater sa joie tout en infusant une vraie énergie à ses coéquipiers. Les Suisses ont d'ailleurs été à un poteau d'Andrighetto de prendre l'avantage.
Battue par la Suède jeudi soir, la Suisse se devait de montrer un visage plus conquérant devant son public. De prouver qu'elle savait s'appuyer sur les bonnes choses malgré la défaite. Eh bien le moins que l'on puisse dire, c'est que la mise en train ne fut pas explosive. Dans un premier tiers qui ne vit que neuf tirs (5-4 pour les Tchèques), ce ne sont pas les prouesses offensives qui ont soulevé les paupières des quelque 7000 spectateurs.
Et puis dans le tiers médian, la Suisse a mis un genou à terre. Comme contre les Suédois, mais juste un peu plus tard dans le match. A la 26e et à la 28e, Rychlovsky et Tomasek (à 5 contre 4) ont permis aux joueurs de Radim Rulik de se détacher.
Frustrante, l'équipe de Suisse a donc relevé la tête lors du troisième tiers. A la der, pourrait-on écrire. Ce sentiment parfois pénible d'être dos au mur avant de se rebeller. Comme s'il fallait se retrouver dans un trou avant de pouvoir proposer quelque chose de constant et de cohérent.
La sélection de Patrick Fischer va maintenant terminer ce tournoi zurichois par un match face à la Finlande dimanche à 17h. Battue à deux reprises également, la Finlande cherchera à ne pas finir sur un troisième revers.