Les Suisses doivent voir grand. Patrick Fischer a apporté cette nouvelle confiance en soi à l'équipe nationale dès ses débuts. Avec l'entame de cette nouvelle saison olympique, le sélectionneur de la Nati le souligne maintenant par un signal fort - avec un nouvel objectif. «L'objectif hypocrite des quarts de finale n'est plus d'actualité», a annoncé l'homme de 46 ans lors du premier entraînement à Cham (ZG), où l'équipe s'est retrouvée avant la Deutschland Cup.
Patrick Fischer ne pouvait probablement plus l'entendre. «En 1996, lorsque j'étais encore joueur, il s'agissait déjà d'atteindre les quarts de finale. Cela fait 25 ans qu'on en parle.» Cet objectif ne rend plus justice à l'évolution du hockey sur glace suisse.
«Il est temps de se fixer un nouvel objectif, déclare Patrick Fischer, et les demi-finales sont un objectif honnête qui nous rendrait satisfait.» Après chaque quart de finale atteint mais perdu, le mécontentement était extrême dans le camp de l'équipe de Suisse. Comme tout récemment, après l'amère sortie contre l'Allemagne aux tirs au but (2-3).
«Nous voulons franchir le prochain obstacle»
Lars Weibel, directeur des équipes nationales, l'admet: «Nous en avons discuté intensivement. Mais nous nous sommes ensuite mis d'accord: si nous voulons réaliser de grandes choses, nous devons adapter nos objectifs.» L'ancien gardien est conscient que cela implique plus de pression. «Mais en tant qu'ex-athlètes, nous voulons aussi donner l'exemple de ces ambitions. La conviction est présente en chacun», martèle-t-il. Le processus de développement doit être encouragé de manière ambitieuse.
«Nous voulons franchir le prochain obstacle, a expliqué Patrick Fischer. Et nous croyons en notre qualité pour le tournoi olympique.» A Pékin, la Suisse peut compter sur tous les joueurs de NHL. L'équipe définitive (25 joueurs) doit être annoncée le 18 janvier. Rien n'a encore été décidé en ce qui concerne les modalités de voyage ou les détails d'éventuels matches amicaux sur place. «L'ensemble de la préparation est toujours un point de friction», souligne Lars Weibel.