«Bonjour à toutes et à tous!
Cette année, en équipe de Suisse, les joueurs romands ne sont pas forcément légion. Si l'on regarde le contingent, il y a Damien Riat et Romain Loeffel à 100%. D'autres comme Christoph Bertschy ou Andrea Glauser parlent bien français.
Est-ce que c'est important d'avoir ce noyau de joueurs romands dans l'équipe? J'aurais tendance à dire que oui. C'est toujours cool d'avoir des gens avec qui tu peux parler ta langue maternelle. Entre les Romands de l'équipe, je crois que nous avons tous plus ou moins la même mentalité. Mais cela ne veut pas dire que l'on reste dans notre coin pour autant.
Un exemple: le repas. Les tables sont toujours très partagées. Tu vas où il y a de la place. Nous savons qu'il y a d'autres endroits où tu es un peu plus dans ton coin. Alors lorsque l'on mange, il y a un vrai mélange qui s'opère. Même si, pour ne rien vous cacher, c'est Romain Loeffel qui est à côté de moi au moment où je prépare ce texte.
Par la suite, il y a forcément des moments où chacun est plus dans son coin. D'ailleurs je vous parlerai de la répartition des chambres lors de ma prochaine chronique. Je pense que cela mérite son texte à part entière.
Mais la question de la mentalité entre les «Welsches» et les Suisses allemands est forcément revenue sur la table de temps à autre. Oui, il y a une différence entre nous. Mais je ne la ressens pas trop. Il y a même certains Alémaniques qui ont la même mentalité que moi. La différence, au final, n'est pas très grande.
C'est finalement comme dans tous les groupes que l'on peut rencontrer dans la vie. Que ce soit au travail ou ailleurs, c'est normal qu'on ait quelques différences. Je n'ai pas l'impression que ce soit quelque chose que l'on doive traiter de manière indépendante ou trop y accorder d'importance. Est-ce que nous avons des gars qui ont des caractères différents? Oui. Est-ce qu'il y a parfois quelques petits accrocs à gérer sur la glace ou dans le vestiaire? Évidemment. Mais tout se règle toujours très rapidement.
Que l'on soit romand ou alémanique, nous sommes tous des adultes. Et, surtout, nous avons tous le même but: aider cette équipe à gagner. Et cela va bien au-delà d'une barrière linguistique.
Merci pour votre fidélité à ma chronique et à mercredi pour le prochain sujet.»
Comme Andrea Glauser la saison dernière, Gaëtan Haas va tenir une chronique pour Blick depuis Riga, où il dispute son cinquième Championnat du monde, le premier depuis 2019.