Daniel Winnik veut plus d'émotions
«On ne se déteste pas assez dans le hockey suisse»

La série des demi-finales entre Zoug et Genève part sur des bases particulièrement élevées au niveau du jeu. Les émotions sont également en train de grimper d'un cran ou deux. Ce qui n'est pas pour déplaire à Daniel Winnik.
Publié: 04.04.2023 à 14:07 heures
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Dernière mise à jour: 11.04.2023 à 13:42 heures
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Daniel Winnik aime les atmosphères de play-off et ne s'en cache pas.
Photo: Michela Locatelli/freshfocus
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Grégory BeaudJournaliste Blick

Dimanche soir, Daniel Winnik est arrivé en trainant la patte en zone mixte. «J'ai pris un puck en début de match, tu n'as pas vu?», questionne-t-il en rigolant. L'envoi de Marco Maurer l'a touché à la cheville. «C'est surtout douloureux lorsque je marche, mais cela ne m'embête pas lorsque je patine. Tout ira bien pour le prochain match.»

Il faut dire que l'attaquant canadien de 38 ans en a vu d'autres durant sa longue et riche carrière. Dimanche soir, il a activement participé à une rencontre qui s'est tendue avec plusieurs échanges de coups à la limite. Et même une altercation qui s'est terminée... derrière la bande.

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Roger Karrer et Henrik Tömmernes se sont frottés à Carl Klingberg et Lino Martschini.
Photo: Pius Koller

«C'était déjà arrivé il y a 2 ans, je ne sais pas ce que font les responsables de glace, mais c'est dangereux.» En ce qui concerne les diverses altercations et l'atmosphère générale, Daniel Winnik avoue y prendre un certain plaisir: «Il faut trouver un équilibre, car si tu en fais trop, cela peut devenir fatiguant émotionnellement. Mais lorsque c'est sous contrôle, je pense que cela fait partie du jeu, principalement en play-off.»

En fin de rencontre, les coudes ont volé un peu plus haut des deux côtés. Le but était-il d'envoyer un message? «C'est peut-être quelque chose qui est davantage ancré dans la culture nord-américaine, précise le vétéran. Le but n'est évidemment pas de blesser un gars, mais plutôt de marquer les esprits et de poser les bases de la suite de la série.»

«Je déteste tout le monde»

Daniel Winnik va plus loin. «J'aime ce genre de matches et ces duels. Je trouve que l'on ne se déteste pas assez dans cette Ligue. Tout le monde est copain avec tout le monde. Les gars vont se rendre visite lors des jours de congé. C'est important d'être capable de mettre de côté l'aspect personnel. Tömmernes et Klingberg sont amis, ce qui ne les empêche pas de s'être frottés à un moment.»

N'a-t-il pas d'amis sur la glace durant cette série? «Non, pas dans cette équipe, c'est vrai. Mais il y a des gars avec qui je m'entends très bien. Je peux citer deux exemples comme DiDo (ndlr Chris DiDomenico) ou David Desharnais avec qui j'ai fait les Jeux olympiques.»

Pour cette suite de série face à Zoug, Daniel Winnik a un mot d'ordre: «Tout faire pour gagner et mettre ses sentiments de côté. Je déteste tout le monde quand je rentre sur la glace. Mais ce n'est pas lié à cette équipe de Zoug ou une autre. C'est une question de mentalité qui m'a toujours accompagné durant ma carrière.»

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