Andrei Bykov avait surpris son monde il y a un mois. L'ancien joueur de Fribourg Gottéron avait annoncé sortir de sa retraite sportive pour signer au Tout-Puissant Lokomotiv Central, pensionnaire de 4e ligue fribourgeoise. «J'avais un peu des doutes sur mon état physique mais je me sens vraiment bien pour continuer à pratiquer du sport», avait, entre autres, dit le No 89 des Dragons.
Sauf que sa première officielle avec le club fribourgeois a tourné au cauchemar pour Andrei Bykov. Engagé et titulaire lors de la Coupe face au FC Vuisternens/Mézières, l'ex-hockeyeur n'aura pas tenu longtemps sur le terrain. «J'ai joué les 20 premières minutes et… ils ont sorti la civière parce que je ne pouvais pas sortir par moi-même du terrain», souffle-t-il. Sur une course avec un adversaire, Andrei Bykov a pris «une mauvaise décision» et son genou a lâché. «Mon père est venu me chercher et m'a amené à l'hôpital. Et là, le premier diagnostic était très mauvais.» L'ancien Dragon doit encore passer une IRM et voir un médecin, mais il peut s'attendre à une longue absence.
«Je suis un peu partagé… D'un côté je trouve ça drôle: me lancer dans un autre sport, de faire 20 minutes et d'avoir l'une des plus grosses blessures de ma carrière. C'est une grosse leçon d'humilité», appuie Andrei Bykov. Au moment où on l'appelle, le Fribourgeois doit tenir le genou surélevé et mettre de la glace.
«J'aurais aimé jouer d'autres matches parce que j'étais super bien investi dans cette équipe», peste-t-il. Mais il promet qu'il va tenter d'une autre manière de soutenir le club. «Je n'ai pas envie de perdre le lien avec eux, ils sont super.»
«Ça va faire rire beaucoup de monde»
Il confie qu'actuellement, sa carrière footballistique n'est pas terminée, mais entre parenthèses. «Je ne sais pas si je pourrais rejouer – mais j'espère, s'exclame-t-il. Je ne connais pas du tout ce genre de blessures.» Car de toute sa carrière de hockeyeur, Andrei Bykov n'a jamais été blessé au bas du corps. «Ce vide fait un peu peur mais il y a pire dans la vie, tempère-t-il. Je connais le processus de guérison, même si je ne suis plus encadré d'une structure et que je vais découvrir comment c'est lorsqu'on est amateurs.»
Mais dans cette blessure, Andrei Bykov peut aussi voir un côté positif. Déjà, elle lui permet d'avoir «encore plus de respect pour les footballeurs». Et, cantonné à son domicile pour le moment, il va pouvoir «se concentrer sur sa famille uniquement». Surtout, il n'en perd pas son sourire. «Je préfère retenir le côté comique et je suis sûr que ça va faire rire beaucoup de monde.»