Servette remporte le derby du Lac sur le plus petit des scores
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Servette - Lausanne:Servette remporte le derby du Lac sur le plus petit des scores

Une victoire sans discussion
Les cinq raisons pour lesquelles Servette a remporté le derby du Lac

Lausanne s'est créé une belle occasion à Genève samedi et... c'est tout! La victoire du SFC (1-0) dans le derby du Lac est logique, et elle trouve racine dans des explications très rationnelles. Les voici.
Publié: 29.09.2024 à 00:07 heures
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Dernière mise à jour: 29.09.2024 à 00:09 heures
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Tim GuilleminResponsable du pôle Sport

Rien à dire: Servette a mérité de battre le Lausanne-Sport ce samedi à la Praille (1-0, but de Dereck Kutesa). Voici cinq raisons qui viennent démontrer que ce succès est plus que logique.

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Lausanne n'a pas mis assez d'émotions dans son jeu

Lorsqu'une équipe est supérieure sur le papier, l'outsider doit faire basculer la partie dans l'irrationnel, ce que ce Lausanne-Sport trop timide n'a pas cherché à faire. Ou alors sans le montrer suffisamment. Les Vaudois sont bien entrés dans la partie, avec un premier essai après quelques secondes à peine, mais ensuite, ils ont donné l'impression d'être venus à Genève pour jouer un match, rien de plus. «Les plus dangereux à Lausanne ce samedi soir, c'étaient leurs supporters...», a persiflé un emblématique journaliste genevois après la partie, en faisant référence aux pétards lancés en début de match. 

Mais même en tribunes, ce derby est resté assez «gentillet», au fond, et Lausanne n'a jamais su l'emballer. Servette, sans forcer, s'est imposé logiquement. 

Le constat est sans appel, d'ailleurs: Lausanne n'arrive que rarement à enchaîner deux belles performances. Après sa belle première période face à Yverdon dimanche dernier, le LS était attendu sur le terrain de la constance ce samedi à Genève et a déçu. «C'est ce qu'il y a de plus dur dans le football, c'est comme ça. Seuls les joueurs des grandes équipes arrivent à se remettre en question et à avoir faim chaque semaine, saison après saison. C'est pour ça qu'ils jouent au Real, au Bayern, à Manchester City...», a soupiré Ludovic Magnin, lequel constate, comme tout le monde, que ses joueurs ne produisent pas des performances de même niveau d'un week-end à l'autre.

Alvyn Sanches tente de protéger le ballon, mais Servette et David Douline ont gagné la majorité des duels ce samedi.
Photo: keystone-sda.ch
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Une défense centrale qui n'a pas été testée

Le constat vient de Ludovic Magnin, encore. «Rouiller et Séverin n'ont pas été mis en difficulté ce soir...», a regretté l'entraîneur du LS, à juste titre. Son équipe, qui a dynamité Yverdon Sport la semaine dernière, ne s'est créée qu'une seule occasion ce samedi, par Alban Ajdini à la 41e. L'avant-centre du LS avait obtenu le droit d'enchaîner une deuxième titularisation et la vérité est qu'il n'a pas existé face à Steve Rouiller et Yoan Séverin, les deux briscards de la défense servettienne. Et comme de l'autre côté Karim Sow a perdu son duel décisif de la 32e face à Alexis Antunes sur corner, Servette a pu s'imposer 1-0. Suffisant pour prendre les trois points. Est-ce un détail? Oui. Mais, dans un derby, quand un défenseur central perd un duel dans ses seize mètres, ce sont justement le genre de détails qui font la différence.

Steve Rouiller fait trébucher Alban Ajdini.
Photo: Pascal Muller/freshfocus
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Un Servette FC bien plus fort à mi-terrain

Diogo Carraco est un joueur joueur prometteur, qui a le potentiel pour réussir une carrière au plus haut niveau du football suisse. Mais, aujourd'hui, à 22 ans, il n'est logiquement pas au niveau d'un Timothé Cognat et d'un David Douline. Même sans Gaël Ondoua (suspendu), le SFC a marché sur le milieu de terrain du LS, que ce soit physiquement, en vivacité ou en technique pure. Jamie Roche n'a pas fait un mauvais match, mais a été averti rapidement, tandis qu'Alvyn Sanches n'a existé que par intermittence. Face au trio Cognat-Douline-Antunes, il aurait fallu être bien plus fort que ça. Les absences d'Antoine Bernede et d'Olivier Custodio, sans conséquences face à Yverdon Sport, se sont faites largement ressentir à La Praille.

Timothé Cognat règne sur le milieu de terrain genevois.
Photo: Pascal Muller/freshfocus
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Un Lausanne-Sport pas à l'aise sur herbe

L'explication vient de Ludovic Magnin: le Lausanne-Sport n'aime plus l'herbe! Ce qui, au passage, est tout de même embêtant pour jouer au football. «On a beaucoup de problème sur herbe... et c'est toutes les deux semaines. On a tout essayé pour bien se préparer pourtant», a expliqué l'entraîneur du LS face à la presse. Il est vrai que le seul bon match à l'extérieur du LS cette saison en Super League l'a été au Wankdorf, c'est à dire sur synthétique. 

«Nos adversaires disent qu'ils ont un désavantage en venant jouer chez nous, donc on peut retourner l'argument», assure Ludovic Magnin, lequel a vu son équipe perdre la majorité des duels ce samedi et glisser beaucoup trop. «Et quand on n'a pas de deuxième ballon, on ne peut pas être dangereux.» 

Le prochain match, samedi à Lucerne, sur un terrain en herbe, permettra de voir si des enseignements ont été tirés... surtout qu'avec l'hiver qui arrive, les pelouses seront de plus en plus grasses et ressembleront de moins en moins au synthétique. Lausanne, s'il veut réussir dans son «opération top 6» devra trouver un moyen d'être performant sur herbe assez rapidement.

Noë Dussenne et le LS sont plus à l'aise sur synthétique.
Photo: Pascal Muller/freshfocus
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Des ailiers qui font la différence

Que le contraste a été saisissant ce samedi entre Teddy Okou et Fousseni Diabaté d'un côté, et Julian von Moos et Dereck Kutesa de l'autre! Du côté lausannois, aucune prise de risque, aucune percussion. Et du côté grenat, deux avions de chasse n'hésitent pas à dribbler et à faire mal à leur latéral. Et comme, en plus, le SFC a pu faire entrer Miroslav Stevanovic, tandis que le LS n'avait qu'un Konrad de la Fuente toujours hors de forme à proposer en contre-poids, Servette a largement remporté le match des ailiers ce samedi.

Dereck Kutesa est dans une forme étincelante et, en plus, il marque même lorsqu'il ne fait pas grand chose pour, ce qui témoigne d'une dose de confiance impressionnante. Julian von Moos prend lui ses marques après un début de saison timide. Et Miroslav Stevanovic, donc, ne débute plus, mais amène sa qualité technique et sa roublardise quand il fait son apparition après l'heure de jeu. «Personne ne peut jouer tous les matches, c'est ainsi. Micha est quelqu'un de très important pour nous et il est très bien entré», a assuré Thomas Häberli.

Du côté du LS, ce n'est pas la qualité des joueurs offensifs qui est en cause, puisque Fousseni Diabaté et Teddy Okou sont capables de belles choses et le prouvent une semaine sur deux en moyenne, mais leur inconstance d'un week-end à l'autre (voire d'une mi-temps à l'autre) commence à devenir un problème pour une équipe qui cherche à progresser et à gagner des certitudes. «C'est la différence entre Servette et nous. Ils ont de l'avance. Nous, il y a deux ans, on était en Challenge League. Eux, il y a un mois, ils battaient Chelsea», a relevé Ludovic Magnin avec justesse. 

En une phrase? Servette n'est pas à des années-lumière devant le LS sur le plan de la qualité individuelle de ses joueurs. Mais sur la constance et la capacité à maintenir un niveau de performance élevé semaine après semaine, le SFC a un monde d'avance sur le club vaudois. Et cet écart-là ne se comble pas en quelques mois.

Septième but de la saison pour Dereck Kutesa, déjà!
Photo: Pascal Muller/freshfocus
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