Les hockeyeurs ne dérogent pas à la règle: la naissance d'un enfant est le moment le plus émouvant d'une vie. Mais l'attaquant de Rapperswil Dominic Lammer et sa femme Vanessa (29 ans tous les deux) ont vécu un scénario particulièrement inoubliable à la veille de la nouvelle année.
Alors que la venue au monde de leur deuxième fille était prévue pour le début janvier, les choses se sont précipitées dès le 30 décembre. Ce jeudi matin, les Lammer sont chez eux à Altendorf (SZ) lors que Vanessa perd les eaux, peu après neuf heures. Prévoyant, le couple avait préparé depuis longtemps un sac pour pouvoir partir directement à l'hôpital.
Dominic Lammer installe alors sa fille aînée Amelia (2 ans) dans le siège pour enfant et prend la direction de Zoug, où la mère de famille souhaite accoucher. Le projet se révélera très vite être optimiste: le couple ne ralliera jamais l'hôpital cantonal zougois.
Une aire d'autoroute, puis les locaux de la police
«Les contractions étaient de plus en plus violentes. Nous étions encore à Pfäffikon, dans le canton de Schwytz, lorsque j'ai réalisé que nous n'arriverions jamais jusqu'à Zoug», rigole a posteriori l'attaquant de Rapperswil-Jona.
Paniqué, le père appelle la sage-femme de l'hôpital cantonal de Zoug pour savoir quoi faire. «Les cris de Vanessa devenaient de plus en plus forts, j'étais en pilote automatique», se souvient Dominic Lammer. La sage-femme les encourage et leur suggère de se rendre sur une aire de repos de l'autoroute A3.
C'est alors que l'international suisse a une idée lumineuse: il se rend à la base de la police routière de Neubüel, juste à la sortie de Wädenswil (ZH). L'endroit est beaucoup plus facile d'accès pour les secours de l'hôpital d'Horgen (ZH), aussitôt averti de la situation.
La sage-femme prend pour sa part contact avec le poste de police. Lorsque le couple y arrive, un bloc d'accouchement de fortune est prêt dans le parking: un matelas, des draps à profusion et trois policiers.
Les choses se passent comme dans un film: une demi-heure après avoir perdu les eaux, Vanessa donne naissance à la petite Elin. Avec l'aide des agents et de Dominic Lammer, piloté par téléphone par la sage-femme.
Dès ses premiers cris, la petite fille a été enveloppée dans un drap. «J'ai été le premier à la tenir», se souvient avec émotion le joueur de «Rappi». Quelques minutes plus tard, l'ambulance arrive et emmène Vanessa et sa deuxième fille à l'hôpital de Zoug. Tout le monde se porte bien, selon la formule consacrée, si bien que Dominic Lammer peut rentrer à la maison avec Amelia.
«Tout le monde a été formidable»
Au moment de nous raconter cette magnifique aventure, le couple a le sourire jusqu'aux oreilles. Vanessa, en particulier, est fière du comportement de son mari. «Dominic a super bien réagi. Les policiers ont été surpris à notre arrivée que je sois si proche d'accoucher», raconte la jeune femme de 29 ans. «Tout le monde a été d'une aide formidable».
Le buteur des Lakers déborde de gratitude pour les acteurs de cette naissance et compte aller remercier personnellement tous les protagonistes. Son épouse relève que comme il s'agissait de la deuxième naissance du couple, les parents ont vécu ces circonstances rocambolesques avec un peu plus de sérénité que si c'était le premier bébé. L'adrénaline a bien aidé. «Ce n'est qu'après que j'ai été sous le choc», raconte le hockeyeur de National League.