Christian Dubé répond à Slava Bykov
«Ma relation avec son fils a toujours été excellente»

Quelques jours après l'annonce de la démission du directeur général Raphaël Berger, Fribourg Gottéron fait face à un autre départ: Slava Bykov. Et ce dernier est parti en égratignant Christian Dubé, directeur sportif et entraîneur. Des propos qui font des vagues.
Publié: 23.07.2021 à 09:48 heures
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Dernière mise à jour: 23.07.2021 à 10:45 heures
Photo: Keystone
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Grégory BeaudJournaliste Blick

Décidément cet été n’est pas tranquille du côté de la BCF Arena. Après une saison terminée par une élimination en quart de finale, les Dragons doivent faire face à deux départs majeurs. Si celui du directeur général, Raphaël Berger, s’est fait dans une certaine douceur malgré la surprise de l’annonce, celui de Slava Bykov, par contre, n'a pas été sans quelques grincements de dents.

Dans «La Liberté», l’ancienne gloire a tenu des propos pour le moins secs à l’encontre de Christian Dubé, directeur sportif et entraîneur du club. Morceaux choisis. La gestion du renouvellement de contrat de son fils a-t-elle influé sur son choix de partir? «Cela n’a rien à voir avec ma décision de quitter le conseil d’administration. Par contre, la façon dont ce dossier a été géré m’a surpris.» Ou encore sur la supposée mauvaise entente entre le Canado-suisse et Andrei Bykov: «J’ai été entraîneur ou manager. Mon rôle? Aider chaque joueur à découvrir ses meilleures qualités pour le bien de l’équipe. Les liens personnels ne passent qu’en 3e ou 4e position. L’objectif est de servir les intérêts du club. C’est primordial.» Et, pour finir sur un dernier tacle: «Si un joueur a des qualités et un caractère fort, c’est à toi de trouver le moyen de bien gérer tout ça. Si cela débouche sur un conflit, c’est, selon moi, que tu n’es pas un bon dirigeant.» On a eu connu départ plus apaisé.

«C’est complètement faux»

Contacté par Blick, Christian Dubé a peiné à cacher son mécontentement à l’évocation de ces propos. «J’ai reçu plusieurs messages à ce sujet depuis la sortie de cet article, remarque-t-il. Je dois bien vous avouer que je ne comprends pas ces attaques. Il paraît que j’ai une mauvaise relation avec son fils? Mais c’est complètement faux. Je crois que nous avons toujours été honnêtes l’un envers l’autre. Nous nous connaissons depuis 10 ans, et avons même joué ensemble. Je l’appréciais comme coéquipier et je l’apprécie comme joueur. Cela fait 10 ans que je suis au club et j’ai l’impression d’avoir toujours bien traité Andrei.»

Après une saison 2019-2020 compliquée, le No 89 des Dragons a même fait un exercice 2020-2021 convaincant. «Je lui ai demandé de jouer à l’aile et non plus au centre, précise Christian Dubé. Cela s’est bien passé et j’ai été satisfait de ce qu’il a réalisé sur la glace.» Avec 28 points (dont 11 buts), Andrei Bykov a paru toujours très impliqué tant physiquement que mentalement. Un constat qu’a également fait le dirigeant. Raison pour laquelle il lui a fait parapher un nouveau contrat de deux ans, fin février. «C’était important qu’il soit dans l’équipe, car c’est un modèle pour les jeunes du club. Il a eu une attitude extraordinaire et a mérité cette confiance.»

«Tordu le bras à personne»

Visiblement, Slava Bykov aurait préféré que le dossier de son fils ne traîne pas jusqu’à la fin du mois de février. «Pour une fois que le tapis rouge n’a pas été déroulé à Slava Bykov, vous voyez comment cela se passe… Moi, ce qui me dérange, c’est que cela remet en doute ma relation avec Andrei alors qu’elle est excellente. Je précise que je n’ai tordu le bras à personne pour signer. Lorsque nous avons trouvé une entente, nous nous sommes serrés dans les bras. Preuve que cela convenait à tout le monde.»

Le dirigeant assume n’avoir pas été tendre dans la négociation. «Ce n’est pas ton nom qui fait que tu as droit à un contrat. C’est ton attitude. Et je me répète, celle d’Andrei a été extraordinaire. J’ai analysé ses performances et lui ai donné un contrat que j’estimais correct. Est-ce que je lui ai fait un cadeau? Non. Est-ce que j’ai dû faire des sacrifices en raison des restrictions budgétaires? Absolument.»

A la fin des années 90, Slava Bykov avait été prié de quitter Fribourg Gottéron et avait rejoint Lausanne au cœur d’une polémique. Deux ans plus tard, il était de retour dans l’organisation au sein du mouvement junior. Aujourd’hui, il va rester dans le giron de l’organisation, mais va surtout se concentrer sur sa fondation et aider les jeunes.

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