Droit à l'erreur interdit et obligation de montrer qu'une équipe composée de sept joueurs de NHL ne peut qu'administrer une correction à un adversaire limité, telle était la mission de la troupe de Patrick Fischer samedi. Un peu comme en 2019 à Bratislava lorsque la Suisse avait écrasé les Italiens 9-0. Mais malgré une très nette volonté de répéter ce qui avait été accompli voici trois ans, la Suisse a manqué son coup en ratant beaucoup trop d'occasions.
Les attentes légitimes placées en cette sélection devaient s'accompagner d'une véritable démonstration de force, et c'est ce qui s'est passé. En tout cas au cours des vingt premières minutes, où les Suisses ont bourdonné dans la zone de défense italienne et ont été récompensés par trois buts.
Malgin a ouvert le score après 49 secondes, puis Thürkauf (18e) et Ambühl (20e) ont matérialisé la domination des joueurs de Patrick Fischer. Au chapitre des tirs, la sélection à croix blanche menait 17-3 après ces vingt premières minutes.
Timo Meier muet
Encore une fois, difficile d'imaginer une issue différente au vu des forces en présence. Les Italiens de Greg Ireland et Larry Huras savaient bien que leur samedi après-midi se déroulerait en grande partie devant leur portier. Mais le fait de voir les Suisses assiéger pareillement la cage adverse demeure un événement peu commun.
Animés d'une véritable envie de bien faire, la Suisse a fait le nécessaire, mais trois ou quatre réussites supplémentaires n'auraient pas fait tache.
Voilà le principal grief à l'égard de cette équipe de Suisse: la concrétisation. Timo Meier avait une terrible envie d'inscrire son but, seulement ses multiples tentatives n'ont pas été couronnées de succès. Gageons que l'ailier des San Jose Sharks se rattrapera plus tard dans le tournoi.
Thürkauf excellent
Certains ont en revanche su tirer leur épingle du jeu comme Calvin Thürkauf. Ailier du quatrième bloc avec Kurashev et Scherwey, le Luganais a réalisé un très bon match, comme d'ailleurs l'unité dans son ensemble. Auteur de trois assists durant le tiers initial, l'habituellement défensif Jonas Siegenthaler s'est illustré dans un coin de glace où l'on n'imagine pas le voir. A voir lors des prochaines rencontres si la tendance se confirme.
Le prochain duel agendé dimanche soir à 19h20 contre le Danemark donnera une meilleure idée de la valeur de ce contingent. Et encore. La Suisse a sept matches pour devenir une véritable équipe avant les rencontres à élimination directe. Sauf qu'avant de penser trop loin, il convient de faire ce qu'il faut face à des équipes moins bien fournies.
(ATS)