Grand retour
Alinghi se (re)lance à la conquête de la Coupe de l'America

Le défi suisse est de retour! Associé à Red Bull, Alinghi repart à la conquête du plus prestigieux des trophées de la voile.
Publié: 14.12.2021 à 13:33 heures
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Dernière mise à jour: 14.12.2021 à 16:52 heures
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Ernesto Bertarelli est prêt à relever une quatrième fois le défi de la Coupe de l'America avec Alinghi.
Photo: SALVATORE DI NOLFI

Victorieux en 2003 et en 2007 mais battu par les Américains d'Oracle en 2010 lors d'une édition marquée par une sombre bataille juridique, Alinghi entend renouer avec le succès en 2024. On ignore toujours où se déroulera la prochaine édition de la Coupe de l'America, qui sera la 37e. Détenteur du trophée, le Team New Zealand n'a pas encore arrêté le choix du site pour 2024. Il se murmure que les Néo-Zélandais pourraient renoncer à naviguer dans la baie d'Auckland pour privilégier l'offre financière proposée par une autre ville.

«Une nouvelle génération de marins suisses»

«Nous serons prêts, affirme Ernesto Bertarelli, qui assurera à nouveau le soutien financier du Team Alinghi. Nous pouvons nous appuyer sur une nouvelle génération de marins suisses qui doit nous permettre d'être compétitifs au plus haut niveau.» Contrairement aux trois précédentes éditions auxquelles il a participé, Alinghi ne pourra plus s'appuyer sur des «mercenaires» à bord. Les nouveaux règlements de la Coupe de l'America l'interdisent, tout comme ils commandent la construction du bateau dans le propre pays du syndicat appelé à concourir. «Le bateau sera construit à Ecublens, précise le patron genevois. Nous avions déjà construit nos bateaux en Suisse par le passé.»

Ernesto Bertarelli n'a pas donné la moindre indication sur le budget nécessaire pour mener ce défi à bon port. «Les ressources seront réunies, glisse-t-il. Mais je veux croire que les ressources humaines seront les plus importantes pour gagner.»

«Notre ADN est la vitesse»

Bertarelli pense ainsi au talent du barreur Arnaud Psarofaghis et à la sagesse du maître tacticien Brad Butterworth, qui compte quatre Coupes de l'America à son palmarès. Surtout, le patron d'Alinghi mise beaucoup sur le partenariat noué avec Red Bull. Le géant autrichien se lance pleinement dans ce défi comme le démontre la participation de Christian Horner, le no 1 de l'écurie de Formule 1 qui vient de remporter le titre mondial avec Max Verstappen, à la conférence de presse organisée mardi par Alinghi.

La Formule 1 s'inscrit, ainsi, de plus en plus dans le paysage de la Coupe de l'America. Mercedes est déjà partenaire du Team UK et on prête à Ferrari l'ambition de s'engager avec Luna Rossa. «Notre ADN est la vitesse. Nous tenons à le faire partager avec Alinghi», glisse Christian Horner. «Red Bull nous a enseigné dimanche une vérité: celle de ne jamais renoncer», ajoute Ernesto Bertarelli.

«Aux côtés de Red Bull, nous présenterons quelque chose de différent et de nouveau. Alinghi n'a jamais tourné le dos à la Coupe de l'America, souligne Ernesto Bertarelli. Aujourd'hui, les conditions sont désormais réunies pour notre retour. Le potentiel extraordinaire des bateaux de la classe AC75 qui concourront lors des prochaines éditions a été l'un des facteurs qui nous ont incité à revenir.» Et à tenter d'effacer le mortifiant souvenir de la défaite de 2010 à Valence. «Mais nous étions alors partis avec le sentiment d'avoir fait le job, poursuit le Genevois. Alinghi fut, ainsi, le premier néophyte à gagner la Coupe, le premier aussi à la ramener en Europe.»

(ATS)

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