On ne peut pas dire que Carl Klingberg est un «petit nouveau» dans le championnat de Suisse. Débarqué en 2016 à Zoug, l'ailier suédois a disputé 350 matches de National League et gagné deux titres avec l'équipe de Suisse centrale. Alors forcément, il connaît bien la Ligue. Ce week-end, il était engagé en équipe nationale lors d'un tournoi en Suède et s'est épanché lors d'une longue interview accordée à hockeynews.se.
Il y parle évidemment de son possible retour en Suède, évoqué dans la presse scandinave. Mais il parle également de sa longue expérience en Suisse. Un point retient son attention: les sanctions pour simulation. Carl Klingberg a été pris à trois reprises par la patrouille. Une fois en 2020/2021, une autre en 2021/2022 et une troisième tout récemment. Au total, ce sont 6000 francs qui lui ont été ponctionnés.
Des étrangers dans le viseur?
Et cette dernière sentence ne passe pas. Le numéro 48 du EVZ a même envoyé une vidéo de ses dents à la Ligue lors de sa défense. «Ce n'était pas une simulation, c'est ridicule! Je reçois un gant au visage après une bagarre et c'est une réaction humaine normale de jeter la tête en arrière et d'essayer de se protéger. Si vous êtes touchés par une canne ou un gant à l'improviste, vous avez une réaction. C'est normal. Trois jours plus tard, j'ai remarqué que mes dents étaient branlantes. J'ai fait appel et envoyé une vidéo, mais on m'a dit que cela aurait pu arriver avant et qu'ils ne pouvaient pas savoir.»
Ce qui chatouille principalement l'attaquant? Les statistiques des joueurs rattrapés par la patrouille pour simulations. «Il y a beaucoup d'autres joueurs importés qui ont reçu la même sanction que moi. J'ai un peu l'impression qu'ils sont davantage après nous qu'après les Suisses. Je ne sais pas à quoi c'est dû. Est-ce un problème de culture? Je ne me rappelle plus bien, mais il y a quelques années, 40 ou 50 amendes ont été distribuées et 80% l'ont été contre des étrangers. Je trouve cela un peu dérangeant.»
«J'aime la Suisse»
Carl Klingberg a précisé son propos sur son compte Instagram. «Je veux clarifier que je ne veux pas faire mal paraître le hockey suisse ou provoquer quoi que ce soit, a-t-il ajouté. J'aime la Suisse et j'aime vivre ici. Mais je pense que cette thématique mérite qu'on la mette en lumière. Soit les étrangers sont tous des tricheurs et des simulateurs, soit il y a quelque chose de problématique dans ce système qui donne plus de sanctions aux étrangers. Pour moi, cela ne va pas.»