Ambri et la patinoire de la Valascia. Pour Inti Pestoni, c’est plus qu’un mythe, c’est sa maison. Et le centre de sa vie pendant plus de deux décennies. Il a grandi à un jet de pierre de la «pista». «J’y ai passé mon enfance, se souvient-il. Je faisais la navette entre la maison, l’école et la Valascia.»
À 18 ans, le junior d’Ambri a effectué ses débuts en National League et avait rapidement conquis le cœur des fans du HCAP. C’est le début d’un conte de fées. Pestoni, l’enfant du pays, est devenu un héros local. Mais le jeune attaquant est rapidement confronté au côté obscur de la chose. Dans la petite ville, il est constamment observé – sur la glace et en dehors. Les attentes à l’égard de «leur» joueur augmentent. S’il ne les remplit pas, il est la cible des critiques.
«J’avais besoin d’un peu de liberté»
Lorsque le contrat de Pestoni avec Ambri a expiré en 2016 et qu’un changement de club est devenu un thème, personne ne pouvait y croire dans la petite vallée tessinoise. Inti Pestoni dans un autre maillot que le «biancoblù»? Inimaginable pour beaucoup. À l’époque, il avait déclaré qu’il s’agissait de la décision la plus importante de sa carrière. Et aujourd’hui? «C’était la bonne. J’avais besoin d’un peu de liberté.» À cette époque, la pression sur ses épaules était trop lourde.
Il a donc naturellement signé avec les Zurich Lions. Malgré un contrat de trois ans, il a déjà mis les voiles après deux saisons seulement pour tenter sa chance dans les montagnes grisonnes, à Davos. «À cette époque, je ne voulais pas retourner à Ambri», explique l’attaquant devenu père d’une fille Kylie (4 ans) à Zurich.
«Je voulais apprendre»
Revenir chez lui aurait été la solution de facilité. C’est pourquoi il a tenu à se prouver – et à prouver à ses détracteurs – qu’il pouvait y arriver ailleurs. «Je voulais apprendre», précise-t-il. Il est ainsi parti durant deux ans à Berne. Dans la capitale, Pestoni s’est développé en tant que joueur et en tant que personne. «J'avais besoin de temps et d’une certaine stabilité pour cela. Il mentionne également référence à sa jeune famille: Sofia (2 ans), sa deuxième fille, est née à Berne.
Entre les lignes, on peut facilement comprendre que ce n’est pas toujours facile pour l’homme de la Léventine d’être loin de chez lui: «La plus grande leçon que j’ai apprise est que les choses ne se passent pas toujours comme on le voudrait. Je devais grandir.»
Maintenant, il est de retour à la maison. En tant que joueur mature et en tant que père de famille qui vit avec ses proches à Bellinzone. Inti Pestoni est une fois de plus le centre de l’attention, mais l’attaquant de 30 ans peut désormais le supporter. Ce retour est toutefois un peu spécial. Parce que «sa» Valascia n’est plus la maison des Léventins. Pestoni n’y est entré qu’une fois depuis son retour. «Je devais déménager certaines choses dans la nouvelle patinoire», rigole-t-il.
Lors d’une brève visite chez ses grands-parents, il s’est remémoré le passé en prenant un espresso et en regardant la Valascia depuis le balcon. Il décrit également l’emménagement dans la nouvelle arène comme quelque chose de spécial. Bien qu’il soit sûr qu’elle aussi sera à nouveau remplie d’émotions incomparables.