Certes, la règle du but à l'extérieur n'est plus valable à compter de cette saison, mais tout de même. L'égalisation de Vincent Sierro à la 94e minute à Cluj a son importance. Ironie de l'histoire, c'est le club de la capitale qui est à l'origine de l'abolition de cette règle. En rentrant avec un 1-1 des Carpates, les champions de Suisse en titre son toujours dos au mur. «Que nous ayons gagné ou perdu, cela ne change rien, remarque David Wagner, coach des YB. Nous aurions du gagner le match de retour quoi qu'il arrive.» Toujours est-il qu'un match nul dans une semaine ne serait pas éliminatoire. C'est mieux que rien.
Mais il est toujours préférable de rentrer invaincu d'un long déplacement comme celui-ci. «C'est bon pour notre mental, précise le technicien. Je trouve qu'à partir de la vingtième minute, nous avons joué un très bon match».
Sierro: «Forts mentalement»
En Roumanie, Vincent Sierro a commencé la rencontre sur le banc avant de rentrer en jeu à la 84e minute. En une dizaine de minutes, l'ancien junior du FC Sion a eu un gros impact. Aux confins des arrêts de jeu, le milieu de terrain de 25 ans a fait trembler les filets. «Comme nous l'avons déjà fait à Lucerne, nous avons montré à quel point nous étions forts mentalement», a-t-il apprécié. Le Romand fait allusion au retournement de situation incroyable survenu récemment à la Swissporarena. YB avait transformé un déficit de 1-3 en une victoire de 4-3 dans les derniers instants. «Ce match nul est le minimum que nous puissions faire», enchaîne-t-il.
Ce n'est pas un hasard si la profondeur de banc bernoise peut faire tourner un match. Sandro Lauper, entré en tant que défenseur, s'est procuré la meilleure occasion avant le but, peu avant la fin du temps réglementaire après un corner de Marvin Spielmann. Le coup franc est tiré par Fabian Rieder, Michel Aebischer l'a repris et Sierro a mis le point final. À part Aebischer, tous sont des jokers! «Nous avons une équipe qui y croira toujours jusqu'au bout et également un contingent qui peut nous permettre de réagir en termes de fraîcheur mais aussi tactiquement», apprécie David Wagner. A l'échelle nationale, Le banc des Young Boys est une arme. Mais visiblement sur la scène internationale également.
Adversaire prenable
Mardi prochain, c'est au Wankdorf que ses champions de Suisse en titre devront faire la différence. Face à un adversaire du niveau de Cluj, il ne faut pas se cacher: si les Young Boys ne se qualifient pas, ils n'ont rien à faire sur la scène européenne. Pas même en Europa League. Lors de ce match aller, les Roumains ont montré l'étendue de leurs lacunes.
Et à Berne, les Roumains devraient vraiment sentir qu'ils ne sont pas de taille à affronter YB. «Nous ne laisserons ni repos ni temps mort à notre adversaire», harangue Vincent Sierro, prêt à jouer une fois encore le joker de luxe, si nécessaire.