C’est comme si le HCA rejouait le même match encore et encore depuis plus d’un mois. Cela fait en effet depuis le 28 octobre que les hommes de Filip Pesan n’ont pas fêté de victoire. Onze matches à repartir systématiquement la tête basse et très fréquemment avec le sentiment d’avoir tout donné malgré tout. On peut penser aux matches face à Zoug (0-1), Berne (4-2) ou aux revers après prolongation contre Rapperswil (2-3 ap) ou Lausanne (5-6 ap). Ajoie est souvent passé proche, mais semble avoir oublié la recette du succès.
«C’est également le sentiment que j’ai, peste le coach vaincu. Je suis extrêmement fier de ce qu’ont réalisé mes joueurs face à une équipe comme celle de Genève-Servette. Bien sûr, nous avons à nouveau été battus, mais il n’y avait que 1-2 à quelques minutes de la sirène finale. Mais c’est devenu une mauvaise habitude: nous ne trouvons jamais le moyen de faire tourner un match de notre côté.»
Déficit physique?
Alors certes, le GSHC a globalement dominé les Jurassiens. Comment peut-il en être autrement eu égard au niveau de talent des deux équipes. Mais cela ne veut pas dire que les Ajoulots ont baissé les bras. Bien au contraire. «L’état d’esprit est bon malgré tout, précise Jonathan Hazen. Mais c’est très difficile en ce moment. Nous nous battons, mais il manque toujours un petit quelque chose.»
Le Québécois de la Raiffeisen Arena voit une possible explication dans cette série de défaites: «Nos adversaires parviennent à nous user physiquement sur la longueur et nous commettons une ou l’autre erreur qui nous coûte le match. Face à une équipe comme Genève, cela ne pardonne pas. À nous de travailler encore plus fort pour que cela n’arrive plus.»
«Une chance chaque soir»
L’ailier buteur avait vécu de l’extérieur la saison dernière avec une série de 18 revers consécutifs. Avec désormais 11 défaites, il a évidemment conscience que ce triste record n’est pas si loin. «Mais j’ai l’impression que cette année, nous sommes dans le match à chaque sortie, précise-t-il. Nous ne lâchons jamais et c’est le meilleur moyen de parvenir à mettre un terme à cette série rapidement.» Un avis que partage son entraîneur: «J’ai l’impression que les défaites de deux buts avec une cage vide pour conclure le match sont désormais notre lot quotidien. Nous allons devoir trouver des solutions, mais ce n’est pas comme s’il fallait tout changer. Je me répète, mais le HCA possède une chance de gagner quasi chaque soir.»
Avant la pause de l’équipe nationale, les Ajoulots affronteront encore Lugano et Bienne. Deux occasions d’avoir l’esprit plus libéré pour la semaine d’interruption. «Ces moments sont très importants dans une saison pour permettre de souffler et de travailler plus en profondeur que lorsque les matches s’enchaînent, espère Jonathan Hazen. Mais de savoir que nous sommes si proches et à la fois si loin, c’est un sentiment vraiment frustrant.»