Sven Andrighetto, nous sommes ici sur le chantier de la Swiss Life Arena, qui ouvrira ses portes la saison prochaine. Qu’est-ce que cela vous fait?
Je n’étais plus revenu sur ce chantier depuis plus d’un an. La patinoire s’annonce vraiment impressionnante. Cela me procure un énorme sentiment d’excitation.
Quelles arènes de Suisse préférez-vous?
La nouvelle patinoire d’Ambri est formidable. Celle de Fribourg a également été très bien remodelée. Nous avons de la chance car en Suisse il y a de nombreuses patinoires de qualité.
De quoi avez-vous besoin dans la vie pour être heureux?
Les choses les plus importantes pour moi sont ma santé et ma famille ainsi que mes amis. Et le hockey sur glace est ma passion depuis l’âge de deux ans. C’est une très grande partie de ma vie.
Sven Andrighetto (28 ans) a disputé ses classes juniors au sein des Zurich Lions et a effectué ses premières apparitions en LNB avec les GCK Lions et Viège avant de poursuivre sa formation dans la ligue junior canadienne (QMJHL) avec Rouyn-Noranda à l'âge de 17 ans. En 2013, il a été repêché par les Canadiens de Montréal, pour lesquels il a ensuite fait ses débuts en NHL. Avec Montréal et l'Avalanche du Colorado, l'attaquant a joué 227 matchs de NHL et a gagné un total de 4,3 millions de dollars. Il a ensuite joué un an en exil à Moscou pour l'Avangard Omsk avant de signer un contrat de cinq ans avec les Lions du ZSC en 2020. Dès sa première saison, il devient immédiatement le meilleur buteur de National League avec 27 buts. Andrighetto a joué 38 matchs pour l'équipe nationale suisse et a été vice-championne du monde en 2018. En été, il a épousé le mannequin américain Bailey Cook.
Sven Andrighetto (28 ans) a disputé ses classes juniors au sein des Zurich Lions et a effectué ses premières apparitions en LNB avec les GCK Lions et Viège avant de poursuivre sa formation dans la ligue junior canadienne (QMJHL) avec Rouyn-Noranda à l'âge de 17 ans. En 2013, il a été repêché par les Canadiens de Montréal, pour lesquels il a ensuite fait ses débuts en NHL. Avec Montréal et l'Avalanche du Colorado, l'attaquant a joué 227 matchs de NHL et a gagné un total de 4,3 millions de dollars. Il a ensuite joué un an en exil à Moscou pour l'Avangard Omsk avant de signer un contrat de cinq ans avec les Lions du ZSC en 2020. Dès sa première saison, il devient immédiatement le meilleur buteur de National League avec 27 buts. Andrighetto a joué 38 matchs pour l'équipe nationale suisse et a été vice-championne du monde en 2018. En été, il a épousé le mannequin américain Bailey Cook.
Avez-vous besoin d’avoir du succès sur la glace pour être heureux?
Je pense que c’est un fardeau pour chaque athlète lorsque les choses ne se passent pas comme prévu. C’est important, dans ces moments, d’avoir une famille et des amis pour vous soutenir.
En parlant de famille, vous vous êtes marié en juillet avec une Américaine. Comment votre femme Bailey se sent-elle en Suisse?
Oui, nous avons finalement pu nous marier. Nous l’avions initialement prévu l’année dernière en Floride. Mais le confinement a bouleversé nos plans. Nous n’étions autorisés qu’à être 20 personnes dans le restaurant. Mes coéquipiers m’ont fait la surprise de nous attendre à la sortie de la mairie. C’était sympa. Bailey se plaît beaucoup ici. Les femmes des joueurs ont formé un super groupe et elles font des choses ensemble. Elle apprend désormais l’allemand, ce qui n’est pas facile. Nous avons vécu ensemble à Denver pendant un an, puis à Moscou pendant un an. Elle n’avait pas apprécié habiter là-bas.
Avez-vous des projets d’avoir des enfants?
Non, ce n’est pas à l’ordre du jour. Nous avons un petit chien, un Maltipoo. C’est suffisant pour le moment.
Le sport est quelque chose d’émotionnel. Est-ce compliqué de ne pas ramener ça à la maison lorsque l’on est en colère?
C’est clairement un défi. Nous sommes des athlètes, c’est notre profession, notre vie. J’ai appris au fil des ans à séparer cela de ma vie privée.
Sur la glace, cela se voit lorsque vous êtes frustré par votre langage corporel assez négatif…
Oui, je sais. J’ai des attentes très élevées envers moi-même. Quand les choses ne se passent pas comme prévu, je suis très déçu de moi-même. Plus que les spectateurs, les entraîneurs ou mes coéquipiers. C’est certainement l’un de mes plus grands défis: avoir un langage corporel positif, ne pas montrer mon mécontentement. Au sein de l’équipe, on peut se tirer mutuellement vers le haut. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous faisons des sports d’équipe. Nous sommes une grande famille.
Dans une famille, cependant, il y a parfois des tensions. Cela vous est-il arrivé de vous engueuler avec un coéquipier dans le vestiaire lorsque vous étiez en colère?
Non car vous devez toujours essayer de vous soutenir mutuellement et d’émettre des ondes positives. C’est la seule façon de réussir. Si cela brasse, ça ne fait qu’empirer les choses. Mais ce n’est jamais vraiment le cas entre joueurs. Nous sommes tous des adultes, nous nous respectons tous. Il n’y a pas de place pour la négativité.
Peut-être que cette équipe manque de quelqu’un pour taper sur la table.
Nous parlons franchement, mais personne n’en fait une affaire personnelle.
Vous ne correspondez pas à l’image du joueur de hockey type. Il y a des gens qui pensent que vous êtes plus un footballeur.
Je n’ai jamais entendu cela auparavant. Qu’est-ce qu’un joueur de hockey «type»?
Ici, en Suisse, nous avons encore cette culture du hockey où chacun ne veut pas se faire remarquer.
J’ai ma propre personnalité. J’ai grandi dans un sport d’équipe. Et la seule chose qui compte, c’est le succès de l’équipe. Rien n’a changé à cet égard. Peut-être dans ma vie privée, la façon dont je m’habille.
Très peu de joueurs de hockey sont allés manger un steak doré à Dubaï.
Nous voulions l’essayer, je ne voulais pas que ça finisse sur les réseaux sociaux. Je connais d’autres hockeyeurs suisses qui y sont allés.
Dans quelle mesure l’état d’esprit en Amérique du Nord vous a-t-il influencé?
Je suis Suisse, mais j’ai vécu en Amérique du Nord depuis l’âge de 17 ans et j’y ai grandi. La mentalité y est différente. Si vous arrivez dans une belle voiture – j’avais une Mercedes – les gens disent: «Belle voiture! Où l’avez-vous achetée?» En Suisse, les gens se demandent quel est ton problème. Ici, vous avez plus de chances d’être envié ou dépeint comme un frimeur.
Quel genre de voiture conduisez-vous ici?
Une Mercedes, mais pas une Classe G. C’est une GLC. J’ai toujours été un fan de voitures, j’en ai eu beaucoup de différentes. D’autres s’achètent peut-être des montres de luxe. Chacun décide ce qu’il veut faire de son argent…
En NHL, chacun sait ce qu’il gagne. Et ce n’est pas un problème. Ici, les gens n’aiment pas savoir que des joueurs gagnent beaucoup d’argent.
Je me demande pourquoi. Est-ce de la jalousie? Je n’en veux pas à ceux qui gagnent plus que moi. Personne n’a volé son contrat. Tout le monde a travaillé dur pour signer.
Cela aiderait-il si les salaires étaient transparents en Suisse?
Ce n’est pas à moi de dire si les salaires doivent être publics. Pour moi, ce ne serait pas un problème. Je le sais par la NHL.