Christian Dubé, entraîneur de Gottéron
«S'il y a de la panique en étant premiers, quelque chose ne joue pas»

La troisième défaite de rang des Dragons n'inquiète pas outre mesure dans le vestiaire fribourgeois. A l'interview, Christian Dubé se montre rassurant.
Publié: 03.11.2021 à 06:06 heures
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Dernière mise à jour: 03.11.2021 à 09:34 heures
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Matthias DavetJournaliste Blick

Alors que Fribourg Gottéron venait de perdre son troisième match consécutif, on aurait pu penser que Christian Dubé serait en colère au moment des interviews d’après match. «Ce serait mal me connaître», sourit malicieusement l’entraîneur des Dragons. Par contre, l’agacement est bel et bien présent.

Qu’avez-vous dit à vos hommes après cette défaite contre Lausanne?
Je leur ai dit que quand on mène 2-0, on ne peut pas arrêter de jouer. La discipline n’allait pas ce soir, dans tous les sens du terme: au niveau des punitions mais également dans le système. On ne peut pas jouer comme ça et espérer gagner.

Même quand vous meniez 2-0, on a vu qu’il y avait déjà des lacunes défensivement. Vous l’avez senti également?
Oui oui. On doit marquer le troisième mais on ne le fait pas. Et je ne suis pas vraiment surpris qu’après, il y ait 2-2.

Y a-t-il une sorte d’agacement après cette défaite?
C’est sûr, à chaque défaite il y a de l’agacement. Je suis quelqu’un de très intense. Je veux gagner tous les matches, même si je sais que ce n’est pas réaliste. Ce qui m’énerve un peu, c’est que mon équipe a montré du bon durant deux mois. Mais le match contre Bienne, le dernier tiers contre Zoug et ce soir (ndlr: mardi soir) non et ça, ça m’agace. Je l’ai déjà dit, on est une équipe en apprentissage: on fait beaucoup de bonnes choses mais il y en a beaucoup d’autres qu’on doit améliorer. On a seulement joué 21 matches et il reste encore beaucoup de temps et on travaille sur le long terme, à savoir toute la saison.

Vous pensez que vos joueurs se sont vus un peu trop beaux?
C’est dur à dire. Je suis là pour les remettre à l’ordre. Si on regarde la ligue, toutes les équipes sont un peu pareilles. On le voit avec Bienne par exemple, il y a des formations avec des temps faibles.

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Vous rappelez Reto Berra sur le banc après le quatrième goal. Dans le but de provoquer une étincelle?
Pas totalement. D’abord, il prend une pénalité et ensuite, il aurait pu mieux faire sur la quatrième réussite vaudoise. Mais ce n’est pas la faute de Reto si on perd aujourd’hui. Comme vous le dites, je voulais créer une réaction.

Que lui dites-vous ensuite dans l’oreille, une fois qu’il est sur le banc?
Que ce n’est pas la fin du monde. Il a été tellement bon jusqu’à maintenant cette saison.

Vous l’avez donc rassuré?
Oui, je l’ai rassuré… Comme un papa (rires).

Vous remaniez vos lignes dans le troisième tiers. A aucun moment ça ne vous a traversé l’esprit d’aligner Yannick Herren?
Non.

Pourquoi?
Parce qu’il ne mérite pas.

Gottéron en est désormais à trois défaites de rang. Y a-t-il une petite panique dans le vestiaire ou, au contraire, on reste calme?
S’il y a de la panique en étant premiers, quelque chose ne joue pas. Il n’y a pas eu d’euphorie lorsqu’on a gagné dix matches d’affilée et il n’y a donc pas de panique quand on en perd trois de suite.

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