La décision, dans une résolution du tribunal de San Isidro citée par plusieurs médias argentins, intervient à la veille d'un premier procès, marginal, d'une infirmière membre de l'équipe médicale de Maradona, sur les causes de sa mort. Le procès principal de sept praticiens – un neurochirurgien et médecin traitant, un médecin clinicien, une psychiatre, une psychologue, un chef infirmier, des infirmiers – est prévu, après plusieurs reports, en mars 2025. L'infirmière, qui, depuis le début, dit n'avoir fait que suivre les directives des médecins, avait obtenu d'être jugée à part.
S'agissant de la dépouille de Maradona, le tribunal de San Isidro avait dans un premier temps, en mai, décidé de ne pas autoriser le transfert, arguant «d'éventuelles mesures qui pourraient être requises», d'exhumation notamment, dans le cadre du procès, après objection de certaines parties. Le tribunal relève mardi qu'il n'y a plus «d'opposition d'aucune partie» et considère qu'une «réponse favorable doit être donnée» à la sollicitude des enfants.
Procès très attendu
L'idée, lancée un an après la mort de Maradona et formalisée en 2023, est de transférer les restes de l'icône du football argentin, qui repose dans un cimetière privé à Bella Vista en banlieue de Buenos Aires, vers le quartier central et ancien port de Puerto Madero, où un futur mausolée, le «Mémorial M10», est prévu.
Le procès de mars 2025, très attendu en Argentine, porte sur les circonstances de la mort de Maradona et sur une négligence potentielle. La vedette était décédée à 60 ans d'une crise cardio-respiratoire le 25 novembre 2020, seule sur un lit médicalisé à Tigre, où il était en convalescence après une neurochirurgie pour un hématome à la tête.
La justice a retenu la qualification d'«homicide avec dol éventuel», une infraction caractérisée lorsqu'une personne commet une négligence, tout en sachant que celle-ci peut entraîner la mort. Elle est passible de 8 à 25 ans de prison.