Il a retrouvé le chemin des filets
Toni Rajala est-il (enfin) sorti de son trou?

Mardi soir, Toni Rajala a offert la victoire au HC Bienne en inscrivant son premier but depuis... 14 matches. Cette réussite inscrite à Davos devrait lui ôter un sacré poids des épaules même si récemment, il y avait des signaux positifs.
Publié: 03.02.2023 à 10:29 heures
|
Dernière mise à jour: 03.02.2023 à 10:36 heures
Toni Rajala était le meilleur compteur de Bienne la saison dernière.
Photo: Claudio de Capitani/freshfocus
Blick_Gregory_Beaud.png
Grégory BeaudJournaliste Blick

Cet article est tiré de ma newsletter hebdomadaire, publiée chaque jeudi matin à 7h. Pour s’inscrire, rendez-vous au pied de cet article. Attention, il faut valider l’inscription dans le mail que vous recevrez. Il est également possible de s’inscrire ici.

BEHIND THE SCENES. Cette analyse a été préparée mardi après-midi. Avant le match de Davos donc. Partant de ce principe, il devenait évident que Toni Rajala allait marquer pour mettre fin à sa traversée du désert, non?

Bienne marque deux buts dans les dernières minutes et s'impose
5:06
Mené 2-1 par Davos:Bienne marque deux buts dans les dernières minutes et s'impose

Depuis qu'il est arrivé en Suisse lors de la saison 2016-2017, Toni Rajala a toujours été l'une des valeurs sûres du championnat. Avec 128 réussites en 329 matches, le Finlandais marque 0,40 but par rencontre, ce qui le classe régulièrement parmi les meilleurs snipers de la ligue.

Canon enrayé

Mais cette saison, le canon est enrayé. D'un point de vue purement comptable, ses 28 points (12 buts et 16 assists) sont tout à fait respectables. Mais l'ailier a disputé 14 matches sans faire trembler les filets. Une éternité. Et cette crise de confiance s'est vue dans les chiffres. Que le Seeland se rassure: la disette semble terminée. Analyse.

Pour certains joueurs, regarder les buts escomptés à titre individuel n'est pas forcément la métrique la plus intéressante. Mais lorsque l'on parle d'un buteur né comme Toni Rajala, cela prend tout son sens. Et selon cette donnée des «Expected Goals» individuels, on peut constater une lente, mais régulière baisse depuis le début de saison jusqu'à son creux de 14 matches.

En début de saison, Toni Rajala était particulièrement remuant et impliqué offensivement, puisqu'il n'était pas loin du but escompté par match. Peu à peu, la valeur a baissé. Cela veut donc dire qu'il se créait de moins en moins d'occasions tranchantes.

La bonne nouvelle? La chute s'était arrêtée avant le match à Davos et un regain de forme semblait déjà poindre à l'horizon. Cela ne faisait plus guère de doute: l'attaquant de bientôt 32 ans allait tôt ou tard retrouver la forme.

Plus loin du but

Si l'on regarde le graphique des shoots à 5 contre 5 du Finlandais entre le début de saison (jusqu'au 7 décembre, à gauche) et à partir de cette même date, la différence est tout aussi saisissante. On voit d'un côté un Toni Rajala beaucoup plus remuant autour du gardien adverse avec une plus grande présence dans le slot.

En zoomant un peu sur la période compliquée, on peut également percevoir un changement à partir de la mi-janvier (graphique de droite ci-dessous), période à partir de laquelle il semble avoir retrouvé son allant offensif. Sur la gauche, illustrant la fameuse disette (8 décembre - 15 janvier), Toni Rajala évolue loin du but, avec un nombre de shoots inhabituels en périphérie. Un changement évident, non?

Une autre donnée intéressante vient confirmer cette impression: le «bête» nombre de shoots. Pour une fois que je ne vous parle pas d'une stat' à moitié incompréhensible, profitez-en. Car oui: mitrailler la cage adverse dans toutes les positions, c'est ce que Toni Rajala fait de mieux. Tout simplement. Or, récemment, il n'était pas rare de le voir ne pas tirer au but durant tout un match. Ce qui a forcément eu un impact sur son corsi individuel, à savoir le total de ses envois (qu'ils soient cadrés, non cadrés ou bloqués).

Par 60 minutes de glace, Toni Rajala a vu sa moyenne tutoyer les 22 essais en début de saison pour passer à moins de 16 au plus profond de sa crise. Mais là aussi, on voyait avant le but de Davos que son réveil avait sonné, puisque sa moyenne reprenait doucement (mais sûrement) l'ascenseur.


Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la