«Je suis désolé, je ne vais pas pouvoir faire long. Je n'ai plus beaucoup de batterie.» En ce mercredi matin, le directeur sportif du HC Ajoie, Vincent Léchenne, rigole tant bien que mal de la situation. Depuis la grave blessure subie par Jonathan Hazen mardi soir, son téléphone portable est très demandé. «Pour tout vous dire, on n'était pas encore rentrés à Porrentruy que j'avais déjà deux propositions de joueurs étrangers qui auraient pu débarquer tout de suite, détaille-t-il. Gary (ndlr Sheehan, le coach) en a eu deux autres. Je comprends que c'est le business, mais c'est assez étonnant comme situation.»
Aujourd'hui, le HC Ajoie n'a qu'une seule certitude: il faudra remplacer Jonathan Hazen. «Cela ne fait aucun doute», poursuit le dirigeant ajoulot. Toutefois, aucun diagnostic précis n'a été établi en ce qui concerne le genou gauche de Jonathan Hazen. «Les médecins de Rapperswil ont très bien réagi, poursuit-il. Sa rotule était sortie et ils l'ont immédiatement rentrée. Le genou était très enflé et nous avons amené Jonathan à l'hôpital de Delémont où ils n'ont pas pu faire grand chose si ce n'est calmer la douleur et lui poser une atelle.»
IRM dans la journée
Dans la journée, Jonathan Hazen va passer un IRM à l'hôpital de Bâle. «Cela déterminera si une intervention chirurgicale est nécessaire ou non, continue Vincent Léchenne. Nous ne savons actuellement pas si les ligaments sont touchés ou non. Cela va forcément influer sur la durée d'indisponibilité.»
La scène en elle-même, le directeur sportif du HC Ajoie ne peut pas trop en parler: «Je n'ai pas osé revoir les images. C'était choquant et cela me donne les frissons dans le dos. En direct, quand j'ai vu le genou se bloquer et partir vers l'arrière, j'ai tout de suite compris que c'était sérieux.»
Quel profil aura le remplaçant de Jonathan Hazen? «C'est une décision que nous devons prendre avec Gary Sheehan, poursuit Vincent Léchenne. Il faut trouver une pièce qui rentre bien dans notre puzzle. Un ailier? Un centre? Ou même un défenseur? Nous devons prendre le temps de bien réfléchir.» Tout en attendant le résultat de l'IRM. «Nous en saurons plus jeudi matin à 8h45», ponctue Vincent Léchenne