Depuis l'été, l'ancien sélectionneur de l'Espagne tente de mettre en place sa philosophie de jeu à Paris, orientée sur la possession du ballon, tout en exigeant une discipline et un grand professionnalisme à ses joueurs à l'entraînement et en dehors.
«Mon idée est de faire en sorte que le PSG ait des solutions infinies en attaque, j'ai entraîné des équipes qui dominent, l'équipe adverse doit s'adapter à nous et pas nous à eux», confiait l'Espagnol âgé de 53 ans début novembre, et «il faut avoir de la diversité pour ne pas être facile à défendre, on est toujours au début de ce processus».
Depuis, il a assuré que son équipe a encore des progrès à réaliser et qu'elle sera «meilleure en février», au moment où Paris jouera la double confrontation en huitièmes de finale de Ligue des champions contre la Real Sociedad (aller le 14 février au Parc des Princes, retour le 5 mars à Saint Sébastien).
«Le coach a ses principes» notamment de «partir de derrière» avec des relances courtes», commentait le capitaine Marquinhos. «On comprend de mieux en mieux sa philosophie, on connaît mieux le coach, on va essayer avec notre personnalité de faire de notre mieux», expliquait le Brésilien mi-décembre à Dortmund avant le dernier match crucial de phase de groupes.
Son équipe, un véritable puzzle
Selon le coach qui change souvent de système autour d'un 4-3-3 hybride et aligne ses hommes à des postes différents, «les joueurs de ce niveau sont habitués à jouer avec de nouveaux entraîneurs, mais tout cela est comme un puzzle. Il faut assembler les pièces et c'est ce que nous faisons depuis le début, en fonction des joueurs, des connexions, des adversaires», a-t-il détaillé dans une longue interview cette semaine au micro du club, alors qu'il est peu bavard en conférence de presse.
«Je me suis vraiment identifié à son style de jeu, au fait qu'il propose du jeu et qu'il garde toujours le ballon. C'est comme ça que j'aime jouer», a aussi raconté au micro du club le Brésilien Lucas Beraldo, 20 ans et recrue hivernale du PSG.
De son côté, le défenseur portugais, Danilo Pereira, 32 ans, a souligné qu'il avait vécu un «début de saison un peu compliqué, avec l'adaptation mais le coach m'a beaucoup parlé, m'a donné des consignes pour progresse: Maintenant, je me sens très bien et adapté au style de jeu de Luis Enrique», a-t-il déclaré mardi en conférence de presse.
Au delà de cette identité de jeu essayant de mêler possession, maîtrise et polyvalence, l'ancien entraineur du Barça a également axé son projet autour de jeunes joueurs entourés de quelques cadres, collant au désir de la direction de s'éloigner de la culture de stars et du «bling-bling» choisie ces dernières saisons.
«Celui qui incarne le mieux le projet, c'est le coach (...). Il a une vraie légitimité, un vrai savoir-faire, il sait ce qu'il veut. Il est arrivé au bon moment, je dis pas ça pour décrédibiliser le précédent. Un club, une équipe se construisent par étapes», confiait à l'AFP une source interne au club en septembre.
Il défend ses joueurs
Depuis son arrivée, il a toujours défendu ses joueurs malgré quelques contre-performances et déceptions (Kolo Muani, Donnarumma), répétant l'importance du collectif, à part seulement une fois à propos de Kylian Mbappé, à qui il avait demandé de «plus aider l'équipe» après son triplé à Reims (3-0).
«Nous n'avons fait que la moitié de la saison, la deuxième sera très excitante, il faut jouer encore beaucoup et travailler plus pour gagner des titres. C'est notre objectif. Nous voulons être constants dans la performance, c'est notre ligne conductrice», a promis Luis Enrique, balayant les critiques sur les insuffisances de l'animation offensive de son équipe.