Covid dans les rangs suisses
«On se demande si on est le prochain...»

Les attaquants de l'équipe de Suisse Denis Malgin et Dario Simion sont en isolement. Leur coéquipier Sven Andrighetto avoue que c'est un défi mental.
Publié: 08.02.2022 à 08:24 heures
Sven Andrighetto avoue avoir peur d'être le prochain qui sera contrôlé positif.
Photo: Andy Mueller/freshfocus
Nicole Vandenbrouck

Certains joueurs ne vivent les Jeux olympiques qu’une seule fois dans leur carrière. «C’est quand on a de la chance», précise Sven Andrighetto, qui, à 28 ans, est l’un des rookies de ces Jeux de Pékin. Et c’est lors de ce tournoi olympique qu’il y a des aléas liés à la pandémie de coronavirus. Le premier choc pour l’équipe de Suisse survient le lendemain de son arrivée: Denis Malgin et Dario Simion sont testés positifs et placés en isolement.

Sven Andrighetto est le coéquipier de Malgin à Zurich. Les deux hockeyeurs partageaient le même vestiaire, au Hallenstadion puis à Cham, lors du camp d’entraînement de la Suisse. Andrighetto assure toutefois qu’au sein du «Z», les joueurs portent le masque de manière disciplinée et ce afin de «minimiser les risques». «On peut avoir été testé quatre fois négatif en Suisse avant de venir ici, avoir été vacciné deux fois, avoir reçu le booster et être guéri, et on peut quand même être contaminé», souffle l’attaquant zurichois. Tout comme Malgin et Simion. À Pékin, on croise les doigts lors de chaque test quotidien.

Un risque plus grand

Autre rookie, Killian Mottet sait ce que c’est que de recevoir une mauvaise nouvelle avec le résultat d’un test qui n’est pas clair. «Sur le moment, tu as tellement de pensées et de questions qui te traversent la tête. Comment est-ce arrivé? Qu’est-ce qui va se passer maintenant?», raconte le Fribourgeois, qui a toutefois obtenu un test négatif le lendemain et a pu participer à l’entraînement. «C’était un énorme soulagement.» Killian Mottet n’a à aucun moment ressenti son infection. «J’étais en pleine forme.»

Mentalement, cette situation n’est pas simple pour les joueurs. «C’est un défi. C’est humain d’avoir peur. Et de se demander si je suis le prochain», explique Andrighetto. D’autant plus que les équipes de hockey sont les plus importantes aux Jeux olympiques et qu’elles ont donc le plus de contacts à l’entraînement et en match. «Le risque est peut-être plus grand, oui, mais nous faisons tout pour nous protéger les uns les autres.»

Cependant, l’attaquant souligne également qu’il faut essayer de faire abstraction de la situation difficile et des pensées négatives à ce sujet. «Nous devons apprécier chaque jour. Pour Denis et Dario aussi, ce n’est pas encore fini. Ils ont une chance de revenir dans l’équipe.» À ce propos aussi, Andrighetto croise les doigts.

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