Les faits marquants de l'acte III
Julien Sprunger a envoyé tout le monde au lit à 23h58

Troisième match dans cette demi-finale romand et troisième victoire à l'extérieur. Victorieux à Lausanne en toute fin de soirée, Fribourg Gottéron a donc repris l'avantage de la glace aux Lions. On récapitule cette soirée riche en émotions.
Publié: 04.04.2025 à 09:01 heures
Julien Sprunger (à g.) a inscrit le but décisif pour Fribourg Gottéron.
Photo: keystone-sda.ch
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Grégory BeaudJournaliste Blick

Le héros inattendu

Linden Vey a été appelé pour remplacer au patin levé Lukas Wallmark dont la fin de saison a été annoncée par Fribourg Gottéron en matinée. C'est lui qui a pris place au centre de la première ligne avec Marcus Sörensen et Sandro Schmid à ses côtés. Après une vingtaine de minutes d'adaptation, la triplette a tourné de mieux en mieux pour se montrer particulièrement à son avantage sur l'ensemble de la rencontre. Vey, lui, a été terriblement précieux en remportant 19 de ses 30 engagements (63%). Du Wallmark dans le texte.

Le tournant

Alors que Lausanne paraissait avoir fait le plus dur, le club de la Vaudoise aréna a écopé successivement de deux pénalités permettant aux Dragons de disposer de 46 secondes à 5 contre 3. C'est avec un homme et demi de plus sur la glace que les Dragons ont pu inscrire le 2-1. Jason Fuchs, premier pénalisé, venait en effet de terminer sa pénalité. Le but de Samuel Walser a remis Fribourg Gottéron dans le match au moment où il semblait lui filer entre les gants.

Le tournant (2)

Photo: LAURENT GILLIERON

Ahti Oksanen semblait filer vers un but dans la cage vide. Mais c'était sans compter sur un retour fulgurant de Marcus Sörensen qui a semblé backchecker comme si sa vie en dépendait. Il y a de ça, bien sûr. Mais il y a également un petit coup de pouce (et de canne) signé Yannick Rathgeb. Ce même Rathgeb qui égalisera un instant plus tard. Difficile de faire plus grand tournant dans une rencontre.

L'action

Faute ou pas faute? Christoph Bertschy a bousculé Kevin Pasche avant le 2-2 de Yannick Ratgheb. Mais le staff lausannois n'a pas pu demander aux arbitres d'aller voir la vidéo, puisque le puck était ressorti de la zone entre les deux scènes rendant le recours au coach's challenge impossible. Si le No 28 de la BCF Arena touche en effet le gardien, il a été bien «aidé» par son beau-frère, Andrea Glauser. Une chose semble certaine: cette action ne méritait en tout cas pas de pénalité contre Fribourg Gottéron. Les arbitres auraient-ils dû interrompre le jeu pour signaler un engagement en zone neutre? Cela semblait être l'avis unanime des supporters particulièrement agacés. Et c'est difficile de leur donner tort.

L'info

Photo: Getty Images

Michael Raffl n'a pas été en mesure de terminer la rencontre. Touché au visage en début de rencontre par une canne adverse, il est revenu au jeu mais a jeté l'éponge plus tard. Est-ce lié? En temps de play-off, il est toujours hasardeux de spéculer sur les blessures des joueurs. Mais les deux choses ne semblent pas avoir un lien de cause à effet. Toujours est-il que l'Autrichien manquerait cruellement au LHC s'il venait à ne pas pouvoir tenir sa place samedi à Fribourg.

Le chiffre

36'55'. C'est Sandro Schmid qui a eu le plus de temps de glace pour Fribourg Gottéron. Et, plus généralement, ce sont trois attaquants qui ont le plus patiné à Lausanne. Un fait suffisamment rare pour être signalé. Outre le No 73, Linden Vey a patiné durant 35'05'', tandis que Marcus Sörensen a vu son chronomètre s'arrêter à 34'32''.

La stat avancée

57%. Selon NLiceData, Fribourg Gottéron s'est créé 2,77 buts escomptés durant toute la soirée lausannoise contre seulement 2,09 au LHC. Un écart qui reflète finalement la physionomie de la rencontre avec une équipe vaudoise qui a peiné à se défaire du marquage des Dragons.

La stat avancée (2)

0,57 but escompté. Malgré près de 10 minutes de supériorité numérique au total, le Lausanne HC n'a rien montré ou si peu. Bien sûr, on n'oublie pas le but de Ken Jäger avec un homme de plus sur la glace en début de soirée. Mais lors des périodes additionnelles, l'équipe de Geoff Ward a pu jouer six minutes avec un homme de plus sur la glace sans en profiter. Lorsqu'une défaite est à la clé, il ne faut parfois pas chercher trop loin les explications.

Le duel

Photo: Getty Images

Si les deux prolongations n'ont pas toujours atteint un niveau incroyable de hockey sur glace, les fans de boxe ont pu assister à un très bel échange entre le Fribourgeois Dave Sutter et le Lausannois Ahti Oksanen (73e). Après un coup de cross du Dragon, le Finlandais a lâché sa canne et a tenté de mettre des coups de poing à son adversaire. Mauvaise idée puisque, assez facilement et avec une belle droite, Dave Sutter a mis à terre le No 29 du LHC.

«On voit que c'est lui qui commence, se défend l'arrière fribourgeois. Je me suis demandé si je devais lâcher les gants, mais je me suis dit que c'était une mauvaise idée si je le faisais et lui pas. J'ai attendu longtemps, puis après je lui ai mis un coup.» Et pas à moitié.

La phrase

«
J'ai dit à Julien qu'il aurait pu marquer sur sa première occasion de la prolongation pour nous éviter de jouer jusqu'à minuit.
Dave Sutter, défenseur de Fribourg Gottéron, tout sourire après la victoire.
»

L'image

Photo: MySports

Y a-t-il but sur cette action? Si l'on en croit cette image, on pourrait se dire que le puck touche la deuxième ligne et donc que les arbitres auraient dû accorder l'ouverture du score à Fribourg Gottéron. Il va sans dire que ce n'est pas le cas puisque le puck était plusieurs mètres au-dessus du but de Kevin Pasche. Mais l'illusion d'optique valait tout de même une mention dans cet article. 

Hors antenne

Après le match, vous avez pu voir à la télévision les visages soulagés ou frustrés des joueurs des deux camps. Mais ce qu'ils montrent moins à ce moment-là, c'est leur fatigue, pour ne pas laisser croire à leur adversaire qu'ils sont cramés. Devant les journalistes, ils peuvent plus facilement le faire. Héros du soir, Julien Sprunger s'est assis sur le banc en soufflant: «Ça fait du bien».

De l'autre côté, Jason Fuchs, après les interviews télévisées, a détalé aux vestiaires. «Je reviens mais il faut que j'aille enlever mes patins», a crié le No 14 avant, comme promis, de refaire son apparition pour les radios et la presse écrite. Et avec des claquettes au pied.

La note du match

7/10 pour le scénario à rebondissements. 

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