«Je m’excuse, je suis resté plus longtemps sur la glace. J’avais besoin de patiner un peu.» Le ton est décontracté. Comme toujours avec Joel Genazzi. Mais la boutade possède un fond de vérité. Ce lundi matin, le No 79 du Lausanne HC a fait des kilomètres supplémentaires lors de l’entraînement optionnel. Surnuméraire samedi à Lugano pour une «sombre» histoire de vestiaire, l’arrière de la Vaudoise aréna n’avait patiné que six minutes la veille. «Je me dois de tout faire pour être prêt lorsque l’on comptera à nouveau sur moi.»
Vendredi, John Fust a laissé Jiri Sekac et Joel Genazzi aux vestiaires après le deuxième tiers. Samedi, les deux joueurs n'ont pas voyagé vers Lugano. Vont-ils réintégrer l'alignement? Pour le coach canado-suisse, c'est désormais de l'histoire ancienne. «Nous avons parlé et cette situation est désormais terminée. Nous avons appris et allons désormais regarder de l'avant.»
Le défenseur et l'attaquant sont donc à disposition pour le match de mercredi face à Mannheim en Champions League (19h45). «Dans cette compétition, nous pouvons aligner autant d'étranger que souhaité, poursuit le technicien. C'est un peu particulier par rapport au championnat. Nous allons donc devoir faire des choix et décideront mardi quel sera notre alignement.»
Même si ce n'est pas forcément un secret qu'un départ de Joel Genazzi n'est pas inenvisageable, John Fust botte en touche: «Pour le moment, nous n'avons pas fait d'offre ni même reçu quoi que ce soit le concernant. Ce n'est donc pas un thème.» Affaire close donc? «Oui. C'est comme dans une famille. Des fois tu as des hauts et d'autres des bas. Maintenant on a décidé de tous passer à autre chose et de ne plus en discuter.» L'entraîneur et Joel Genazzi sont donc sur la même longueur d'ondes.
Vendredi, John Fust a laissé Jiri Sekac et Joel Genazzi aux vestiaires après le deuxième tiers. Samedi, les deux joueurs n'ont pas voyagé vers Lugano. Vont-ils réintégrer l'alignement? Pour le coach canado-suisse, c'est désormais de l'histoire ancienne. «Nous avons parlé et cette situation est désormais terminée. Nous avons appris et allons désormais regarder de l'avant.»
Le défenseur et l'attaquant sont donc à disposition pour le match de mercredi face à Mannheim en Champions League (19h45). «Dans cette compétition, nous pouvons aligner autant d'étranger que souhaité, poursuit le technicien. C'est un peu particulier par rapport au championnat. Nous allons donc devoir faire des choix et décideront mardi quel sera notre alignement.»
Même si ce n'est pas forcément un secret qu'un départ de Joel Genazzi n'est pas inenvisageable, John Fust botte en touche: «Pour le moment, nous n'avons pas fait d'offre ni même reçu quoi que ce soit le concernant. Ce n'est donc pas un thème.» Affaire close donc? «Oui. C'est comme dans une famille. Des fois tu as des hauts et d'autres des bas. Maintenant on a décidé de tous passer à autre chose et de ne plus en discuter.» L'entraîneur et Joel Genazzi sont donc sur la même longueur d'ondes.
Ce lundi matin, il ne s’est pas défilé au moment de prendre la parole malgré la situation délicate. «Je ne pourrai pas vous dire grand-chose», a-t-il d’ailleurs prévenu d’emblée. Au final, Joel Genazzi est tout de même fidèle à lui-même. Sincère et ouvert.
Joel Genazzi, que pouvez-vous nous dire de cette situation?
Je ne peux honnêtement pas dire grand-chose hormis que je me sens bien désormais. J’ai fait une bêtise vendredi soir et j’en prends la responsabilité tout comme Seki (ndlr Jiri Sekac, l’autre joueur sanctionné). J’ai désormais accepté cette sanction et c’est fini.
Lorsque vous dites que «c’est fini», est-ce à dire que les choses sont réglées avec John Fust, votre entraîneur?
Oui, nous en avons discuté. Mais je préfère que cela reste à l’interne. Je n’ai pas envie de commenter davantage.
Vous vous êtes entraîné plus longtemps que les autres aujourd’hui…
Oui, samedi également. C’est mon métier et j’aime ça. Dans ma tête, je dois me préparer comme si je jouais le prochain match. Samedi matin, d’ailleurs, je suis venu à la patinoire comme si je me rendais le soir à Lugano. J’ai su le matin du match que je ne voyagerais pas. Tu viens à la patinoire avec la bonne mentalité et au final c’est le coach qui te dit si oui ou non tu montes dans le bus. Tout comme c’est lui qui décide si tu es sur le premier bloc ou sur le quatrième. Moi, tout ce que je peux contrôler, c’est d’être prêt à jouer si l’équipe a besoin de moi.
Avez-vous une influence sur la suite des opérations?
Non, je ne pense pas. Je dois juste travailler. Je peux parler avec ma famille, mon agent et mes potes. Mais au final ce n’est pas vraiment moi qui décide. Je ne sais pas ce qui se passe en coulisses. C’est un business et, nous les joueurs, nous faisons ce qu’on nous dit. Pour l’heure, on ne m’a en tout cas pas dit qu’il y avait des options ailleurs.
C’est étrange comme situation, non?
C’est vrai que l’année 2021 n’a pas été terrible pour moi. Il y a déjà eu cette défaite en play-off. Ensuite j’ai l’impression d’avoir bien travaillé durant l’été. Depuis quelques semaines, c’est à moi de faire la différence. Quand tu es habitué à jouer un certain rôle, ce n’est pas simple. Dans une équipe, il n’est jamais facile de reprendre un statut que tu as perdu. Tu peux te battre, mais c’est plus difficile que de le conserver.
Avec les arrivées de nombreux nouveaux joueurs, avez-vous l’impression de ne plus être la priorité du club?
C’est comme ça. Est-ce que je le comprends? Je n’aurais pas la bonne mentalité si je vous disais que je le comprenais. Regardez les joueurs de NBA ou de football. Ce sont les meilleurs exemples. Ils croient tout le temps être les meilleurs et c’est pour cela qu’ils ont du succès. Mais cela a souvent été ainsi au Lausanne HC. Et je ne parle pas là que de l’ère des nouveaux propriétaires. C’était déjà le cas auparavant. Hormis Cristo (ndlr Crisotbal Huet) qui a joué longtemps, j’ai parlé à plusieurs anciens joueurs qui m’ont confirmé avoir vécu les mêmes choses. Flo Conz, Alain Miéville etc. Ce n’est pas étonnant qu’il n’y ait pas beaucoup de joueurs à 500 matches avec le club. Je ne peux rien influencer sur le fait qu’ils misent sur les jeunes. Je respecte ce choix.
À vous voir jouer, on n’a pas l’impression que vous soyez si «vieux», à 33 ans?
Quand tu prends de l’âge, tu dois en faire plus que d’habitude. C’est mon cas. Je regarde ce que je mange parce que je sais que je dois faire plus attention. Avec le préparateur physique, nous avons une bonne relation. Il me suit bien et je sens sur la glace que j’ai encore facilement la possibilité de jouer deux ou trois ans de plus.
Dans ces conditions, arrivez-vous à vous projeter sur l’avenir?
Non, c’est vraiment difficile. Le cerveau ne pense qu’à ça. «Est-ce que je vais devoir aller là-bas? Ou là-bas? Est-ce que je dois partir à l’étranger?» Je me pose plein de questions de ce style. Cela me prend tellement d’énergie que j’ai essayé d’arrêter d’y penser. Cela prend également énormément d’énergie à ma copine. Doit-on commencer à chercher un appartement quelque part? Finalement on arrête. Je me dis que Christoph Bertschy a dû passer par la même situation en début de saison avant de signer à Fribourg. Il faut être capable de gérer tout cela. Au début de saison, j’avoue n’avoir pas très bien géré. Aujourd’hui, cela va mieux. En un sens, ce problème de vendredi m’a aidé à relativiser. Cela va presque mieux que lorsque je jouais. Désormais, je ne me prends plus la tête pour ce genre de choses.