Tout au long de sa jeune carrière, Théo Rochette a été d’une grande précocité. On en vient presque à oublier que le joueur de centre n’a finalement que 19 ans. Cette saison, il disputera son quatrième championnat au Québec, en ligue junior (QMJHL). Dans la prestigieuse équipe des Remparts de Québec entraînés par le non moins prestigieux Patrick Roy, l’attaquant a hérité du «C» de capitaine. Une sacrée preuve de confiance.
Durant l’été, le Canado-Suisse a disputé un camp de préparation avec les Toronto Maple Leafs (NHL). Au sein de la franchise canadienne, il a pu engranger une expérience précieuse en vue d’un futur qui pourrait s’écrire dans le meilleur championnat du monde. Si tel n’était pas le cas, son futur est déjà tout tracé puisque selon «24 heures», une entente existe avec le Lausanne HC pour son avenir. S’il ne s’en cache pas, il préfère penser à cette quatrième saison au Canada, celle qui pourrait lui permettre de franchir un palier.
Théo Rochette, vous avez commencé le championnat ce week-end avec deux matches et déjà trois points à votre compteur. Comment cela se passe-t-il pour vous?
C’est ma quatrième saison et je dois dire que cela se passe bien. L’alchimie dans le vestiaire est vraiment bonne. C’est cool d’être avec une bande de gars qui s’entendent bien. Nous savons que nous avons le potentiel pour viser le titre cette année.
Cela induit une pression supplémentaire…
Je pense que la pression est un mot un peu trop fort. On sait que nous possédons une équipe qui doit être capable de performer. Nous avons perdu le premier match et avons immédiatement su réagir. C’est cette capacité à se relever qui doit faire de nous une bonne équipe. On veut limiter les erreurs et cela passe par beaucoup de caractère. Je sens une grande volonté dans ce vestiaire.
Mis à part Théo Rochette, d'autres Romands évolueront en QMJHL, le championnat québécois juniors. Outre le gardien Noah Patenaude, les trois autres joueurs disputent leur première saison en Amérique du Nord.
Julien Rod, 16 ans, Drummondville. Attaquant.
Son nom est forcément familier aux suiveurs du hockey. Le petit frère de Noah Rod (Genève-Servette) a été repêché cette année en QMJHL après avoir fait toutes ses classes du côté de... Fribourg Gottéron. Né en 2004, il fêtera ses 17 ans en novembre prochain. Lors de la dernière draft, il avait été choisi au 28e rang par les Voltigeurs de Drummondville.
Louis Robin, 18 ans, Rimouski. Attaquant.
L'attaquant a quitté le mouvement junior du Lausanne HC au terme de la saison 2017-2018 pour terminer sa formation du côté de Zoug. L'ancien espoir du HC Yverdon-les-Bains a été drafté par Rimouski au premier tour du dernier repêchage, au 10e rang. Il est le premier Suisse dont le nom est sorti cette saison. Il a remporté le titre en Novices (2019) et en Juniors (2020). Il était dans le cadre de l'équipe nationale M18 lors du dernier championnat du monde.
Vincent Despont, 18 ans, Saint-John. Défenseur.
Le défenseur fribourgeois a quitté Fribourg Gottéron en 2018 pour se rendre à Kloten. Disposant du passeport canadien par sa maman, il n'a pas eu besoin de passer par le repêchage et a directement signé avec les Sea Dogs pour une saison. En sélection nationale, il a toutefois porté le maillot à croix blanche et était également dans le cadre de la Suisse M18 lors du dernier mondial.
Noah Patenaude, 18 ans, Saint-John. Gardien.
Du côté des Sea Dogs, il y a un second Canado-Suisse puisque le gardien Noah Patenaude est également dans l'organisation pour la troisième saison. L'ancien junior de Bienne a respectivement disputé 22 et 18 matches lors de ses deux premiers exercices en QMJHL. Comme Vincent Despont, il n'a pas eu besoin de passer par la draft pour traverser l'Atlantique.
Mis à part Théo Rochette, d'autres Romands évolueront en QMJHL, le championnat québécois juniors. Outre le gardien Noah Patenaude, les trois autres joueurs disputent leur première saison en Amérique du Nord.
Julien Rod, 16 ans, Drummondville. Attaquant.
Son nom est forcément familier aux suiveurs du hockey. Le petit frère de Noah Rod (Genève-Servette) a été repêché cette année en QMJHL après avoir fait toutes ses classes du côté de... Fribourg Gottéron. Né en 2004, il fêtera ses 17 ans en novembre prochain. Lors de la dernière draft, il avait été choisi au 28e rang par les Voltigeurs de Drummondville.
Louis Robin, 18 ans, Rimouski. Attaquant.
L'attaquant a quitté le mouvement junior du Lausanne HC au terme de la saison 2017-2018 pour terminer sa formation du côté de Zoug. L'ancien espoir du HC Yverdon-les-Bains a été drafté par Rimouski au premier tour du dernier repêchage, au 10e rang. Il est le premier Suisse dont le nom est sorti cette saison. Il a remporté le titre en Novices (2019) et en Juniors (2020). Il était dans le cadre de l'équipe nationale M18 lors du dernier championnat du monde.
Vincent Despont, 18 ans, Saint-John. Défenseur.
Le défenseur fribourgeois a quitté Fribourg Gottéron en 2018 pour se rendre à Kloten. Disposant du passeport canadien par sa maman, il n'a pas eu besoin de passer par le repêchage et a directement signé avec les Sea Dogs pour une saison. En sélection nationale, il a toutefois porté le maillot à croix blanche et était également dans le cadre de la Suisse M18 lors du dernier mondial.
Noah Patenaude, 18 ans, Saint-John. Gardien.
Du côté des Sea Dogs, il y a un second Canado-Suisse puisque le gardien Noah Patenaude est également dans l'organisation pour la troisième saison. L'ancien junior de Bienne a respectivement disputé 22 et 18 matches lors de ses deux premiers exercices en QMJHL. Comme Vincent Despont, il n'a pas eu besoin de passer par la draft pour traverser l'Atlantique.
Sentez-vous qu’à 19 ans les attentes vous concernant sont plus grandes?
Lorsque tu es un joueur de 19 ans et qui plus est centre de la première ligne, c’est logique que l’on veuille te voir performer. Depuis mon arrivée au Québec, j’ai connu un passage difficile lors de l’année de mes 17 ans. Mais à 16 ans et 18 ans, je pense avoir disputé de bonnes saisons. Aujourd’hui, je pense être prêt et mature.
Raison pour laquelle vous avez été nommé capitaine, probablement…
Oui, je le pense aussi. L’an dernier, Patrick Roy m’avait déjà demandé de prendre ce rôle. Mais nous avions dans l’équipe un joueur, Thomas Caron, qui avait 20 ans. Il était là depuis longtemps et avait ce rôle dans le vestiaire. Davantage que moi, je pense. Moi, je voulais avoir un an de plus pour me développer comme joueur, mais aussi en tant que leader. Je savais que j’étais l’une des voix dans ce vestiaire, mais être assistant capitaine m’allait bien. Cette année supplémentaire m’a aidé à être prêt.
Capitaine des Remparts de Québec, ce n’est pas rien.
Comme vous dites. C’est vraiment spécial même. C’est une équipe que je suis depuis que je suis tout jeune. Je suis content d’avoir cette responsabilité, mais je suis aussi conscient de ce que cela implique.
Votre accent québécois semble s’être accentué ces derniers temps, non?
(Il rigole) Et pour vous je fais un effort de parler comme un Suisse. Mais c’est sûr que je passe beaucoup de temps ici. C’est assez logique.
Cet été vous avez même goûté un peu à la NHL en étant invité au camp d’entraînement des Maple Leafs de Toronto. Comment cela s’est passé?
J’ai appris énormément de choses en côtoyant de bons joueurs. C’était un honneur d’être présent dans ce camp de préparation. Pour moi, j’ai vu cela comme une étape de plus dans la bonne direction. C’était également une chance de me montrer. Mais je suis également conscient du travail qu’il me reste à effectuer pour y arriver.
On ose dire que le fait de ne pas avoir été drafté était une «bonne» chose?
Pour être honnête avec vous, la première draft où je n’ai pas été repêché m’a fait quelque chose. Je ne m’y attendais pas. La seconde fois, cette année donc, je n’avais pas autant d’attentes. Bien sûr, au fond de toi tu veux toujours être choisi par un club. Mais quand je vois l’opportunité que j’aie eue cet été avec Toronto, je ne me plains pas. J’ai d’ailleurs encore une opportunité en 2022 puisque je serai encore éligible. Mais il n’y a rien de sûr et je ne perds pas trop d’énergie à y penser.
Vous avez joué autant pour l’équipe nationale du Canada que pour celle de la Suisse. Avez-vous décidé de vous engager avec la Suisse à long terme?
La saison dernière, les dirigeants de l’équipe de Suisse m’avaient demandé si je voulais disputer le championnat du monde M20. Avec les quarantaines, tout était un peu compliqué. J’aurais raté beaucoup de matches de championnat et comme je n’avais pas connu un bon début de saison, j’ai préféré renoncer. Depuis? Je n’ai plus de nouvelles. Dès lors je ne peux pas vous dire que j’ai pris une décision. Elle se prend toute seule tant que je ne suis pas contacté.
Récemment, votre signature à Lausanne en vue de la saison 2022-2023 a été annoncée par «24 heures», une information confirmée par le club à nos confrères. On peut en parler?
Bien sûr. J’ai un accord avec le LHC si je reviens en Suisse la saison prochaine. Pour moi, c’était une décision facile et logique. Lausanne, c’est mon club. C’est où j’ai joué lorsque j’étais jeune et je connais la ville. Les dirigeants me voulaient et moi je voulais aller là-bas en cas de retour en Suisse, tout s’est fait assez naturellement.
Mais cela ne veut pas dire que vous tirez un trait sur la NHL?
Non. Cet accord est uniquement au cas où je n’ai pas d’offre en Amérique du Nord. Cela aurait forcément pu attendre un peu, mais j’étais prêt à m’engager avec Lausanne. Tout est clair, désormais. Cela me permet de me concentrer sur ma saison avec Québec de manière un peu plus sereine.