Bastien Feller, Matthias Davet, Grégory Beaud et Tim Guillemin ont chacun été invités à choisir quatre personnalités qui ont marqué l'année sportive 2023.
Chacun des quatre membres de la rédaction sportive de Blick Suisse romande a ainsi dû définir un sportif et une sportive active en Suisse en 2023 qui l'a particulièrement touché, ému ou impressionné, et lui consacrer un texte afin de partager pourquoi. Puis de s'essayer au même exercice, mais avec une sportive et un sportif d'envergure internationale cette fois, sans lien avec la Suisse.
Ces textes ne parlent ainsi pas forcément des meilleurs et des meilleures de l'année écoulée, mais bien de ressenti, d'émotions, le tout avec une part assumée de subjectivité, voire d'un peu de mauvaise foi.
Bonne lecture!
Bastien Feller, Matthias Davet, Grégory Beaud et Tim Guillemin ont chacun été invités à choisir quatre personnalités qui ont marqué l'année sportive 2023.
Chacun des quatre membres de la rédaction sportive de Blick Suisse romande a ainsi dû définir un sportif et une sportive active en Suisse en 2023 qui l'a particulièrement touché, ému ou impressionné, et lui consacrer un texte afin de partager pourquoi. Puis de s'essayer au même exercice, mais avec une sportive et un sportif d'envergure internationale cette fois, sans lien avec la Suisse.
Ces textes ne parlent ainsi pas forcément des meilleurs et des meilleures de l'année écoulée, mais bien de ressenti, d'émotions, le tout avec une part assumée de subjectivité, voire d'un peu de mauvaise foi.
Bonne lecture!
Les consignes pour cet exercice de la rétrospective était clair: parler d'un athlète qui vous a fait vibrer cette année. Alors non, Max Verstappen ne m'a pas forcément fait vibrer sur la piste cette année en Formule 1. D'ailleurs, il n'a pas fait vibre grand monde, à part ses propres fans. Le pilote Red Bull a été ultra-dominateur sur toute la saison et n'a laissé que des miettes à ses adversaires. Et l'hymne néerlandais hante encore mon esprit. Je ne peux plus regarder un match de football des Pays-Bas sans être atteint de troubles du stress post-traumatique.
Mais le pire dans tout ça? C'est que peu aime la personne derrière le casque. Et Max Verstappen ne fait rien pour être apprécié. Il n'a pas le charisme d'un Charles Leclerc, l'humour d'un Daniel Ricciardo ou l'arrière-train de Valtteri Bottas. Mais il s'en fiche. Le Néerlandais est payé pour piloter et il le fait, en écrasant la concurrence.
Faire taire les critiques sur la piste
Alors oui, il peut parfois paraître arrogant, comme lorsqu'on lui demande de laisser passer son coéquipier Sergio Pérez au Brésil en 2022. Il ne le fait évidemment pas et il communique à son équipe de «ne plus [lui] demander ça». Dans la foulée, le Mexicain expliquait que les gens découvraient «le vrai visage» de Verstappen.
Depuis cet incident? Vingt victoires pour le Néerlandais, deux pour Pérez et une pour Sainz. S'il y a des critiques, le pilote Red Bull les fait taire sur la piste et c'est à ça qu'on reconnaît un vrai champion. N'en déplaise à ceux qui souhaitent voir le plus sympathique ou le plus beau s'imposer à chaque Grand Prix.
Le moule des plus grands
Car le plus fort actuellement, c'est bel et bien Max Verstappen. Certes, en Formule 1, les pilotes sont bien aidés par la qualité de leur monoplace. Mais même Sergio Pérez – qui roule avec le même moteur que le Néerlandais – a été largement distancé par son coéquipier cette saison.
Comme un Novak Djokovic, Max Verstappen est ce genre de champion qu'on adore détester. Arrogant, égoïste et ultra-dominateur, les plus grands sont faits de ce moule. Alors pour le petit Suisse que je suis, habitué à un Roger Federer qui souriait à toutes les caméras, ce genre d'athlètes peut agacer. Mais jamais on ne pourra leur enlever leur talent et leur hargne. Et, c'est surtout car la Formule 1 est un sport qui se roule à 20 et qu'à la fin, c'est toujours Max Verstappen qui gagne, que j'ai choisi le Néerlandais comme athlète international de l'année.
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