À seulement 46 ans, Vaclav Varada a un palmarès qui pourrait faire saliver pas mal d’entraîneurs en fin de carrière. La semaine dernière, l’ancien joueur de Davos et Langnau a même réalisé le triplé avec son équipe de l’Ocelari Trinec. Un exploit qui n’avait été réalisé qu’une fois dans l’histoire, par le Sparta Prague. «Je dois dire que les joueurs ont un immense mérite d’avoir continué de travailler de la bonne manière durant toute la saison, nous a-t-il expliqué. C’est un accomplissement majeur de gagner trois titres consécutifs.»
Sur le départ
Avant les play-off, la rumeur s’est répandue que Vaclav Varada avait décidé de quitter Trinec et la République tchèque au terme de cet exercice. Nous annoncions sur Blick qu’il était en contacts sérieux avec le Lausanne HC. «Vous aviez raison, rigole-t-il. J’avais même un rendez-vous de prévu en Suisse. Et puis il n’a finalement pas pu se faire. La piste s’est ensuite refroidie.»
Récemment, Petr Svoboda, qui ne souhaite toujours pas répondre à Blick, a d’ailleurs confirmé son soutien à John Fust dans les colonnes de «24 Heures». «J’ai la conviction qu’il a entrepris un travail suffisamment bon pour continuer, oui.» Son envie de venir en Suisse, elle, ne s’est pas forcément calmée. Mais Lausanne pourrait ne pas être la destination. Même si, on le sait, tout peut aller très vite dans le milieu et a fortiori à Lausanne.
«De bons contacts en Suisse»
Mais au fait, pourquoi spécifiquement cette envie de venir en National League? «J’y ai joué deux saisons et j’ai encore de nombreux amis dans votre pays, précise-t-il. Je suis avec assiduité les résultats de Davos et Langnau qui étaient mes deux équipes.» Vaclav Varada s’est ensuite lancé sur une évaluation de la formation emmentaloise, preuve que ce ne sont pas que des mots.
Cette envie de venir en Suisse est également liée à un contexte n’ayant aucun lien avec le hockey sur glace, comme il nous l’a confié: «Avant que la guerre ne commence en Ukraine, j’avais des touches en KHL et j’étais également très intéressé par cette option. Mais dès que la situation géopolitique a changé, j’ai exclu cette possibilité. Pour moi, c’était inconcevable.»
Problème? Les bancs disponibles en Suisse ne sont pas légion. Surtout depuis la confirmation de Christian Wohlwend (Davos) et Johan Lundskog (Berne) dans leurs fonctions. Hormis Ajoie, tous les clubs de national League ont un coach sous contrat.
Il reste toutefois deux incertitudes et non des moindres. Comme Blick l’avait annoncé, Jeff Tomlinson pourrait être contraint de céder son banc à Kloten pour des raisons de santé. Par ailleurs et malgré un contrat valable pour une saison encore à Zurich, quelle est la solidité de la position de Rikard Grönborg chez les Lions? Ces deux pistes pourraient peut-être permettre à Vaclav Varada de trouver un banc en Suisse.