Avec 40 points en 37 matches, le Lausanne HC voit le train des pré-playoff doucement s'éloigner. Ambri, son adversaire du soir, compte désormais huit longueurs d'avance sur les Lions. Comme souvent, les Vaudois n'ont pas forcément été mauvais durant 60 minutes. Loin de là même. «Durant 40 minutes, nous étions la meilleure équipe sur la glace», a justement convenu Geoff Ward, coach vaincu. Mais comme fréquemment, ce sont les Lausannois qui ont quitté la glace la tête basse. Résumé d'un échec en quatre actes.
Acte I. La domination
Si Ambri-Piotta n'est pas bien entré dans ce match, quelques jours après un derby énergivore, Lausanne a fait tout l'inverse. S'ils n'ont pas marqué durant une première période équilibrée, les Vaudois ont entamé cette rencontre avec sérieux. Et c'est finalement assez logiquement que les Lions ont ouvert la marque par Daniel Audette. S'en est suivi une longue période de domination stérile. Tour à tour, les attaquants du LHC se sont créé des occasions de but sans pour autant faire trembler les filets.
Une fois de plus, on pouvait avoir la sale impression que le gardien adverse – Janne Juvonen cette fois-ci – réalisait un grand match. Mais lorsqu'une équipe fait si souvent bien paraître le portier adverse, c'est que le problème est ailleurs. Les 2,57 buts inscrits par match (12e de la Ligue) en sont la preuve. Après deux excellents tiers-temps, l'affaire aurait pu être entendue. «Personne n'aurait rien trouvé à redire si nous menions 0-3 à cet instant, a regretté Geoff Ward. Mais nous avons manqué de tranchant dans le dernier geste.» Comme si souvent cette saison.
Acte II. Le power-play catastrophique
Ce manque de tranchant s'est retrouvé également en situation spéciale. Lausanne a évolué durant 10 minutes en supériorité numérique avec un minimum d'actions dangereuses. Lors de la première période, ce sont même les Léventins qui ont eu les deux plus grosses occasions par Alex Formenton et Filip Chlapik. Symptomatique. Les deux unités spéciales se sont relayées avec la même inefficacité chronique en zone offensive. Avec 17,39%, le Lausanne HC est là aussi 12e de la Ligue.
Sur la feuille de match à Ambri, Cory Emmerton était annoncé surnuméraire. Buteur lors de deux des trois derniers matches, le Canadien n'aurait-il pas dû jouer? «Non non, il est blessé, a remarqué Geoff Ward après la défaite. Il a bloqué un shoot.»
Les premiers échos font état d'une blessure potentiellement sérieuse pour le joueur de centre. «Pour tout dire, je ne suis pas très optimiste, précise le technicien. Il a passé des examens et en saurons davantage dans les prochaines 24 heures.»
Si Cory Emmerton venait à manquer à l'appel pour une longue période, le Lausanne HC n'aurait plus qu'une licence étrangère pour potentiellement le remplacer. À moins que cela ne signifie un retour en grâce pour Richard Panik, qui n'entre plus dans les plans du LHC? Le Slovaque n'a plus joué depuis le 23 décembre dernier.
Sur la feuille de match à Ambri, Cory Emmerton était annoncé surnuméraire. Buteur lors de deux des trois derniers matches, le Canadien n'aurait-il pas dû jouer? «Non non, il est blessé, a remarqué Geoff Ward après la défaite. Il a bloqué un shoot.»
Les premiers échos font état d'une blessure potentiellement sérieuse pour le joueur de centre. «Pour tout dire, je ne suis pas très optimiste, précise le technicien. Il a passé des examens et en saurons davantage dans les prochaines 24 heures.»
Si Cory Emmerton venait à manquer à l'appel pour une longue période, le Lausanne HC n'aurait plus qu'une licence étrangère pour potentiellement le remplacer. À moins que cela ne signifie un retour en grâce pour Richard Panik, qui n'entre plus dans les plans du LHC? Le Slovaque n'a plus joué depuis le 23 décembre dernier.
Pendant que les Lémaniques tournaient en rond sans se montrer franchement dangereux, Ambri-Piotta a inscrit le 1-1 et le 2-1 avec respectivement un et deux hommes de plus sur la glace. Et si les joueurs de la Vaudoise aréna sont si mauvais en power-play, ce n'est pas qu'une question de malchance. Qui a réellement le profil d'un sniper dans cette équipe? Joel Genazzi peine sur la deuxième unité spéciale. Pourquoi un Andrea Glauser n'obtient pas de temps de jeu? Cette équipe est construite à l'envers et cela en devient d'autant plus criant avec un homme de plus sur la glace.
Acte III. Le caillou dans le patin
Alors que Lausanne était en bonne position après 40 minutes, tout le monde savait qu'un petit grain de sable pouvait enrayer la machine. Et ce couac est arrivé après seulement deux minutes dans le dernier tiers-temps. Un puck cafouillé devant la cage d'Ivars Punnenovs a frappé le patin d'Aurélien Marti pour terminer sa course au fond du but. «C'est vraiment difficile, a regretté l'infortuné. C'est comme si tout allait de travers. On essaie de travailler pour changer le cours des choses, mais il y a toujours un truc qui nous tombe dessus.»
Acte IV. L'absence de révolte
Problème? Depuis le début de saison, Lausanne n'a jamais prouvé qu'il avait les capacités de se révolter. Et ce n'est pas la prestation réalisée en Léventine qui va changer cette constatation. Les buts sont tombés les uns après les autres sans aucune révolte dans le camp du LHC. Comme si les Lions acceptaient leur sort. Mais finalement, qui sont les leaders de cette équipe? Ce problème a été soulevé à de nombreuses reprises. «Mais tous les joueurs doivent en être, coupe Geoff Ward. Pas seulement deux ou trois. Et je ne vois pas de problème de leadership dans ce groupe.»
Toujours est-il que de 0-1, le score est passé à 3-1 en un petit quart d'heure sans qu'il n'y ait la moindre velléité de changer les choses du côté vaudois. Comme si la résignation était de mise alors qu'il reste encore une quinzaine de matches à jouer. «Nous sommes convaincus que cela peut tourner, a précisé Aurélien Marti en fin de match. Mais nous sommes également conscients que le temps presse.» Avec une double confrontation face à Langnau vendredi et samedi, c'est même la der' qui sonne si Lausanne veut encore s'accrocher à un (maigre) espoir d'atteindre les pré-playoff.