Le contrat expire

La Fédération va-t-elle prolonger Patrick Fischer?

Dino Kessler

Lorsque le Comité de l'équipe nationale se réunira mercredi, la question de savoir si les contrats du coach de l'équipe Patrick Fischer et de son assistant Tommy Albelin doivent être prolongés de manière anticipée jusqu'en 2026 sera également discutée. La direction opérationnelle de la fédération est favorable à cette solution, d'autres membres du comité s'y opposent. En coulisses, on entend dire que l'on ne voit aucune raison de poser des jalons avant le prochain Mondial.

Ce scepticisme ne repose apparemment pas sur des raisons sportives: peu après le Mondial 2023, le même Comité de l'équipe nationale a estimé que, malgré la performance lamentable en quart de finale, on était fondamentalement sur la bonne voie. Une preuve de confiance.

Le président se prend les pieds dans le tapis

Qu'est-ce qui a provoqué depuis lors des irritations dans l'entourage de l'équipe nationale? Les décisions et la communication de la direction de la SIHF: l'annulation du camp de prospection pour les talents suisses en été, les critiques régulières de la politique des étrangers de la National League et, plus récemment, la communication concernant la situation contractuelle de Patrick Fischer.

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Le nouveau président de la fédération, Stefan Schärer, n'a jusqu'à présent pas réussi à colmater les brèches entre la fédération et la National League, bien au contraire: lors d'une interview, il a mis le doigt dans l'engrenage en faisant des plans erratiques au sujet de Patrick Fischer et a ainsi créé une situation explosive supplémentaire. Le directeur des équipes nationales Lars Weibel s'est prononcé en faveur d'une prolongation anticipée du sélectionneur, Fischer lui-même a déclaré à la SRF qu'il ne lui restait plus qu'une seule cartouche, et qu'elle devait être bonne. Les errements de la direction en matière de communication ont manifestement jeté un voile sur les performances sportives de l'équipe.

Quel est le rôle de Raeto Raffainer?

Revenons au Comité de l'équipe nationale. Une recommandation de cet organe n'est pas contraignante pour la chambre qui décide en dernier ressort du sort des entraîneurs: le conseil d'administration de la SIHF. Le conseil d'administration peut donc aussi agir contre une recommandation du Comité. Toutefois, ce sont en partie les mêmes personnes qui siègent au CA qu'au Comité de l'équipe nationale, dont, fait intéressant, l'ancien directeur de l'équipe nationale Raeto Raffainer. Il n'est pas clair quels intérêts il représente ou poursuit: il a été convoqué en tant que représentant des clubs de National League de Davos et Berne, mais entre-temps, il ne représente plus que la Fédération internationale de hockey sur glace en tant que membre du conseil.

Des choses ont filtré avant la réunion du Comité de l'équipe nationale: la décision sur l'avenir de Fischer pourrait dépendre du résultat du prochain Mondial, ce qui équivaudrait à une motion de défiance. Et ce, alors que le Comité lui avait encore accordé sa confiance au printemps dernier? Cela signifierait également qu'aucun objectif ne pourra être fixé jusqu'à la veille du Mondial, car personne ne sait d'ici là quel sera le niveau de l'équipe.

Au sein de la fédération de hockey sur glace, on craint entre-temps que Fischer et Albelin ne se mettent bientôt à la recherche d'autres emplois et ne prennent la poudre d'escampette. La «partie adverse» ne croit pas à un tel scénario ou n'y accorde pas une grande importance. Il est donc possible que l'équipe nationale suisse soit dirigée par un duo pas à son affaire lors du prochain Mondial. Cette idée n'est pas très encourageante.