Le nouveau CEO de Sauber, Mattia Binotto, doit mener l'écurie suisse vers de bonne grilles de départ en 2026. Une mission brûlante pour le Lausannois de 55 ans. Avant le début de la nouvelle saison de Formule 1, les trois jours de tests à Bahreïn se sont soldés par un échec. Le directeur des courses Xevi Pujolar a dû quitter l'équipe. L'Espagnol était chez Sauber depuis 2016.
Sous un soleil aride, Blick s'est entretenu avec Mattia Binotto. L'homme pense que l'issue de la saison est déjà connue: «Si tout se passe normalement, les deux McLaren, Ferrari, Red Bull et Mercedes ainsi que Sainz et Gasly prendront les points», relève-t-il. Heureusement pour les petites équipes, cela n'est que pure théorie. Les baisses de forme, les crashs et les abandons ouvrent très souvent les points aux outsiders.
Et c'est bien dans ce rôle que Sauber évolue en 2025. «Un résultat rapide dans les points aiderait certainement notre équipe», concède Mattia Binotto. Mais l'optimisme est plutôt faible. Si la voiture n'est toujours pas améliorée, la souffrance des fans continuera.
Fin janvier 2024, le pilote Carlos Sainz apprenait qu'il devait partir après quatre ans chez Ferrari parce que Lewis Hamilton débarquait dans l'écurie italienne. «Ferrari va le regretter», assure Binotto. Et l'ancien patron de la F1 Bernie Ecclestone de confirmer: «Ce que Carlos vaut, il le montre maintenant chez Williams. C'était déjà comme ça à mon époque: vous donniez à une équipe avec une voiture médiocre l'un des cinq meilleurs pilotes du plateau et vous aviez une surprise», déclare-t-il à Blick.
Carlos Sainz: «Mon cœur a parlé»
La victoire de Sainz aux essais de Bahreïn au volant de sa Williams-Mercedes parle pour lui: «Bien sûr, cela a été une surprise pour nous aussi», détaille-t-il. «Mais la joie au sein de l'équipe est encore plus importante que le meilleur temps. Tout le monde travaille encore plus dur maintenant. Nous allons en Australie avec quelques espoirs.»
L'Espagnol, nouveau chef de l'association des pilotes, révèle aussi à Blick: «Mon père Carlos est toujours déçu que je n'aie pas opté pour la superbe offre d'Audi il y a quelques mois. Après que mon rêve de passer chez Red Bull ou Mercedes se soit effondré, j'ai dû choisir entre Audi, Alpine et Williams. Après les visites d'usine et les entretiens, mon intuition m'a tout de suite dit: va chez Williams. Ils veulent un meilleur avenir. Et dès que mon cœur a parlé, la décision était prise.»
La superstar madrilène, toujours souriante, ajoute: «Maintenant, j'espère que mon père, qui a vécu de grands moments avec Audi, sera bientôt heureux que mon choix se soit porté sur Williams.»