900e match en National League
Arnaud Jacquemet: «On peut critiquer cette équipe, mais elle a du coeur»

Arnaud Jacquemet a fêté son 900e match de National League ce samedi aux Vernets. Son équipe est allée chercher la victoire au forceps en prolongation. Reconnaissant envers ses coéquipiers, il est prêt à continuer le combat pour décrocher une place en play-in.
Publié: 16.02.2025 à 08:26 heures
Arnaud Jacquemet observe et le sait très bien: les joueurs de Langnau ont failli gâcher son 900e match en National League.
Photo: Laurent Daspres/Freshfocus
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Thibault GilgenJournaliste Blick

900 matches de National League. Un sacré chiffre pour Arnaud Jacquemet. L’attaquant de Genève-Servette a été célébré comme il se doit ce samedi soir avant le coup d’envoi du match face à Langnau aux Vernets. Il faut dire que sur ce décompte qui force le respect, «Jacky» a disputé 621 rencontres sous le maillot grenat. Seuls Jonathan Mercier et Goran Bezina le devancent. En plus d’une fin de saison tendue au niveau comptable, les Genevois avaient donc une excellente autre raison d’aller chercher un succès coûte que coûte.

Mais les Aigles sont passés tout près d’une nouvelle désillusion. Alors qu’ils menaient au score en début de deuxième tiers, ils se sont écroulés à la mi-match, laissant les Emmentalois prendre les devants 4-2. Dans une fin de match complètement folle, ils ont arraché la prolongation à 0,8 seconde de la sirène pour finalement l’emporter (5-4 ap).

«On n’abandonne pas le navire»

Malgré la victoire, l’opération est davantage symbolique que réellement positive au classement. La bataille continue pour Arnaud Jacquemet et ses coéquipiers. Mais ce dernier tient à leur tirer un grand coup de chapeau: «Ils m’ont fait un beau cadeau en faisant en sorte de ne pas perdre ce match. Après, 900, ça reste un chiffre. Ce que les fans et le club ont fait pour moi ce soir est très beau, mais il faut marquer des points. C’est une victoire d'équipe et c’est toujours une bonne chose de vivre des moments comme ça dans un groupe. Nous sommes soudés et on n’abandonne pas le navire. On se battra jusqu’à la fin», assure celui qui est arrivé à Genève en 2013.

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Mais le joueur sait pertinemment que son équipe a frôlé une nouvelle correction, surtout au cours d’un deuxième tiers qui, comme trop souvent cette saison, a été complètement manqué: «On est soulagés, peu importe la manière, c’est sûr. On a été bons au premier et au troisième tiers. Mais au deuxième, ils étaient très compacts, ils ont fait leur jeu et on a trop ouvert le nôtre… comme hier (ndlr: vendredi) à Bienne.» Heureusement pour les supporters, le caractère a finalement fait la différence. «On peut critiquer cette équipe, mais elle a un cœur», affirme Arnaud Jacquemet.

«On va prendre les miracles, on en a besoin»

Son entraîneur Yorik Treille sait à quel point un joueur comme lui est précieux dans un effectif: «Jacky est un personnage emblématique, une personne extraordinaire qui représente les valeurs du club. On a de la chance de l’avoir dans le vestiaire. Il fait partie de nos leaders et on veut aussi écrire de beaux chapitres pour lui.» 

Quant à l’ensemble du match, le coach garde l’essentiel: «On va prendre les miracles, on en a besoin en ce moment», relève-t-il. «Il nous reste encore cinq miracles à accomplir. Trois à domiciles, deux à l’extérieur. À chaque match, ça va être la guerre. Il faut essayer d’avoir le moins possible de passages à vide. Ce soir, on aurait dû se mettre à l’abri bien avant, mais on a eu beaucoup de caractère.»

«On ne va pas se plaindre»

Pour mettre toutes leurs chances de leur côté, les Genevois devront enfin faire autorité à la maison, comme face à Langnau: «On n’a pas su être bons à la maison cette saison. Mais il faut refaire des Vernets un endroit où les adversaires n’ont pas envie de venir jouer, ce qui était notre force par le passé. On a les cartes en main, on va se concentrer sur nous et prendre des points à chaque sortie», prévoit Yorik Treille.

Sans penser aux miracles, Arnaud Jacquemet se veut pragmatique: «Il faut surtout qu’on évite de donner trop d’occasions dans nos deuxièmes tiers. On ne lit pas assez bien le jeu et on donne trop de possibilités de trois contre deux ou de deux contre un. Il faut qu’on soit plus intelligent. On a perdu tellement de points dans les dernières secondes ou dans les dernières minutes... on ne va pas se plaindre que ça tombe de notre côté cette fois-ci», lance l’homme aux 900 matches de National League. 

Le dénouement complètement fou de ce match lui donnera-t-il l’envie de dépasser le cap des 1000 rencontres? «On verra», sourit-il.


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