Quelque part dans les rues d’Olten, il y a environ 20 ans. Un groupe d’adolescents joue au hockey. Un petit garçon peut y participer. Il s’agit de Denis Malgin, cinq ans. Son frère Dimitri, surnommé Dima, de neuf ans son aîné, l’a toujours emmené avec lui. Et ce, avec plaisir, et non pas parce qu’il y était obligé. «C’est ainsi que nous avons été éduqués. Les frères entreprennent des choses ensemble. C’était amusant», se souvient l’ancien joueur de Martigny.
Pour que Denis se sente partie intégrante du groupe malgré la grande différence d’âge, «nous le laissions marquer les buts pour nous les plus âgés», se souvient Dima en souriant. «Le streethockey était bénéfique pour notre technique de canne.» Le frère aîné des Malgin jouait alors déjà avec les juniors d’Olten.
«On a vu son talent très tôt»
«Nous sommes issus d’une famille de hockeyeurs.» Comme si cela suffisait à expliquer la situation. Le père Albert Malgin (actuel entraîneur de Seewen) a joué de 1993 à 2008 avec succès en LNB à Coire, Olten, Ajoie, Langenthal et Bienne. Les doubles nationaux (suisse et russe) ont donc hérité d’un certain talent. «Mais il faut quand même en faire quelque chose», souligne Dima.
Et Denis en a fait quelque chose. Une magnifique carrière jusqu’à présent, avec un passage en NHL (Floride, Toronto). «On a vu son talent très tôt. Déjà chez les plus petits, il était meilleur que les autres. Lorsqu’il a appris le hockey, il avait un entraîneur tchèque du nom de Jiri Pleticha à Olten, qui inculquait aux enfants l’importance de la vitesse.» Et ça, Denis Malgin ne l’a pas oublié.
Meilleur joueur du Mondial
En équipe de Suisse, le joueur de 25 ans a été le plus remarquable lors du championnat du monde. Le centre a mérité la meilleure note et a été le meilleur compteur de la sélection avec douze points (5 buts/7 assists). Dima est convaincu que son frère a trouvé sa forme lors des play-off de National League avec Zurich et qu’il a emporté cet élan en équipe nationale. «Quand la confiance est là, tout fonctionne. Même au niveau international.»
Mais le plus important, et les frères Malgin sont toujours d’accord sur ce point lorsqu’ils parlent de hockey, c’est le plaisir. «Aller sur la glace, pouvoir jouer, c’est un privilège.» Dima lui-même joue toujours. Depuis 2018 en 1re ligue avec le EHC Oberthurgau. Auparavant, il avait fait des passages dans différentes équipes de Swiss League (Martigny, Langenthal, Bâle, Olten), avant que ce père de deux enfants ne veuille plus de stabilité dans sa vie et n’accepte, il y a quatre ans, une offre d’emploi en tant que chef de projet dans une entreprise internationale.
De nature différente
Outre leur passion commune pour le hockey sur glace, les deux frères sont assez différents. Dima Malgin est ouvert et bavard, Denis Malgin est plutôt réservé. «Cela me rappelle les vacances en famille à Dubaï. Denis avait environ trois ans, et beaucoup de retraités le trouvaient si mignon. Quand ils disaient cela, il se figeait.»
«Je suis fier qu’à 25 ans, il ait déjà parcouru un tel chemin, salue Dima, admiratif. Et s’il continue à jouer de la sorte, il aura encore un parcours intéressant et couronné de succès devant lui. J’y aurai peut-être aussi contribué un peu.»